Dictionnaire de la langue verte. Alfred Delvau
Чтение книги онлайн.

Читать онлайн книгу Dictionnaire de la langue verte - Alfred Delvau страница 28

Название: Dictionnaire de la langue verte

Автор: Alfred Delvau

Издательство: Bookwire

Жанр: Языкознание

Серия:

isbn: 4064066078010

isbn:

СКАЧАТЬ s. m. Hystérie littéraire, réalisme ægypanesque dans le genre du roman de G. Flaubert, madame Bovary. L'expression a été créée par Barbey d'Aurevilly, à propos de son étude sur l'Antoine Quérard de Ch. Bataille.

       BOXON, s. m. Mauvais lieu habité par de jolies filles,—dans l'argot des faubouriens.

       BOYAU ROUGE, s. m. Bon buveur,—dans l'argot du peuple qui a emprunté cette expression à la Bourgogne.

       BRADER, v. a. et n. Vendre à vil prix. Argot des marchands de bric-à-brac.

       BRAILLANDE, s. f. Caleçon, braies. Argot des voleurs.

       BRAILLARD, s. m. Mauvais chanteur. Argot du peuple, qui dit plutôt: Gueulard.

       BRAILLER, v. n. Chanter.

       BRAIRE, v. n. Pleurer.

      C'est un vieux mot. On le trouve dans la Chanson de Roland.

       BRAISE, s. f. Argent monnayé,—dans l'argot des filles.

      Abouler de la braise. Donner de l'argent à une fille pour être aimé d'elle, ou à un voleur pour n'être pas tué par lui.

       BRAISER, v. n. Payer, dépenser de la braise.

      On dit aussi Braisiller.

       BRAISEUR, s. et adj. Homme riche, ou seulement en train de dépenser de l'argent.

       BRANCARD, s. m. Lorette hors d'âge, qui conduit les jeunes drôlesses dans les bons endroits, qui les traîne sur la route du vice. Argot de Breda-Street.

       BRANCARDS, s. m. pl. Les jambes,—dans l'argot des faubouriens, qui savent que c'est avec elles qu'on traîne le corps.

       BRANCHE, s. f. Ami, compagnon, ma vieille branche,—dans le même argot.

       BRANDILLEUSE, s. f. Sonnette,—dans l'argot des voyous.

       BRANLANTES, s. f. pl. Dents des vieillards,—dans le même argot.

       BRANLE-BAS, s. m. Vacarme, bouleversement; déménagement. Argot du peuple.

      Faire du branle-bas. Faire du tapage.

       BRANLER DANS LE MANC, v. n. Se dit d'une chose ou d'une personne qu'on est menacé de perdre.

       BRANQUE, s. m. Ane,—dans l'argot des voleurs, dont les ancêtres, les gueux infirmes, étaient portés à l'hospice sur un cacolet, qu'ils appelaient brancard.

       BRAQUE, s. m. Original, homme à moitié fou, qui court de-ci, de-là, comme un chien de chasse,—dans l'argot des bourgeois, qui n'aiment pas les excentriques, et veulent qu'à leur exemple on marche à pas comptés et d'un air compassé.

      On dit aussi Grand Braque,—même à propos d'un homme de taille moyenne.

       BRAS, adj. m. Grand,—dans l'argot des voleurs, qui exagèrent la longueur de la brasse.

       BRASSET, adj. m. Gros,—homme difficile à embrasser.

       BRAVE, s. m. Vieux soldat,—dans l'argot du peuple.

       BRAVE, adj. Beau, bien vêtu,—comme paré pour le combat.

      Brave comme un jour de Pâques. Richement habillé.

       BREDA-STREET, s. m. Cythère parisienne, qui comprend non seulement la rue Bréda, mais toutes les rues avoisinantes, où s'est agglomérée une population féminine dont les mœurs laissent à désirer,—mais ne laissent pas longtemps désirer. Mœurs à part, langage spécial formé, comme l'airain de Corinthe, de tous les argots parisiens qui sont venus se fondre et se transformer dans cette fournaise amoureuse. Nous en retrouverons çà et là des échantillons intéressants.

       BRÉDI-BRÉDA, loc. adv. Précipitamment, avec confusion,—dans l'argot du peuple.

      On dit quelquefois Brédi-bréda taribara.

       BREDOCHE, s. f. Liard,—dans l'argot des voyous.

      Ils disent aussi brobèche et broque.

       BRELOQUE, s. f. Pendule,—dans l'argot des faubouriens.

      D'où est sans doute venue l'expression: Battre la breloque, pour signifier d'abord chez les soldats: «Annoncer à son de tambour l'heure des repas;» puis au figuré, chez le peuple: «Déraisonner comme une pendule détraquée.»

       BRÊMES, s. f. pl. Cartes à jouer, dans l'argot des voleurs et des petites dames.

      Brême de paclin. Carte géographique.

      Maquiller les brêmes. Se servir, pour jouer, de cartes biseautées.

       BRÊMIER, s. m. Fabricant de cartes.

       BRIC-A-BRAC, s. m. Choses de peu de valeur,—ou d'une valeur énorme, selon le monde où on emploie ce mot: Vieilles ferrailles ici, vieux Sèvres là.

       BRIC-A-BRAC, s. m. Revendeur, petit marchand de débris, de bric-à-brac.

       BRICABRACOLOGIE, s. f. Science, métier du bric-à-brac, des bibelots de luxe.

      Le mot est de Balzac.

       BRICARD, s. m. Escalier,—dans l'argot des voyous.

       BRICOLE, s. f. Mauvaise affaire, affaire d'un produit médiocre. Argot du peuple.

       BRICOLER, v. a. Faire une chose à la hâte et sans goût.

      Signifie aussi faire des choses que pourraient réprouver la conscience et la morale. Dans ce sens, il a pour parrain Saint-Simon.

       BRICOLEUR, s. m. Homme bon à tout faire, les bons comme les mauvais métiers,—les mauvais surtout.

      On dit aussi Bricolier.

       BRICUL, s. m. Officier de paix,—dans l'argot des voleurs.

       BRIDE, s. f. Chaîne de montre,—dans le même argot.

       BRIDER, v. a. Fermer,—dans le même argot.

      Brider la lourde. Fermer la porte.

       BRIFFER, v. n. Manger,—dans l'argot du peuple, qui se souvient de la vieille et bonne langue.

      «O! le bon appétit, voyez

      comme il briffe!» dit Noël Du

      Fail en ses Propos rustiques.

       BRIFFERRIGANTE, СКАЧАТЬ