Henri VI. 3. Уильям Шекспир
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Название: Henri VI. 3

Автор: Уильям Шекспир

Издательство: Public Domain

Жанр: Драматургия

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СКАЧАТЬ seulement un mot. – Laissez-moi régner tant que je vivrai.

      YORK. – Assure la couronne à moi et à mes enfants, et tu régneras en paix le reste de tes jours.

      LE ROI. – Je suis satisfait. Richard Plantagenet, jouis du royaume après ma mort.

      CLIFFORD. – Quel tort cela fera au prince votre fils!

      WARWICK. – Quel bien pour l'Angleterre et pour lui-même!

      WESTMORELAND. – Vil, faible et lâche Henri!

      CLIFFORD. – Quel tort tu te fais à toi-même, et à nous aussi!

      WESTMORELAND. – Je ne puis rester pour entendre ces conditions.

      NORTHUMBERLAND. – Ni moi.

      CLIFFORD. – Venez, cousin; allons porter ces nouvelles à la reine.

      WESTMORELAND. – Adieu, roi sans courage et dégénéré; ton sang glacé ne renferme pas une étincelle d'honneur.

      NORTHUMBERLAND. – Deviens la proie de la maison d'York, et meurs dans les chaînes pour cette indigne action.

      CLIFFORD. – Puisses-tu périr vaincu dans une guerre terrible, ou finir tranquillement dans l'abandon et le mépris!

(Sortent Northumberland, Clifford et Westmoreland.)

      WARWICK. – Tourne-toi par ici, Henri, ne fais pas attention à eux.

      EXETER. – Ce qu'ils veulent, c'est la vengeance: voilà pourquoi ils ne cèdent pas.

      LE ROI. – Ah! Exeter!

      WARWICK. – Pourquoi ce soupir, mon prince?

      LE ROI. – Ce n'est pas pour moi que je gémis, lord Warwick: c'est pour mon fils que je déshérite en père dénaturé; mais qu'il en soit ce qui pourra. Je te substitue ici la couronne à toi et à tes héritiers à perpétuité, à condition que tu feras serment ici d'éteindre cette guerre civile, et de me respecter, tant que je vivrai, comme ton roi et ton souverain, et de ne jamais chercher, par aucune trahison ni violence, à me renverser du trône et à régner toi-même.

      YORK. – Je fais volontiers ce serment, et je l'accomplirai.

(Il descend du trône.)

      WARWICK. – Vive le roi Henri! – Plantagenet, embrasse-le.

      LE ROI. – Puisses-tu vivre longtemps, ainsi que tes bouillants enfants!

      YORK. – De ce moment, York et Lancastre sont réconciliés.

      EXETER. – Maudit soit celui qui cherchera à les rendre ennemis! (Morceau de musique; les lords s'avancent.)

      YORK. – Adieu, mon gracieux seigneur: je vais me rendre dans mon château.

      WARWICK. – Et moi, je vais garder Londres avec mes soldats.

      NORFOLK. – Moi, je retourne à Norfolk avec les miens.

      MONTAIGU. – Moi, sur la mer, d'où je suis venu.

(Sortent York et ses fils, Warwick, Norfolk et Montaigu, les soldats et la suite.)

      LE ROI. – Et moi, rempli de tristesse et de douleur, je vais regagner mon palais.

      EXETER. – Voici la reine, ses regards décèlent sa colère: je veux me dérober à sa présence.

      LE ROI. – Et moi aussi, cher Exeter. (Il veut sortir.)

      MARGUERITE. – Ne t'éloigne pas de moi, je te suivrai.

      LE ROI. – Sois patiente, chère reine, et je resterai.

