Название: Corneille expliqué aux enfants
Автор: Faguet Émile
Издательство: Public Domain
Жанр: Зарубежная классика
isbn:
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Ciel, à qui voulez-vous désormais que je fie12
Les secrets de mon âme et le soin de ma vie?
Reprenez le pouvoir que vous m'avez commis,
Si donnant des sujets il ôte les amis,
Si tel est le destin des grandeurs souveraines
Que leurs plus grands bienfaits n'attirent que des haines,
Et si votre rigueur les condamne à chérir
Ceux que vous animez à les faire périr.
Pour elles rien n'est sûr; qui peut tout doit tout craindre.
Rentre en toi-même, Octave13, et cesse de te plaindre.
Quoi! tu veux qu'on t'épargne, et n'as rien épargné!
Songe aux fleuves de sang où ton bras s'est baigné,
De combien ont rougi les champs de Macédoine,
Combien en a versé la défaite d'Antoine14,
Combien celle de Sexte15, et revois tout d'un temps
Pérouse16 au sien noyée, et tous ses habitants;
Remets dans ton esprit, après tant de carnages,
De tes proscriptions les sanglantes images,
Où toi-même, des tiens devenu le bourreau,
Au sein de ton tuteur enfonças le couteau:
Et puis, ose accuser le destin d'injustice,
Quand tu vois que les tiens s'arment pour ton supplice,
Et que, par ton exemple à ta perte guidés,
Ils violent des droits que tu n'as pas gardés!
Leur trahison est juste, et le ciel l'autorise:
Quitte ta dignité comme tu l'as acquise;
Rends un sang infidèle à l'infidélité,
Et souffre des ingrats après l'avoir été.
Mais que mon jugement au besoin m'abandonne!
Quelle fureur, Cinna, m'accuse et te pardonne?
Toi, dont la trahison me force à retenir
Ce pouvoir souverain dont tu me veux punir,
Me traite en criminel, et fait seule mon crime,
Relève pour l'abattre un trône illégitime,
Et, d'un zèle effronté couvrant son attentat,
S'oppose pour me perdre au bonheur de l'État!
Donc jusqu'à l'oublier je pourrais me contraindre!
Tu vivrais en repos après m'avoir fait craindre!
Non, non, je me trahis moi-même d'y penser:
Qui pardonne aisément invite à l'offenser;
Punissons l'assassin, proscrivons les complices.
Mais, à l'idée de relever encore la hache du bourreau, Auguste se trouble: «Ah! se dit-il, toujours du sang!»
Mais quoi! toujours du sang, et toujours des supplices!
Ma cruauté se lasse, et ne peut s'arrêter;
Je veux me faire craindre et ne fais qu'irriter.
Rome a pour ma ruine une hydre trop fertile;17
Une tête coupée en fait renaître mille,
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Sans tirer ma raison, c'est-à-dire sans demander raison de l'outrage reçu.
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Allégeance, soulagement.
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Alfange.– Mot espagnol et portugais signifiant cimeterre ou sabre très recourbé. Au temps de Corneille, la langue espagnole était très en usage en France, et ce mot, sans doute, assez usité, ou, tout au moins, compris de tout le monde. Aucun autre auteur que Corneille ne l'a employé.
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Il eût laissé honorés mes cheveux gris.
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Ce récit s'adresse au vieil Horace.
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Celui qui accuse le jeune Horace, parce qu'il aimait Camille qu'Horace a tué.
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Tel qu'un Horace doit vivre.
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N'ayant plus où se prendre.– Ne sachant plus à quoi s'attacher.
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Sylla.– Célèbre général romain qui s'était fait maître dans Rome avec beaucoup de cruautés et de sang répandu. Vous le retrouverez dans la tragédie de Corneille intitulée: Sertorius. (V
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Il eût laissé honorés mes cheveux gris.
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Ce récit s'adresse au vieil Horace.
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Celui qui accuse le jeune Horace, parce qu'il aimait Camille qu'Horace a tué.
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Tel qu'un Horace СКАЧАТЬ
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Confie.
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Avant d'être empereur, Auguste s'appelait
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L'