Avant Qu’il Ne Languisse. Блейк Пирс
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Название: Avant Qu’il Ne Languisse

Автор: Блейк Пирс

Издательство: Lukeman Literary Management Ltd

Жанр: Зарубежные детективы

Серия:

isbn: 9781094311197

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      Derrière eux, elle vit la voiture et une colline légère. Une étroite allée de graviers et une longue chaîne amarrée à une vieille niche décrépie dans le jardin. La niche avait une étrange allure… comme si elle avait été construite dans un style volontairement désuet. Et il y avait quelque chose à l’intérieur… il ne s’agissait pas d’un chien mais de…

      Qu’est-ce que ça peut bien être ? se demanda-t-elle. Mais elle avait déjà deviné. Et elle en avait la chair de poule. Sa frayeur grimpa d’un cran et quelque chose à propos de cet objet étrangement placé dans la niche lui donna la certitude qu’elle allait mourir – et que l’homme qui la portait sur son épaule avait complètement perdu la tête.

      Il y avait une poupée à l’intérieur. Peut-être deux. C’était difficile à dire. Elles étaient installées l’une en face de l’autre, la tête légèrement inclinée.

      On aurait dit qu’elles regardaient à travers l’ouverture de la niche, qu’elles l’observaient.

      Une horreur croissante s’empara d’elle, sans lui laisser le moindre repos.

      - Qu’allez-vous faire de moi ? demanda-t-elle. Je vous en prie… Je ferai tout ce que vous voudrez si vous me laissez partir.

      - Je sais que tu le feras, lui répondit-il. Oh, je n’en ai pas le moindre doute.

      Il monta les marches branlantes d’un porche et esquissa un geste brusque de l’épaule droite. Claire sentit à peine l’impact de la balustrade sur le côté de son crâne. L’obscurité vint trop vite pour qu’elle puisse se rendre compte de quoi que ce soit.

      ***

      Elle ouvrit les yeux et sut que du temps avait passé. Trop de temps.

      Et elle avait le sentiment qu’elle ne se trouvait plus dans la maison accolée à la niche. On l’avait déplacée.

      Sa terreur atteint des cimes.

      Où l’avait-il emmenée, maintenant ?

      Elle se mit à crier – et à l’instant où le gémissement s’échappa de sa bouche, il était là. Il laissa tomber lourdement sa main sur sa bouche. Il se colla contre elle. Son haleine avait une odeur de vieilles chips et tout son corps, sous la ceinture, était dur. Elle tenta de se débattre mais se rendit compte qu’elle était toujours ligotée.

      - Ça va aller, dit-il.

      Et sur ce, il l’embrassa sur la bouche. Un baiser langoureux, comme s’il le savourait vraiment. Mais il n’y avait rien de lubrique dans sa manière d’embrasser. En dépit de son érection évidente, plaquée contre sa hanche, et du baiser en soi, elle ne sentait rien de sexuel dans ce qu’il tentait de faire.

      Il se leva et la regarda. Il lui montra le bâillon qu’elle avait déjà porté et le lui remit encore une fois. Elle secoua la tête pour s’en défaire mais il ne lui laissa pas l’opportunité de se défendre. Lorsqu’il relâcha la pression sur sa tête, après avoir attaché la sangle, elle frappa contre le sol.

      Elle cherchait frénétiquement des yeux quelque chose qui pourrait l’aider et à cet instant, elle eut la certitude qu’elle ne se trouvait pas dans sa maison. Non… c’était différent. Il y avait un bric-à-brac d’objets un peu partout, stockés sur des étagères de métal. Une ampoule diffusant une lumière faible pendait au plafond.

      Non, pensa-t-elle. Pas sa maison. On dirait le local d’un centre d’entreposage personnel… seigneur, est-ce mon propre box ?

