Название: Avant Qu’il Ne Languisse
Автор: Блейк Пирс
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Жанр: Зарубежные детективы
isbn: 9781094311197
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- J’espère que vous êtes Mackenzie, dit-elle.
- Oui, répondit l’intéressée, sans savoir comment prendre la plaisanterie.
- C’était évident, ma chère, continua-t-elle. (Elle enlaça mollement Mackenzie puis lui adressa un sourire éclatant). Et je suis Frances Ellington… mais seulement parce qu’il serait bien trop laborieux de reprendre mon nom de jeune fille.
- Bonjour, Mère, l’interrompit Ellington, en s’avançant pour la serrer dans ses bras.
- Mon chéri. Oh là là, comment diable avez-vous réussi à réserver cet endroit ? C’est absolument superbe !
- Je travaille à WASHINGTON depuis suffisamment longtemps pour connaître les bonnes personnes, mentit Ellington.
Mackenzie grimaça silencieusement. Elle comprenait tout à fait pourquoi il avait ressenti le besoin de mentir mais se sentit aussi étrangement mal à l’aide à l’idée de prendre part à un mensonge aussi énorme servi à sa future belle-mère, à ce stade de leur relation.
- Mais pas les personnes capables de liquider la paperasse et d’accélérer la procédure légale de ton divorce, si je ne m’abuse ?
Elle avait prononcé cette phrase sur un ton sarcastique, comme pour plaisanter. Mais Mackenzie avait interrogé assez de personnes au cours de sa carrière et savait déchiffrer les comportements et les réactions physiques suffisamment bien pour deviner qu’il s’agissait de cruauté pure de sa part. C’était peut-être une plaisanterie, mais elle restait empreinte de vérité et d’amertume.
Ellington réagit du tac au tac.
- Non. Je n’ai pas d’amis comme ça. Mais tu sais, maman, je préférerais vraiment me concentrer sur le présent. Sur Mackenzie – une femme qui ne me traînera pas dans la boue comme ma première épouse, que tu sembles encore porter dans ton cœur.
Seigneur, c’est une catastrophe, pensa Mackenzie.
Elle devait prendre une décision sur le champ, et elle savait que cela affecterait probablement l’opinion de sa future belle-mère sur elle, mais elle s’en préoccuperait plus tard. Elle était sur le point de trouver une excuse pour s’éclipser et laisser Ellington et sa mère poursuivre cette conversation tendue en privé.
Mais à cet instant précis, son téléphone sonna. Elle y jeta un coup d’œil et vit s’afficher le nom de McGrath. Elle saisit l’opportunité au vol, son téléphone à la main :
- Je suis vraiment désolée, mais il faut que je prenne cet appel.
Ellington lui adressa un regard sceptique lorsqu’elle s’éloigna dans l’allée. Elle décrocha en se cachant derrière des rosiers taillés en arbustes élaborés.
- Agent White à l’appareil.
- White, il faut que vous veniez immédiatement. Ellington et vous, je crois. Une affaire requiert vos compétences, au plus vite.
- Vous êtes au bureau ? Un dimanche ?
- Non. Mais cet appel m’a obligé à y aller. Pouvez-vous me rejoindre tous les deux ?
Elle sourit et jeta un coup d’œil à Ellington, toujours occupé à se chamailler avec sa mère.
- Oh, je pense qu’on peut arriver assez rapidement, oui, répondit-elle.
CHAPITRE QUATRE
Dans la mesure où c’était dimanche, personne n’accueillit Mackenzie et Ellington lorsqu’ils arrivèrent dans la petite salle d’attente du bureau de McGrath. Mackenzie frappa à la porte même s’il était évident que McGrath les attendait, car elle le savait à cheval sur les convenances.
- Entrez, s’écria-t-il.
Une fois dans le bureau, ils trouvèrent McGrath installé derrière une pile de dossiers qu’il parcourait. Il y avait des documents partout, et son bureau ressemblait à un capharnaüm. Voir McGrath, en général ordonné, dans un tel état poussa Mackenzie à se demander quelle sorte d’affaire était parvenue à autant le troubler.
- J’apprécie que vous soyez venus si vite, dit McGrath. Je sais que vous consacrez la majeure partie de votre temps libre à planifier votre mariage.
- Vous m’avez arraché aux griffes de ma mère, répondit Ellington. Je suis prêt à me plonger dans l’enquête que vous me proposerez, quelle qu’elle soit.
- Bon à savoir, fit McGrath, en attrapant une pile de documents attachés par un trombone parmi la paperasse sur son bureau avant de les lui tendre. Ellington, quand vous avez commencé sur le terrain, je vous ai fait travailler sur la clôture d’un cas à Salem, dans l’Oregon. Une affaire dans des centres d’entreposage personnel. Vous vous en souvenez ?
- Oui, parfaitement. Cinq corps, tous retrouvés dans des boxes d’entreposage. L’assassin nous a filé entre les doigts. On en avait conclu qu’après que le FBI s’en mêle, il avait pris peur et s’était arrêté.
- Exactement. Il y a une recherche en cours pour ce type mais pour l’heure, personne n’a pu recueillir la moindre information. Et ça fait bien huit ans.
- Quelqu'un a-t-il fini par l’intercepter ? demanda Ellington.
Il parcourait les documents que McGrath lui avait tendus. Mackenzie leur jeta aussi un coup d’œil et vit plusieurs comptes rendus et renseignements sur les assassinats de l’Oregon.
- Non. Mais des corps ont recommencé à faire surface dans des ensembles d’entreposage personnel. Cette fois à Seattle. Un cadavre a été découvert la semaine dernière, ce qui pourrait ressembler à une coïncidence. Mais hier, il y en avait un autre. La victime était morte depuis un moment – au moins quatre jours d’après les observations des légistes.
- Donc nous pouvons affirmer avec certitude que les meurtres de Seattle ne sont plus considérés comme des incidents isolés ? déduisit Mackenzie.
- Tout à fait. Le dossier est pour vous, White. (McGrath se tourna vers Ellington). Mais je ne sais pas si je devrais vous envoyer avec elle. Ça me paraît une bonne idée parce que vous travaillez bien ensemble, en dépit de votre relation. Mais si proche du mariage…
- La décision vous appartient, monsieur, dit Ellington. (Mackenzie fut assez surprise de le voir prendre cette question avec autant de désinvolture). Mais je pense que mes connaissances liées à l’affaire de l’Oregon pourraient bénéficier à Macken… à l’agent White. De plus, deux têtes… Vous connaissez le dicton.
McGrath parut y songer pendant un moment, en les regardant tour à tour.
- Je vais l’autoriser, mais il est très possible que ce soit la dernière affaire dans laquelle vous serez partenaires. Il y a déjà suffisamment de personnes mal à l’aise à l’idée qu’un couple sur le point de se marier travaille ensemble. Une fois le mariage prononcé, il n’en sera plus question.
Mackenzie comprit et pensa même que c’était logique, sur le principe. Elle hocha la tête en écoutant les explications de McGrath et СКАЧАТЬ