      MARGUERITE. – Et qui peut être patiente dans de pareilles extrémités? – Ah! malheureux que tu es! plût au ciel que je fusse morte fille, que je ne t'eusse jamais vu, que je ne t'eusse pas donné un fils, puisque tu devais être un père si dénaturé! A-t-il mérité d'être dépouillé des droits de sa naissance? Ah! si tu l'avais aimé seulement la moitié autant que je l'aime, ou qu'il t'eût fait souffrir ce que j'ai souffert une fois pour lui, que tu l'eusses nourri, comme moi, de ton sang, tu aurais ici versé le plus précieux sang de ton coeur, plutôt que de faire ce sauvage duc ton héritier, et de déshériter ton propre fils.

      LE JEUNE PRINCE. – Mon père, vous ne pouvez pas me déshériter: si vous êtes roi, pourquoi ne vous succéderais-je pas?

      LE ROI. – Pardonne-moi, Marguerite. – Pardonne-moi, cher enfant: le comte de Warwick et le duc m'y ont forcé.

      MARGUERITE. – T'y ont forcé! Tu es roi, et l'on t'a forcé! Je rougis de t'entendre parler. Ah! malheureux lâche! tu nous as tous perdus, toi, ton fils et moi; tu t'es rendu tellement dépendant de la maison d'York, que tu ne régneras plus qu'avec sa permission. Qu'as-tu fait en transmettant la couronne à lui et à ses héritiers? tu as creusé toi-même ton tombeau, et tu t'y traîneras longtemps avant ton heure naturelle. Warwick est chancelier de l'État, et maître de Calais. Le sévère Faulconbridge commande le détroit. Le duc est fait protecteur du royaume, et tu crois être en sûreté! C'est la sûreté de l'agneau tremblant, quand il est au milieu des loups. Si j'eusse été là, moi, qui ne suis qu'une simple femme, leurs soldats m'auraient ballottée sur leurs lances avant que j'eusse consenti à un pareil acte. Mais tu préfères ta vie à ton honneur; et puisqu'il en est ainsi, je me sépare, Henri, de ta table et de ton lit, jusqu'à ce que je voie révoquer cet acte du parlement qui déshérite mon fils. Les lords du nord, qui ont abandonné tes drapeaux, suivront les miens dès qu'ils les verront déployés; et ils se déploieront, à ta grande honte, et pour la ruine entière de la maison d'York: c'est ainsi que je te quitte. – Viens, mon fils. Notre armée est prête: suis-moi, nous allons la joindre.

      LE ROI. – Arrête, chère Marguerite, et écoute-moi.

      MARGUERITE. – Tu n'as déjà que trop parlé, laisse-moi.

      LE ROI. – Mon cher fils Édouard, tu resteras avec moi.

      MARGUERITE. – Oui, pour être égorgé par ses ennemis!

      LE JEUNE PRINCE. – Quand je reviendrai vainqueur du champ de bataille, je reverrai Votre Grâce. Jusque-là je vais avec elle.

      MARGUERITE. – Viens, mon fils; partons, nous n'avons pas de moments à perdre.

(La reine et le prince sortent.)

      LE ROI. – Pauvre reine! Comme sa tendresse pour moi et pour son fils l'a poussée à s'emporter aux expressions de la fureur! Puisse-t-elle être vengée de ce duc orgueilleux, dont l'esprit hautain va sur les ailes du désir tourner autour de ma couronne, et, comme un aigle affamé, se nourrir de la chair de mon fils et de la mienne. – La désertion de ces trois lords tourmente mon âme. Je veux leur écrire, et tâcher de les apaiser par de bonnes paroles. – Venez, cousin; vous vous chargerez du message.

      EXETER. – Et j'espère les ramener tous à vous.

(Ils sortent.)

      SCÈNE II

Un appartement dans le château de Sandal près de Wakefield, dans la province d'York Les fils du duc d'York, RICHARD, ÉDOUARD, paraissent avec MONTAIGU

      RICHARD. – Mon frère, quoique je sois le plus jeune, permettez-moi de parler…

      ÉDOUARD. – Non: je serai meilleur orateur que toi.

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