      Claire avait visé juste. Et cette réalité la frappa de plein fouet, plus fort encore que lorsqu’elle s’était évanouie et était tombée par terre. Cela renforça encore la certitude qu’elle allait mourir, en fin de compte.

      Il se leva et la regarda presque tendrement. Il sourit encore, mais cette fois, il n’y avait plus rien de beau chez lui. Maintenant, il ressemblait à un monstre.

      Il s’éloigna, ouvrant une porte qui émit un son presque mécanique. Il la referma brusquement sans lui accorder un autre regard.

      Dans l’obscurité, Claire ferma à nouveau les yeux, et hurla malgré la boule qui lui obstruait la bouche. Son cri vibra dans son crâne jusqu’à ce qu’elle ait la sensation qu’il pourrait s’ouvrir en deux. Elle cria silencieusement jusqu’à le goût métallique du sang lui envahisse la bouche. Peu après, l’obscurité l’engloutit à nouveau.

      CHAPITRE UN

      La vie de Mackenzie White était devenue quelque chose qu’elle n’avait jamais envisagé pour elle-même. Elle n’avait jamais porté de vêtements élégants, ne s’était jamais souciée de correspondre aux critères de l’élite. Certes, la plupart des gens considéraient qu’elle était remarquablement belle, mais elle n’avait jamais été ce que son père avait une fois désigné comme le « genre coquette ».

      Pourtant, ces derniers temps, c’est ainsi qu’elle se sentait. Elle rejetait la faute sur les préparatifs du mariage. Elle rejetait la faute sur les magazines de mariage et les dégustations de pièces-montées. D’un emplacement potentiel pour la cérémonie à un autre, de la commande d’invitations sophistiquées au choix du menu de la réception – elle ne s’était jamais sentie aussi proche du stéréotype de la féminité de toute sa vie.

      C’est pourquoi lorsqu’elle prit le neuf millimètres lisse et familier dans sa main, elle sentit qu’il lui réclamait quelque chose. C’était comme retrouver un vieil ami qui savait qui elle était vraiment. Cette impression la fit sourire alors qu’elle entrait dans le vestibule du nouveau simulateur de tir du Bureau. Fondé sur l’idée qui avait inspirée la tristement célèbre ruelle Hogan – un complexe d’entraînement tactique conçu pour ressembler à une zone urbaine, utilisé par le FBI depuis la fin des années 80 –, le nouveau simulateur comportait un équipement de pointe, et des obstacles dernier cri auxquels la plupart des agents – et des agents stagiaires – ne s’étaient pas encore confrontés. Parmi l’équipement, se trouvaient des bras robotiques portant des cibles, équipés de lumières infrarouges qui fonctionnaient à peu près de la même manière que dans un jeu laser. Si Mackenzie n’atteignait pas la cible suffisamment rapidement, la lumière sur le bras clignoterait, déclenchant une petite alarme sur son gilet.

      Elle repensa à Ellington qui avait affirmé que le Bureau avait tiré son inspiration de la compétition American Ninja Warrior pour l’aménager. Et il n’était pas si loin du compte, d’après Mac. Elle leva les yeux en direction de la lumière rouge dans le coin de l’entrée, en attendant qu’elle passe au vert. Quand ce fut le cas, Mackenzie ne perdit pas une seule seconde.

      Elle entra dans l’arène et commença instantanément à chercher les cibles. L’environnement ressemblait presque au cadre d’un jeu vidéo dans lequel les cibles surgissaient de derrière les obstacles, des coins, et même du plafond. Elles étaient toutes fixées à des bras robotiques invisibles et qui, d’après ce qu’elle comprenait, déployaient les cibles à un rythme aléatoire. Ainsi, même si elle s’était déjà adonné à l’exercice sur ce parcours, aucune des cibles qu’elle avait atteintes la première fois ne ressortirait au même moment ou au même endroit que la fois précédente. Le parcours serait toujours différent.

      Elle avança de deux pas lorsqu’une СКАЧАТЬ