Avant Qu’il Ne Languisse. Блейк Пирс
Чтение книги онлайн.

Читать онлайн книгу Avant Qu’il Ne Languisse - Блейк Пирс страница 5

Название: Avant Qu’il Ne Languisse

Автор: Блейк Пирс

Издательство: Lukeman Literary Management Ltd

Жанр: Зарубежные детективы

Серия:

isbn: 9781094311197

isbn:

СКАЧАТЬ envisager d’emmener sa femme à Paris – un projet dont elle n’avait jamais cessé de lui rebattre les oreilles depuis qu’ils avaient commencé à sortir ensemble vingt-cinq ans plus tôt.

      Vraiment, il adorerait tout vendre et déménager ailleurs. Peut-être quelque part dans le Wyoming, dans un endroit qui ne ferait envie à personne mais qui serait raisonnablement pittoresque et bon marché. Mais sa femme n’accepterait jamais – même si elle apprécierait sans doute qu’il quitte le secteur de l’entreposage personnel.

      Tout d’abord, la plupart des clients étaient des pékins prétentieux. Ils étaient, après tout, le genre de personnes qui possédaient tellement de biens qu’ils se voyaient obligés de louer un espace supplémentaire pour les stocker. Deuxièmement, sa femme était toujours dérangée par les appels du samedi, de la part des locataires des boxes qui faisaient la fine bouche, et se plaignaient pour les motifs les plus ridicules. L’appel de ce matin venait d’une dame âgée qui louait plusieurs espaces d’entreposage. Elle était venue récupérer des objets dans l’un d’eux et affirmait avoir senti une horreur horrible venant d’un box voisin.

      En temps normal, Quinn lui aurait assuré qu’il y jetterait un œil sans donner suite. Mais il s’agissait d’une situation épineuse. Deux ans auparavant, on lui avait rapporté le même problème. Il avait attendu trois jours avant d’aller voir ce qu’il en était, pour se rendre compte qu’un raton-laveur était parvenu à se faufiler dans l’un des boxes sans réussir à s’en échapper. Lorsque Quinn l’avait trouvé, il était boursouflé et turgescent. Il devait être mort depuis au moins une semaine.

      C’est pourquoi il garait son pick-up sur le parking principal du centre d’entreposage personnel un samedi matin, au lieu de somnoler et de tenter de de convaincre sa femme de lui faire une gâterie en milieu de matinée, avec la promesse de ce voyage à Paris. Ce complexe d’entreposage était le plus petit de ceux qu’il possédait. Il s’agissait de mini-entrepôts en extérieur, cinquante-quatre au total. La location était relativement peu onéreuse et seuls neuf d’entre eux étaient vides.

      Quinn sortit de son pick-up et se promena entre les boxes. Chaque sous-ensemble comprenait six espaces de rangement, tous de la même taille. Il avança jusqu’au troisième bloc d’entrepôts et réalisa que la femme qui avait appelé ce matin n’avait pas exagéré. Une odeur abjecte lui chatouillait les narines, et le local en question se trouvait deux sous-ensembles plus loin. Il sortit son porte-clefs et commença à les faire défiler jusqu’à trouver celle qui ouvrait le box 35.

      Au moment où il atteignit la porte du local, il eut presque peur de l’ouvrir. Quelque chose sentait mauvais. Il commença à se demander si quelqu'un, d’une manière ou d’une autre, avait accidentellement enfermé son chien à l’intérieur sans s’en rendre compte. Et curieusement, personne ne l’avait entendu aboyer ou gémir pour signaler sa présence. C’était une idée qui ôta à Quinn tout envie de batifoler avec sa femme un samedi matin.

      Grimaçant à cause de l’odeur, Quinn inséra la clef dans le cadenas du box 35. Lorsqu’il s’ouvrit, Quinn le retira le cadenas du loquet et enroula la porte accordéon vers le haut.

      L’odeur le frappa si fortement qu’il recula de deux pas, angoissé de se sentir au bord de la nausée. Il plaqua une main sur sa bouche et sur son nez en avançant prudemment d’un pas.

