Название: Zero Maladie
Автор: Angelo Barbato
Издательство: Tektime S.r.l.s.
Жанр: Медицина
isbn: 9788873040477
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Lâévolution de la société a progressivement porté lâattention sur la pyramide des besoins, cela a été également inévitable pour un des services fondamentaux mis en place pour les citoyens dans les sociétés modernes : la « protection de la santé ».
Désormais, le lien étroit entre les individus et lâenvironnement est indiscutable dans la correspondance entre la dégradation de lâenvironnement et les risques pour la santé. à partir de cette prise de conscience, les consciences et la culture de la prévention se sont peu à peu développées.
La crise environnementale, la crise sanitaire et la crise des valeurs sont étroitement liées et interdépendantes. Le système répond aux demandes de soins avec un nombre de plus en plus élevé de prestations extrêmement coûteuses et technologiquement sophistiquées, cherchant ainsi à modifier lâhistoire naturelle de la « maladie », qui en soit signifie « santé perdue », négligeant cependant la prévention primaire à réaliser aussi bien pour lâenvironnement pollué et malsain qui nous entoure, que pour les individus, avec une politique appropriée dâinformation et dâéducation sanitaire pour se diriger vers un mode de vie plus simple et durable.
Les valeurs éthiques et sociales sont parfois opposées aux valeurs économiques, ce qui démontre le besoin dâarriver à un système de soins plus durable tout en garantissant des conditions dâégalité et dâuniversalité.
Tous les pays du monde cherchent des réponses pour améliorer la santé de ses citoyens.
Ces différents pays, principalement les plus développés, ont conçu des modèles de gestion de la santé, principalement divisés en deux types : un premier modèle majoritairement public appelé Beveridge, du nom du britannique qui, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, amena le Royaume-Uni à une couverture dâassurance publique, le « National Health Service », puis le modèle Bismarck du nom du politique prusse/allemand qui introduisit le système dâassurance privé.
Ces différents pays ont cherché, parfois en réalisant des modifications, à adapter ces modèles dâorganisation à lâévolution continue des demandes de soins, au cadre environnemental et économique variable, afin dâassurer au mieux lâétat de santé de la population.
Dans les années 90, lâOrganisation mondiale de la santé a ensuite également déplacé le degré dâattention des systèmes de protection de la santé en concentrant lâattention non plus simplement sur le soin de maladies, mais sur la recherche du bien-être psychophysique des individus et des déterminants environnementaux du bien-être.
Pour organiser les soins de santé, lâhomme a commencé sa lutte contre les maladies et, au XIXe siècle, sâest concentré sur les thérapies contre les maladies infectieuses. Vers la moitié du XIXe siècle, les premiers hôpitaux pavillonnaires se construisent et se montreront rapidement capables dâaccueillir et de lier les activités des différentes spécialités qui commençaient à émerger, notamment les spécialités chirurgicales, en conséquence des avancées scientifiques et des pratiques révolutionnaires dâune époque qui a déterminé les bases de lâanesthésie, de la microbiologie, de lâantisepsie et de lâasepsie, mais également des outils de diagnostic de laboratoire, suivis par le diagnostic radiologique (Röntgen, prix Nobel 1901), auxquels se serait ajouté peu après (Einthoven, 1908) le diagnostic par électrocardiogramme7 .
Pour organiser les soins, au-delà de la gestion du malade grave et donc de lâurgence, il est de plus en plus important de pouvoir gérer la maladie chronique grâce à une vision holistique prévoyant une gestion active de la maladie et, plus souvent encore, des maladies chroniques, avec la prévention comme élément central.
Ces dernières années, le modèle traditionnel et hiérarchique des soins de santé qui sâidentifie par les soins hospitaliers a commencé à être déstabilisé, non seulement de par ses coûts élevés en énergie, en technologie et en gestion, mais également à cause des profondes modifications épidémiologiques des maladies. Traditionnellement, la pathologie grave a vu se développer une médecine dâattente, qui a observé une évolution descendante à lâhôpital, structure de plus en plus dédiée à lâattente, à lâurgence et aux soins intensifs nécessitant une haute technologie. Lâhôpital est devenu inefficace dans le traitement des maladies chroniques qui sont de plus en plus répandues et nécessitent des interventions multidimensionnelles, notamment socio-sanitaires.
Lâaugmentation de lâespérance de vie et le vieillissement progressif de la population a conduit à lâaugmentation des pathologies dégénératives chroniques et invalidantes, pour lesquelles le modèle dâattente traditionnel de lâhôpital est inapproprié.
Il y a eu à plusieurs reprises des essais de création de secteurs ambulatoires pour les activités externes spécialisées au sein de lâhôpital, mais cela sâest montré être un échec, pour plusieurs raisons : les coûts structurels et les coûts de gestion hospitalière sont trop élevés pour ces activités, et les typologies des prestations sont totalement différentes puisque le malade grave doit être pris en charge à lâhôpital alors que le malade chronique doit être pris en charge sur le territoire grâce au renforcement des modes dâorganisation de la prévention.
La confusion entre la gestion des soins pour les maladies graves et la gestion des maladies chroniques, au sein de lâhôpital, a pour conséquence de détourner les ressources de soins de haute technologie et dâurgence destinées aux malades graves. Le centre de gravité dâaide pour les maladies chroniques doit être déplacé sur le territoire, et il est nécessaire dâintervenir de manière plus efficace, également grâce à la prévention. La prévention devient donc le piller du modèle collaboratif des soins dans la médecine de territoire : non seulement pour sa dimension de protection et de promotion de la santé, mais également pour une meilleure utilisation des ressources entrainant une diminution des coûts. Les nouvelles stratégies pour lâintégration des politiques sanitaires doivent absolument tenir compte de la viabilité environnementale.
Après une période dâévolution permanente et dâadaptation de la structure spécifique réalisée pour les soins de plus en plus précis et efficaces, techniquement avancés et positifs pour le pronostic (lâhôpital), lâaccent a été placé sur le territoire pour plusieurs raisons.
Lâhôpital est une structure très sophistiquée et développée du point de vue technologique, avec des coûts de gestion élevés justifiés uniquement pour des prestations intensives de soins aux malades graves en situation dâurgence, et possibles uniquement dans un milieu protégé.
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