L'Écrivain. Danilo Clementoni
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Название: L'Écrivain

Автор: Danilo Clementoni

Издательство: Tektime S.r.l.s.

Жанр: Космическая фантастика

Серия:

isbn: 9788835402428

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СКАЧАТЬ Hunter, le petite chatte Lulu, qui avait sauté dans les bras de l’archéologue, avait commencé à s’agiter nerveusement en tout sens, le regard fixé vers le ciel. Le soleil allait se coucher, et une magnifique lune presque pleine se montrait déjà à l’horizon.

      – Qu’est-ce qu’il y a, Lulu ? demanda Élisa, un peu inquiète, à la petite bête agitée.

      – Elle doit être triste, elle a dû comprendre que nos amis sont partis, commenta laconiquement Jack, qui essaya de la distraire en la grattant sous le menton.

      La minette sembla d’abord apprécier ces attentions, se mettant à ronronner et frottant son museau contre la grande main du colonel. Mais tout d’un coup, elle s’immobilisa, poussa un cri étrange et ses regards se figèrent vers le pâle satellite de la Terre. Intrigués par ce comportement étrange, ils se tournèrent tous deux dans la même direction. Ce qu’ils virent quelques instants plus tard leur coupa le souffle. Une lueur anormale semblait envelopper la Lune. Cette lueur d’un blanc éclatant, qui s’étendit sur un diamètre dix fois plus grand que celui du satellite, forma une espèce de couronne tout autour de lui. Cela ne dura que quelques secondes, mais ce fut comme si un autre soleil était soudainement apparu dans le ciel qui s’assombrissait, illuminant toute la zone d’une clarté absolument surnaturelle.

      – Mais, que diable, ne put que murmurer le colonel, interdit.

      La lumière anormale disparut aussi vite qu’elle était apparue, et tout sembla redevenir exactement comme avant. La Lune était toujours là et le soleil continuait à descendre paresseusement derrière les dunes qui se découpaient à l’horizon.

      – Mais qu’est-ce que c’était ? demanda Élisa, stupéfaite.

      – Je n’en ai pas la plus pâle idée.

      – J’ai un moment eu peur que la Lune n’ait explosé.

      – C’était vraiment incroyable, s’écria le colonel qui, la main en visière sur son front, scrutait le ciel clair à la recherche d’un indice quelconque.

      – Atzakis… Pétri… dit tout à coup Élisa. Il leur est arrivé quelque chose, je le sens.

      – Allez, arrête. C’est peut-être seulement l’effet de la mise en route des moteurs de leur vaisseau.

      – Ce n’est pas possible. On aurait dit une véritable explosion. Tu devrais savoir ça mieux que moi, non ?

      – Ma chérie, répondit patiemment le colonel, pour voir les effets d’une explosion de ce genre à cette distance, il aurait fallu qu’une centaine ou un millier de bombes atomiques explosent en même temps sur la Lune.

      – Mais qu’est-ce qui s’est passé, alors ?

      – On pourrait essayer de le demander à nos amis militaires. Dans le fond, j’appartiens toujours à l'ELSAD. Un événement de ce genre n’aura pas pu leur échapper, avec tous les équipements qu’ils ont en permanence pointés vers le ciel.

      – Même Lulu s’en est rendue compte.

      – Je crois que cette petite bête est beaucoup plus intelligente que nous deux réunis.

      – Les félins sont d’une race supérieure, dit Élisa en serrant à nouveau la chatte dans ses bras. Tu ne le savais pas ?

      – Si. Il me semble que les Égyptiens de l’Antiquité les adoraient presque comme des divinités.

      – Exactement, mon amour, confirma Élisa, heureuse que la discussion s’engage sur une voie qu’elle connaissait parfaitement. Bastet, par exemple, était l’une des divinités les plus importantes et vénérées de la religion égyptienne antique, et on la représentait par une figure féminine à tête de chat, ou même par un chat. C’était une divinité du culte solaire, à l’origine, mais elle fut rattachée au culte lunaire au fil du temps. Quand l’influence grecque s’étendit sur la société égyptienne, Bastet devint définitivement et uniquement une déesse lunaire, les Grecs l’ayant identifiée à Artémis, incarnation de la “ Lune croissante ”.

      – Ok, ok. Merci de la leçon, éminent Professeur, dit Jack avec ironie, en déclamant sa phrase et en faisant une petite révérence. Mais maintenant, essayons de comprendre ce qui s’est passé là-haut. Je passe quelques coups de fil.

      – Toujours à ta disposition, mon chéri, répondit Élisa, élevant progressivement la voix au fur et à mesure que le colonel s’éloignait en direction de la tente laboratoire.

      Lulu, qui s’était calmée, savourait, les yeux fermés, les caresses que son amie humaine lui prodiguait généreusement.

      Navette six – Inspection lunaire

      Quand la main invisible de la peur qui lui avait tordu les entrailles eut enfin lâché prise, Atzakis se mit à arpenter nerveusement le pont de la navette en marmonnant des choses incompréhensibles.

      – Tu veux bien t’arrêter de tourner comme une toupie ? le rabroua Pétri. Tu vas user le sol et on va se retrouver à voleter dans l’espace comme deux vieux satellites abandonnés.

      – Mais comment peux-tu être si calme ? Le Théos est détruit, nous sommes à six millions de kilomètres de notre planète natale, nous ne pouvons contacter personne, et même si nous pouvions le faire, personne ne pourrait venir nous récupérer, et toi ? Toi, tu es vautré dans ce fauteuil comme si tu étais en vacances, allongé sur les rochers du golfe de Saraan, à regarder le panorama au coucher du soleil.

      – Calme-toi, compagnon. On va trouver une solution, tu vas voir.

      – Pour l’instant, je n’en vois vraiment aucune.

      – Parce que tu es agité. Les ondes gamma qu’émet ton pauvre cerveau ébranlé t’empêchent de réfléchir lucidement.

      – Tu crois ?

      – Bien sûr, répondit Pétri avec un sourire éblouissant. Viens t’asseoir à côté de moi, respire à fond et essaie de te détendre. Tu verras que tout t’apparaîtra vite sous un autre jour.

      – Peut-être bien que tu as raison, compagnon, dit Atzakis qui, suivant son conseil, se laissa tomber de tout son poids sur le fauteuil gris du co-pilote. Mais en ce moment, je pourrais faire n’importe quoi, sauf me détendre.

      – Si tu me promets de te calmer, j’irai jusqu’à t’accorder la permission de fumer une de ces cochonneries nauséabondes que tu as toujours sur toi.

      – Ce ne serait pas une mauvaise idée. Je suis sûr que ça m’aiderait un peu.

      Sur ces mots, il tira de sa poche un long cigare foncé, roulé à la main, et, après en avoir coupé les extrémités avec un étrange outil multicolore, il le mit entre ses lèvres et l’alluma. Il aspira rapidement plusieurs bouffées en laissant les petits nuages bleuâtres flotter dans la pièce. Dans un léger sifflement, le système automatique de purification de l’air s’activa dans la navette. La fumée s’évanouit en quelques instants, et avec elle l’odeur douceâtre et piquante.

      – Ah, mais ça enlève tout le plaisir, s’écria Atzakis qui retrouvait sa bonne humeur. J’avais oublié à quel point nos systèmes d’assainissement sont efficaces.

      – C’est СКАЧАТЬ