Caravane. Stephen Goldin
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Название: Caravane

Автор: Stephen Goldin

Издательство: Tektime S.r.l.s.

Жанр: Научная фантастика

Серия:

isbn: 9788885356832

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СКАЧАТЬ sortit du véhicule et put contempler la caravane entière pour la première fois. Les deux premiers véhicules étaient des camions blindés. Après l'image qu'Honon avait décrite concernant la situation à travers le pays, Peter était d'accord. La caravane devait être préparée à toute éventualité. Un grand camping-car se trouvait juste derrière. Un groupe important de gens était rassemblé autour. Derrière le camping-car se trouvait un van bleu et blanc, Volkswagen, ensuite suivirent trois autres voitures, toutes plus petites. Ça doit donner une parade intéressante, pensa Peter.

      Peter sentait le regard des autres membres de la caravane lorsque Honon l'emmena vers le camping-car. Ils avaient sûrement entendu parler de leur nouveau compagnon. Il se demanda combien d'entre eux le haïssaient déjà.

      « Tout le monde, venez par ici », appela Honon et les petites conversations privées cessèrent. « J'aimerais vous présenter notre dernière recrue, Peter Stone. Nous lui devons notre gratitude, je pense. Car nous avons pris les devants grâce à son livre. Sans lui, il n'y aurait peut-être pas de Monastère ni de projets pour le vaisseau spatial. N'oubliez pas de lui témoigner toute notre gratitude. »

      Peter fut surpris par cette présentation et fut encore plus surpris en voyant les gens s'exécuter. Ils étaient d'abord hésitants, peu sûrs d'eux, puis ils s'avancèrent en petits groupes pour le saluer et l'accueillir au sein de leur caravane. Hommes et femmes s'approchèrent de lui pour lui serrer la main et les enfants lui sourirent timidement.

      « Désolé, je ne peux pas rester et vous présenter à tout le monde », déclara Honon. « Je dois prendre un rapide petit-déjeuner et aller voir si je peux recruter un cordonnier. »

      « Un cordonnier ? »

      « Oui, un homme bien que quelqu'un m'a recommandé au Monastère. Il vit au centre de L.A. » Il vit l'incompréhension dans le regard de Peter et poursuivit son explication. « J'imagine que si vous rassembliez une colonie, vous choisiriez les personnes les plus intelligentes que vous pouviez trouver. Mais je vous le dis tout de suite, ça ne marcherait pas. Il faut des têtes d'ampoule, certes, mais vous ne pouvez pas construire un monde avec uniquement des docteurs et des physiciens nucléaires. Si la plomberie saute, ils auraient des problèmes. Je dois recruter des gens qui pourraient être utiles à une colonie. Des gens déjà formés à produire ce dont on a besoin. Là où on va, il n'y aura pas d'usines pour fabriquer vos vêtements. Vous aurez besoin d'artisans pour vous faire de bonnes chaussures. Les gens faisant partie de ce voyage viennent de tous horizons, mais nous essayons de sauver l'Humanité et l'Humanité elle-même se compose de personnes de tous horizons. Pensez-y. »

      Honon entra dans le camping-car et en ressortit avec une gamelle, deux gâteaux de blé et des fruits séchés. « On se voit plus tard », dit-il à Peter. « En attendant, apprenez à connaître tout le monde. Je pense que vous trouverez le groupe agréable. » Il partit vers le premier véhicule blindé, en sortit une moto et retourna en ville.

      Alors que Peter fit la queue pour le petit-déjeuner, des membres vinrent se présenter à lui. Il fit la connaissance de Dominic et de Gina Gianelli d'Oakland, un couple dans la trentaine. Dom, comme l'homme se faisait appeler, était couvreur et « fan de football. Mais on dirait qu'il n'y aura pas de matches pendant un moment. » Peter ne pouvait qu'acquiescer. Les Gianelli avaient cinq enfants entre deux et dix ans. Même si on les lui avait tous présentés, il avait du mal à retenir leurs noms, à l'exception de Mary, la fillette de huit ans qui lui avait apporté à manger, la veille.