      Puis il s’immobilisa sur place. Il n’eut pas besoin d’entrer dans le local pour comprendre d’où venait l’odeur.

      Il y avait un corps dans le box. Il se trouvait près de l’entrée, tout proche des objets stockés au fond – de petits casiers, des cartons, des caisses de lait pleines de tout et n’importe quoi.

      Il s’agissait du corps d’une femme qui semblait avoir à peine dépassé la vingtaine. Quinn ne voyait aucune blessure évidente, mais les traces d’une mare de sang assez impressionnante l’entouraient. Après avoir été humide ou collant, il avait séché sur le sol en béton.

      La jeune femme était blanche comme un linge, les yeux grands ouverts et vitreux. Pendant un instant, Quinn eut l’impression qu’elle le fixait.

      Il sentit un petit cri monter dans sa gorge. Il battit retraite avant que le gémissement ne lui échappe, plongea la main dans sa poche pour en sortir son téléphone et composa le 911. Il n’était pas sûre qu’il s’agissait de la réaction adéquate mais il ne voyait pas quoi faire en dehors d’appeler les secours.

      La tonalité retentit, un standardiste répondit. Quinn tenta de s’éloigner mais se révéla incapable de détacher les yeux de cette vue sinistre. Son regard restait plongé dans celui de la morte.

      CHAPITRE TROIS

      Ni Mackenzie ni Ellington ne voulaient d’un grand mariage. Ellington affirmait qu’il s’était débarrassé de toutes ses attentes liées à la cérémonie après ses premières noces mais voulait s’assurer que tous les désirs de Mackenzie seraient comblés. Ses goûts étaient simples. Elle aurait été parfaitement heureuse dans une église basique. Sans cloches, fioritures ou élégance forcée.

      Mais le père d’Ellington les avait appelés peu après leurs fiançailles. Ce père, qui n’avait jamais réellement fait partie de la vie d’Ellington, le félicita tout en l’informant qu’il ne comptait pas assister à une cérémonie à laquelle son ex-femme était conviée. Cependant, il tenait à compenser son absence en reprenant contact avec un ami très riche de WASHINGTON pour leur réserver la Meridian House. C’était un cadeau presque obscène, mais cela leur avait permis de trancher la question de la date du mariage. Il s’avérait que la réponse était quatre mois après leurs fiançailles, parce que le père d’Ellington avait réservé une date précise : le 5 septembre.

      Et même s’il restait encore deux mois et demi avant le grand jour, il semblait bien plus proche à Mackenzie lorsqu’elle commença à arpenter les jardins de la Meridian House. C’était une journée magnifique, et tout dans ce lieu semblait avoir été récemment retouché et aménagé.

      Je l’épouserais à cet endroit même, demain, si je pouvais, pensa-t-elle. En règle générale, Mackenzie ne s’abandonnait jamais aux typiques impulsions beaucoup trop féminines, mais la perspective de se marier ici provoquait certaines émotions en elle – quelque part entre le romantisme et la surexcitation. Elle aimait l’atmosphère vieux monde de cet endroit, le charme simple mais chaleureux, et les jardins.

      Lorsqu’elle se leva pour contempler les alentours, Ellington s’approcha dans son dos et passa ses bras autour de sa taille.

      - Donc… ouais, c’est l’endroit parfait.

      - Ouais, vraiment, renchérit-elle. Il faudra qu’on remercie ton père. Encore une fois. Ou qu’on retire l’invitation de ta mère pour qu’il vienne.

      - Il est sans doute un peu tard pour ça, lança Ellington. Surtout dans la mesure où la voilà, en train de remonter l’allée sur notre droite.

      Mackenzie regarda dans cette direction et vit une femme d’âge mûr, mais que les années avaient traité avec bienveillance. Elle portait des lunettes de soleil noires qui lui donnaient une allure exceptionnellement jeune et sophistiquée, au point de devenir agaçant. Lorsqu’elle repéra Mackenzie et Ellington qui se tenaient entre deux immenses parterres de fleurs et d’arbustes, elle agita la main avec un enthousiasme qui parut forcé.

      - Elle a l’air adorable, commenta Mackenzie.

СКАЧАТЬ