Henri VI. 3. Уильям Шекспир
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Название: Henri VI. 3

Автор: Уильям Шекспир

Издательство: Public Domain

Жанр: Драматургия

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СКАЧАТЬ – Illustre Warwick, s'il fallait vous redire nos funestes nouvelles, et recevoir à chaque mot un coup de poignard dans notre coeur, jusqu'à la fin du récit, nous souffririons moins de ces blessures que de ces cruelles paroles. O valeureux lord, le duc d'York est tué!

      ÉDOUARD. – O Warwick! Warwick! ce Plantagenet qui t'aimait aussi chèrement que le salut de son âme a été mis à mort par le cruel lord Clifford!

      WARWICK. – Il y a déjà dix jours que j'ai noyé de mes larmes cette douloureuse nouvelle; et aujourd'hui, pour mettre le comble à vos malheurs, je viens vous instruire des événements qui l'ont suivie. Après le sanglant combat livré à Wakefield, où votre brave père a rendu son dernier soupir, des nouvelles apportées avec toute la promptitude des plus rapides courriers m'instruisirent de votre perte et de sa mort. J'étais alors à Londres, tenant le roi sous ma garde: j'ai mis mes soldats sur pied, j'ai rassemblé une foule d'amis; et me trouvant en forces, à ce que j'imaginais, j'ai marché vers Saint-Albans pour intercepter la reine, me couvrant toujours de la présence du roi que je conduisais avec moi: car des espions m'avaient averti que la reine venait avec la résolution d'anéantir le dernier décret que nous avons fait arrêter en parlement, relativement au serment du roi Henri et à votre succession. – Pour abréger; nous nous sommes rencontrés à Saint-Albans: nos deux armées se sont jointes, et l'on a opiniâtrement combattu des deux côtés… Mais soit que la froideur du roi, qui regardait sans nulle colère sa belliqueuse épouse, ait éteint la vindicative fureur de mes soldats; soit que ce fût en effet la nouvelle du succès récent de la reine, ou l'extraordinaire effroi que leur causait la cruauté de Clifford, qui foudroie ses prisonniers des mots de sang et de mort; c'est ce que je ne peux juger: mais la vérité, en un mot, c'est que les armes de nos ennemis allaient et venaient comme l'éclair, et que celles de nos soldats, semblables au vol indolent de l'oiseau de nuit, ou au fléau d'un batteur paresseux, tombaient avec mollesse, comme si elles eussent frappé des amis. J'ai essayé de les ranimer par la justice de notre cause, par la promesse d'une haute paye et de grandes récompenses, mais en vain. Ils n'avaient pas le coeur au combat, et ne nous offraient aucune espérance de gagner la victoire; nous avons fui, le roi auprès de la reine, et nous, le lord George, votre frère, Norfolk et moi, nous sommes accourus en toute hâte et ventre à terre, pour vous rejoindre, car on nous avait appris que vous étiez ici sur les frontières, occupés à rassembler une autre armée pour livrer un nouveau combat.

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      1

      If Warwick shake his bells.

      Allusion aux sonnettes que portaient à la patte les faucons dressés pour la chasse.

      2

      As the earldom was.

      Probablement le titre de comte des Marches, comme héritier du comte des Marches, de qui il tenait son droit à la couronne.

      3

      Richard, duc d'York, était fils du comte de Cambridge, et neveu seulement du duc d'York.

      4

      Hall dit seulement que le jeune Rutland, alors âgé tout au plus de douze ans, ayant été trouvé par Clifford, dans une maison où il s'était caché, se jeta à ses pieds, et implora sa miséricorde, en levant vers lui ses mains jointes, car la frayeur lui avait ôté la parole. Le jeune comte de Rutland avait alors, non pas douze ans, mais dix-sept.

      5

      Ces détails, dont le fond est rapporté par Hollinshed, d'après quelques chroniques, et en particulier celle de Whetamstede, ne sont pas dans Hall qui dit que la couronne de papier ne fut placée sur la tête d'York qu'après sa mort. Quant à la circonstance du mouchoir trempé dans le sang de Rutland, elle paraît être une invention de l'auteur de la pièce originale, quel qu'il soit.

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1

If Warwick shake his bells.

Allusion aux sonnettes que portaient à la patte les faucons dressés pour la chasse.

2

As the earldom was.

Probablement le titre de comte des Marches, comme héritier du comte des Marches, de qui il tenait son droit à la couronne.

3

Richard, duc d'York, était fils du comte de Cambridge, et neveu seulement du duc d'York.

4

Hall dit seulement que le jeune Rutland, alors âgé tout au plus de douze ans, ayant été trouvé par Clifford, dans une maison où il s'était caché, se jeta à ses pieds, et implora sa miséricorde, en levant vers lui ses mains jointes, car la frayeur lui avait ôté la parole. Le jeune comte de Rutland avait alors, non pas douze ans, mais dix-sept.

5

Ces détails, dont le fond est rapporté par Hollinshed, d'après quelques chroniques, et en particulier celle de Whetamstede, ne sont pas dans Hall qui dit que la couronne de papier ne fut placée sur la tête d'York qu'après sa mort. Quant à la circonstance du mouchoir trempé dans le sang de Rutland, elle paraît être une invention de l'auteur de la pièce originale, quel qu'il soit.

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