Название: Histoire de la musique
Автор: Henri Lavoix
Издательство: Bookwire
Жанр: Изобразительное искусство, фотография
isbn: 4064066080174
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4o Une harpe à huit cordes, deux tambourahs, une double flûte.
5o Une lyre à dix-huit cordes, une grande harpe à quatorze, une double flûte, une musicienne frappant des mains.
6o Une petite harpe à sept cordes, cinq musiciens frappant des mains, deux chanteurs. (Pyramide de Gizeh.)
7o Musique dans un sacrifice, une harpe à huit cordes, deux flûtes, un tambourah.
8o Deux prêtresses tenant des sistres.
9o Petite bande militaire, un tambour à mains, une trompette, des crotales.
10o Concert privé, composé d'une flûte double et de quatre musiciens battant des mains.
11o Trois tambourins dont deux carrés et un rond.
12o Crocodiles donnant un concert.
FIG. 5.—CONCERT COMIQUE.
(Fragment de papyrus égyptien.)
13o Autre concert d'animaux: un singe joue de la flûte double, un crocodile a un tambourah en bandoulière, un lion joue de la lyre, un âne de la harpe (fig. 5).
14o Une grande fresque de la XVIIIe dynastie nous montre un concert avec danse des plus curieux; l'orchestre se compose de deux trigones, d'une grande harpe, d'une lyre, d'une flûte double, d'un tambourah.
On le voit, les représentations sont nombreuses, et nous n'avons cité que les principales; mais quelle musique exécutaient tous ces instruments? C'est ce qu'il nous est impossible de dire, sans entrer dans l'hypothèse. L'Orient a peu changé depuis l'antiquité, malgré les mille révolutions dont il a été le théâtre; plusieurs des instruments que nous avons cités sont encore les mêmes aujourd'hui qu'autrefois; qu'on nous permette donc de citer un poétique tableau tracé par un historien moderne, qui a pour ainsi dire entendu chanter l'Égypte et qui aurait su comprendre le langage de la statue de Memmon, saluant d'un murmure musical le lever du soleil.
«... La multiplicité des notes, qui est encore la caractéristique de la musique actuellement préférée sur les bords du Nil, exclut la possibilité des effets puissants et donne avec exactitude, si l'effet en est prolongé, l'impression des murmures harmoniques naturels dont les Égyptiens jouissaient. Ces harmonies, très nettement perceptibles, sont l'œuvre du soleil et des eaux. Le matin, dès que les premiers rayons réchauffent la terre d'Égypte, tout imprégnée de l'abondante rosée de la nuit, l'humidité se vaporise rapidement, les myriades de petites pierres, les grands blocs, les hauts rochers, vibrent de toute part, et c'est, dans le grand silence d'une aube blanche, comme un cantique. Dans les vallées profondes, cette harmonie devient très puissante; elle prend le cœur. Pendant le jour, c'est la plainte des palmes interminable, la brise venant du Nord; la nuit, c'est le concert des bestioles, intense, plein de notes aiguës, mais qu'enveloppe le bruit lent et grave du fleuve battant les rives[2].»
[2] Marius Fontane. Histoire universelle. Les Égyptes, p. 357.
FIG. 6.
HARPE ASSYRIENNE.
Si des bords du Nil nous passons au Tigre et à l'Euphrate, à Ninive et à Babylone, nous voyons que les Assyriens étaient aussi riches en instruments et en représentations musicales que les peuples de l'Égypte.
Les instruments nombreux qui sont représentés sur les bas-reliefs assyriens sont loin d'avoir l'élégance et la richesse de l'art égyptien, tout en étant pour la plupart moins anciens, car ils ne datent que de dix siècles avant J.-C.; mais ils leur ressemblent et paraissent provenir de la même origine.
Les harpes, sur lesquelles on peut distinguer les cordes et les chevilles qui les tiennent, ont en général un plus grand nombre de cordes que les harpes égyptiennes; mais leurs espèces sont moins variées (fig. 6).
Le trigone est représenté chez les Assyriens par un instrument assez compliqué appelé asor ou nable; cet instrument est venu jusqu'à nous sous la forme du tympanon des tziganes. Il possédait neuf cordes tendues sur une sorte de cadre, ou corps sonore, en bois, placé horizontalement devant le musicien, qui faisait résonner les cordes en les frappant avec deux petits marteaux (fig. 7).
FIG. 7.
ASOR ASSYRIEN.
FIG. 8.
FLUTE DOUBLE ASSYRIENNE.
Ainsi que les Égyptiens, les Assyriens connurent le tambourah, ou sorte de guitare à cordes pincées. A Suse, une image d'Astarté ou de Mélitta, déesse assyrienne de la musique, nous montre un instrument de ce genre.
Les instruments à vent sont représentés par les flûtes et les doubles flûtes, mais celles-ci diffèrent des flûtes égyptiennes en ce qu'elles sont beaucoup moins longues (fig. 8).
Le tambourin, deux petits tambours ou timbales qui se frappent avec les mains, et dont les Persans font encore usage, un tambour allongé, des cymbales; tels sont les instruments de percussion trouvés à Ninive et à Kouyunjik (fig. 9 et 10).
Une courte liste permettra de passer en revue d'un seul coup d'œil les représentations les plus intéressantes, découvertes dans les ruines de Ninive et de Babylone.
1. Sept harpes, un asor, une flûte double, un chœur d'enfants.
2. Harpe et tambourah, à Kouyunjik.
3. Lyre, harpe et flûte double, à Kouyunjik.
4. Deux asors, à Nimroud et à Kouyunjik.
5. Un asor et un tambour, à Nimroud.
6. Quatre asors, à Kouyunjik.
7. Deux lyres et un tambourin, à Kouyunjik.
8. Trois lyres.
Pour avoir quelques notions sur la musique des Assyriens et des Égyptiens, dont il ne reste pas de trace de musique écrite, nous avons dû nous contenter des représentations figurées; mais nous n'avons même СКАЧАТЬ