Caravane. Stephen Goldin
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Название: Caravane

Автор: Stephen Goldin

Издательство: Tektime S.r.l.s.

Жанр: Научная фантастика

Серия:

isbn: 9788885356832

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СКАЧАТЬ autour un moment, puis l'autre chargea. Peter tenta de jouer les matadors en esquivant la charge et en parant son coup, mais il n'y parvint qu'à moitié. Le couteau de l'autre traversa sa chemise et égratigna ses côtes. Peter se retourna et recula à nouveau.

      L'autre, le pensant à sa merci, chargea une nouvelle fois. Mais il n'eut pas le temps d'atteindre Peter car il laissa échapper un cri soudain et tomba en avant, un couteau planté dans la gorge.

      Peter regarda autour de lui, évaluant le champ de bataille. Sept corps gisaient au sol, la plupart étaient en vie, mais grièvement blessés. Les deux membres du gang restants étaient en train de s'enfuir. Parmi ce carnage, l'homme noir admira calmement son travail.

      Souriant à Peter, il s'approcha et retira son couteau de la gorge de sa dernière victime, l'essuya sur la chemise de l'homme et le remit dans sa poche. Puis, il se dirigea vers sa moto, prêt à partir.

      « Hé ! », lança Peter. « Vous n'allez pas me remercier ? »

      L'autre se retourna. « Merci ? Pourquoi ? D'avoir fait ce que n'importe qui avec un peu de jugeote aurait fait ? »

      « Mais ce n'était pas n'importe qui. C'était moi. Et je saigne. »

      Le Noir se pencha, attrapa le bras gauche de Peter et l'examina.

      « C'est rien, mec. Juste une petite blessure qui va guérir, sauf si elle s'infecte. » Il marqua un temps d'arrêt alors qu'il eut une idée. « Tu vis par ici ? »

      Peter secoua la tête.

      « Oh, un nomade, hein ? » Peter détestait cette expression. Depuis la Chute, beaucoup de gens avaient quitté leur maison et erraient en cherchant un endroit meilleur que celui qu'ils avaient quitté. Le terme « nomade » avait surgi car ces personnes étaient décrites comme « en perpétuel mouvement ».

      « Écoute », continua l'homme, « Est-ce que ça te plairait de t'installer quelque part de paisible, où on ne manque de rien et où tout le monde travaille main dans la main ? »

      Peter l'observa avec circonspection. « Bien sûr, qui ne le voudrait pas ? Mais où trouverez-vous un endroit comme ça ? Dans votre jardin ? »

      « Rigole pas, mec. C'était une question légitime. »

      « Et j'ai dit oui. »

      « C'est quoi, ton nom ? »

      « Peter Smith. » Le mensonge était devenu un réflexe.

      Le Noir tendit la main. « Kudjo Wilson. » Ils se frappèrent la paume de la main au lieu de la secouer. « Écoute, si tu veux vraiment quelque chose de mieux que tout ça », il désigna le parc rempli de vieilles voitures, « Je pense que tu devrais parler à mon homme. »

      Peter haussa les épaules. « Je suppose que ça ne peut pas faire de mal. Où est-il ? »

      « Il est à quelques milles d'ici. Si tu veux, tu peux monter derrière moi et je t'y emmènerai direct. »

      Peter secoua la tête. « Désolé, mais j'ai un vélo et j'aimerais le garder. Et on ne peut pas l'emmener en moto. »

      « T'as raison. » L'autre réfléchit un instant. « Voilà ce qu'on va faire. Je pars devant et je lui parle de toi. Il va passer par ici, de toute façon. Ou pas loin, en tout cas. Pourquoi ne pas l'attendre près de la route là-bas ? » Il désigna l'est. « C'est à quelques blocs d'ici. Attends simplement devant le pont, au sud. T'as une montre ? »

      Peter secoua à nouveau la tête. « On me l'a volée il y a un mois et demi. »

      « Quoiqu'il en soit, il sera là dans deux heures, mais il fera déjà nuit. Si ça te dérange pas. »

      « Eh bien... », commença Peter.

      « Sois là. » déclara l'autre. Il démarra sa moto. « On n'attendra pas. » Et il partit.

      Tenant son bras gauche, Peter retourna à son vélo. Après ce combat, la mission n'était peut-être pas le meilleur endroit pour passer la nuit, au final. Les voyous pourraient revenir avec des potes pour se venger. Son estomac faisait des siennes car il n'avait rien avalé depuis le petit-déjeuner. Mais rester en vie était plus important qu'essayer d'obtenir une ration gratuite et se faire tuer dans son sommeil.

      Il pédala vers l'est, le long du boulevard San Fernando jusqu'à arriver au pont mentionné par Kudjo Wilson. Le soleil venait de se coucher et le ciel devenait noir. Il s'arrêta au pont et leva les yeux. Devait-il croire aux paroles du Noir ? Il ne croyait plus aux contes de fées depuis longtemps et cette histoire ressemblait étrangement à un El Dorado moderne. Un endroit où régnait la paix et où on ne manquait de rien était rare et il n'aurait probablement pas d'autres invitations du genre. De plus, un homme noir pouvait-il avoir la clé d'Utopia ? Ça n'avait pas de sens. Si un tel endroit existait, que faisait Kudjo Wilson là-bas ?

      Mais qu'avait-il à perdre ? Si c'était une embuscade, que pourraient-ils lui voler à part son vélo, une couverture et de l'argent inutile ? Il avait trop peu de possessions pour un plan aussi élaboré. De plus, Wilson aurait pu le voler tout à l'heure s'il l'avait voulu. Toute cette histoire était très déconcertante.

      Peter posa son vélo contre la rampe, près du pont.

      Il s'assit dans le noir et attendit. Il n'y avait plus de trafic sur l'autoroute à cause de la pénurie de carburant – on comptait peut-être deux voitures par heure et elles le dépassèrent sans même ralentir. Il se demanda si les gens qu'il attendait étaient déjà passés sans le voir ou s'ils allaient vraiment venir. Toute cette histoire était peut-être une farce gigantesque.

      T'es qu'un crétin, se dit-il à lui-même. Écouter des histoires du Pays Imaginaire à ton âge. Tu achèterais probablement le Pont du Golden Gate si quelqu'un te l'offrait à cet instant. Mais il resta car il n'avait nulle part où aller.

      Environ une heure plus tard, il vit des phares approcher. Ils se déplaçaient plus lentement que les voitures de tout à l'heure. Au fur et à mesure qu'ils approchaient, Peter distingua toute une file de voitures. Le véhicule de tête s'arrêta juste devant le pont et se gara sur le côté de la route. Les autres voitures firent pareil.

      Une lumière l'éclaira depuis le toit de la voiture, aveuglante. « M. Smith ? » appela une voix inconnue.

      « Oui, » répondit-il.

      « Montez. On espérait vous trouver là. Vous avez faim ? »

       CHAPITRE 2

      « Le courrier prioritaire est le plus mauvais de l'histoire, » affirme le Wall Street Journal. Le mois dernier, un sac de courrier a disparu dans le comté de Prince George, provoquant un véritable casse-tête chez les habitants. Mme Ernest Drumheller, vivant à Clinton, a déclaré qu'en rentrant de vacances, on lui avait coupé le téléphone car le règlement de sa facture n'était jamais arrivé à destination. Elle a dû payer $10 pour la réinstauration du service. De nombreux clients de la People's National Bank de Clinton ont annulé les paiements des chèques éventuellement présents dans le sac disparu...

      

       Los Angeles Times

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