      Il rencontra Bill et Patty Lavochek de San Luis Obispo. Les Lavochek avaient la vingtaine et étaient mariés depuis quatre mois. Ils voyaient tout ça comme une aventure et une bonne occasion de commencer une nouvelle vie. Bill, machiniste, était sûr que ses talents seraient très demandés au Monastère et dans le nouveau monde.

      Peter rencontra aussi Harvey et Willa Parks. Harv était plombier à San Francisco et avait la trentaine. Il avait des manières assez rudes, mais il était très gentil. Willa avait environ dix ans de moins que lui et faisait ce qu'on lui demandait de faire sans se plaindre. Ils avaient deux enfants, une fille de sept ans et un garçon de quatre ans.

      Juste avant que Peter n'atteigne le bout de la file, le médecin, Sarah Finkelstein, s'approcha de lui pour lui demander comment allait son bras. Il lui répondit qu'il était un peu raide, mais qu'il savait s'en servir. Elle lui demanda de la prévenir si jamais il avait d'autres problèmes.

      Un couple japonais servait le repas. Il s'agissait de Charlie et Helen Itsobu, tous deux la trentaine. Charlie avait été cuisinier en chef au restaurant japonais préféré de Peter à San Francisco. Peter réalisa que le jeune homme devait être très doué car à son âge, on ne montait que rarement aussi vite en cuisine. Il le complimenta et Charlie lui sourit en s'excusant de la médiocrité de ce repas. Il donna un gâteau de blé supplémentaire à Peter en lui faisant un clin d’œil.

      Alors que Peter s'éloignait du camping-car, les Gianelli lui firent signe, l'invitant à se joindre à eux pour le repas. Peter accepta avec plaisir. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas mangé en bonne compagnie et il se sentait grisé par toute cette camaraderie. Kudjo lui fit une tape dans le dos lorsqu'il s'assit, puis il prit une moto et s'en alla. « Où va-t-il ? » demanda Peter.

      « Oh, il est notre éclaireur » répondit Dom Gianelli. « Il part devant et vérifie que la route est sûre. C'est ce qu'il faisait quand il vous a trouvé hier. »

      Peter hocha la tête. « Ça tombe sous le sens. »

      « C'est un homme bien, Kudjo. Il aurait fait un excellent joueur de foot, je parie. Un receveur naturel, à en juger son apparence. »

      « Je peux me joindre à vous ? » demanda une voix féminine. « Je ne peux pas rater l'occasion de rencontrer un célibataire potable. »

      « Bien sûr. » Gina Gianelli sourit.

      La fille qui prit place à côté de Peter était petite et un peu trapue avec des cheveux bruns et de grands yeux de chiot. Mais son trait le plus caractéristique était sans doute son nez, tellement grand qu'il couvrait une bonne partie de son visage. « Je suis Marcia Konigsburg, vingt-quatre ans et pas mariée. Non pas que je vous considère comme un futur mari, mais autant le dire tout de suite. Je crée des vêtements pour des boutiques et je fais aussi des costumes pour le théâtre. Je suppose que c'est pour ça que Honon m'a demandé de venir. Peu importe où on atterrira, il faudra quelqu'un pour confectionner des vêtements. »

      Peter l'appréciait déjà. Elle était sympathique et avait un certain charme. « J'ai lu votre livre, vous savez. » poursuivit-elle.

      « Alors, c'est vous. »

      « Hé, vous êtes drôle aussi. Ouais, j'ai vraiment été impressionnée. J'étais en deuxième année de fac et je suppose qu'à peu près tout m'impressionnait. David Hume, Aleister Crowley et vous. Vous étiez mes préférés.

      « Nous formons un étrange trio. »

      « Si ça peut vous consoler, mes amis m'ont dit que je n'avais pas de goût. Voilà le genre de gens que je fréquente. Ils sont tous fous. »

      Peter eut soudain une étrange sensation dans la nuque, comme si on l'observait. Il se retourna et aperçut une fille qui l'observait depuis l'une des voitures. Elle était jeune, mince et blonde, arborant un air presque angélique. Lorsqu'il se tourna pour la regarder, elle détourna le regard, feignant de ne pas le voir. Il haussa les épaules et reporta son attention sur la conversation.

      Marcia n'avait même pas remarqué son inattention et était en train de raconter comment elle СКАЧАТЬ