Dictionnaire de la langue verte. Alfred Delvau
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Название: Dictionnaire de la langue verte

Автор: Alfred Delvau

Издательство: Bookwire

Жанр: Языкознание

Серия:

isbn: 4064066078010

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СКАЧАТЬ des coulisses.

       BRÛLER DU SUCRE, v. a. Recevoir des applaudissements,—dans le même argot.

       BRÛLER LA POLITESSE, v. a. Disparaître sans avertir,—dans l'argot des bourgeois.

       BRÛLER LE PÉGRIOT, v. a. Faire disparaître les traces d'un vol. Argot des prisons.

       BRÛLER LES PLANCHES, v. a. Avoir l'habitude de la scène, jouer un rôle avec aplomb. Argot des coulisses.

       BRÛLER SA CHANDELLE PAR LES DEUX BOUTS , v. a. Faire des dépenses extravagantes,—dans l'argot des bourgeois.

       BRÛLOT, s. m. Petit punch à l'eau-de-vie.

       BRUTAL, s. m. Canon,—dans l'argot du peuple, qui a quelquefois à se plaindre de cet ultima ratio regum.

       BU, adj. Ivre,—dans l'argot du peuple.

       BUCHE, s. f. Bois à graver,—dans l'argot des graveurs.

       BÛCHE, s. f. Pièce à faire,—dans l'argot des tailleurs.

       BÛCHE, s. f. Imbécile,—dans l'argot du peuple.

       BÛCHE PLOMBANTE, s. f. Allumette chimique, dans l'argot des voleurs.

       BÛCHER, v. n. Travailler avec énergie, avec assiduité. Argot du peuple.

       BÛCHER, v. a. Frapper, battre,—dans le même argot.

      Se bûcher. Echanger des coups.

       BÛCHERIE, s. f. Rixe populaire, souvent sanglante, quoique à coups de pied et de poing seulement.

       BÛCHEUR, s. m. Piocheur.

       BBULL-PARK. Le jardin Bullier,—dans l'argot des étudiants.

       BUQUER, v. n. Voler dans les boutiques sous prétexte d'y demander de la monnaie.

       BURELIN, s. m. Bureau,—dans l'argot des voyous.

       BURETTES, s. f. pl. Paire de pistolets,—dans l'argot des faubouriens.

       BUSARD, s. f. Niais; homme incapable, paresseux, impropre à quoi que ce soit. Argot du peuple.

      On dit aussi Buse et Buson.

       BUSTINGUE, s. f. Garni où couchent les bateleurs, les Savoyards, les montreurs de curiosités. Argot des voleurs.

       BUTE, s. f. L'échafaud que doivent gravir ceux qui ont buté quelqu'un. Même argot.

       BUTER, v. a. Assassiner,—dans l'argot des voleurs, qui ont un salutaire effroi de la bute.

       BUTEUR, s. m. Le bourreau,—qui tue ceux qui ont tué, et bute ceux qui ont buté.

       BUTRE, s. f. Plat,—dans l'argot des voleurs.

       BUVAILLER, v. a. Boire peu, ou à petits coups. Argot du peuple.

       BUVAILLEUR, s. m. Homme qui ne sait pas boire.

       BUVETTE, s. f. Endroit du mur du cimetière par où passent les marbriers pour aller chercher des liquides prohibés à la douane du gaffe en chef.

       BYRONIEN, adj. et s. Homme fatal, style mélancolique,—dans l'argot des gens de lettres.

       BYRONISME, s. m. Maladie littéraire et morale, à la mode il y a quarante ans, aujourd'hui presque disparue.

      62

      C

       CA (Être). Être parfait, comme il faut que ce soit—dans l'argot du peuple.

       CAB, s. m. Apocope de Cabotin,—dans l'argot des faubouriens.

      On dit aussi Cabot.

       CABARET BORGNE, s. m. Mauvais lieu, cabaret de mauvaise mine.

       CABAS, s. m. Vieux chapeau d'homme ou de femme,—dans l'argot des bourgeois.

       CABASSER, v. n. Bavarder,—dans l'argot du peuple.

      Signifie aussi Tromper, et même Voler.

       CABASSEUR, s. m. Faiseur de cancans.

      Signifie aussi Voleur.

       CABERMON, s. f. Cabaret,—dans l'argot des voleurs.

       CABESTAN, s. m. Officier de paix,—dans le même argot.

       CABILLOT, s. m. Soldat,—dans l'argot des marins.

       CABO, s. m. Chien,—dans l'argot du peuple, qui a contracté le vieux mot Clabaud.

      On dit aussi Cabe.

       CABOCHE, s. f. Tête,—dans l'argot du peuple, qui s'éloigne bien du κεφαλη [grec: kephalê] grec et du caput latin, mais ne s'éloigne pas du tout de la tradition: «D'autant plus qu'il n'avoit pas beaucoup de cervelle en sa caboche,»—disent les Nuits de Straparole.

      «Biau sire, laissiés me caboche,

       Par la char Dieu, c'est villenie!»

      disent les poésies d'Eustache Deschamps.

      On dit aussi Cabosse.

       CABOCHON, s. m. Coup reçu sur la tête, ou sur toute autre partie du corps.

       CABOTIN, s. m. Mauvais acteur,—le Rapin du Théâtre, comme le Rapin est le Cabotin de la Peinture.

       CABOTINAGE, s. m. Le stage de comédien, qui doit commencer par être sifflé sur les théâtres de toutes les villes de France, avant d'être applaudi à Paris.

       CABOTINE, s. f. Drôlesse qui fait les planches au lieu de faire le trottoir.

       CABOTINER, v. n. Aller de théâtre en théâtre et n'être engagé nulle part.

       CABOULOT, s. m. Boutique de liquoriste tenue par de belles filles bien habillées, qui n'ont pour unique profit que les deux sous du garçon.

      Ce mot a une vingtaine d'années. Au début, il a servi d'enseigne à un petit cabaret modeste du boulevard Montparnasse, puis il a été jeté un jour par fantaisie, dans la circulation, appliqué à toutes sortes de petits endroits à jeunes filles et à jeunes gens, et il a fait son chemin.

       CABRER (Se), v. réfl. Se fâcher,—dans l'argot des bourgeois.

       CABRIOLET, s. m. Petit instrument fort ingénieux que les agents de police emploient pour mettre les malfaiteurs qu'ils arrêtent hors d'état de se servir de leurs mains.

       CABRION, СКАЧАТЬ