Dictionnaire de la langue verte. Alfred Delvau
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Название: Dictionnaire de la langue verte

Автор: Alfred Delvau

Издательство: Bookwire

Жанр: Языкознание

Серия:

isbn: 4064066078010

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СКАЧАТЬ v. n. Manger.

       BAFRERIE, s. f. Action de manger avec voracité; repas copieux.

       BAGNOLE, s. f. Chapeau de femme, de forme ridicule,—dans l'argot du peuple, qui ne se doute pas que les bagnoles, avant de mériter son mépris, avaient mérité l'admiration des dames de Paris en 1722.

       BAGOU ou BAGOUT, s. m. Bavardage de femme; faux esprit. Argot des gens de lettres et du peuple.

      Dans l'argot du peuple. Avoir du bagout équivaut à N'avoir pas sa langue dans sa poche.

       BAGOUL, s. m. Nom,—dans l'argot des voleurs.

       BAGOULARD, s. m. Bavard.

       BAGUE, s. f. Nom propre,—dans le même argot, par allusion à l'habitude qu'on a de faire graver son nom à l'intérieur des anneaux de mariage.

       BAGUENAUDE, s. f. Poche,—dans l'argot des marbriers de cimetière, qui y laissent quelquefois flâner de l'argent.

       BAGUENAUDER, v. n. Flâner, vagabonder,—les mains dans les poches. Argot du peuple.

       BAHUT, s. m. Les meubles en général. Argot des ouvriers.

       BAHUT, s. m. Collège,—dans l'argot des collégiens.

      Se dit aussi de la maison du préparateur au baccalauréat, et, par extension de toute maison où il est désagréable d'aller.

      Bahut spécial. Saint-Cyr.

       BAHUTER, v. n. Faire du vacarme,—dans l'argot des Saint-Cyriens.

       BAHUTEUR, s. m. Tapageur.

      Se dit aussi d'un élève qui change souvent de pension.

       BAIGNE-DANS-LE-BEURRE, s. m. Souteneur de filles,—dans l'argot des faubouriens, qui font allusion aux scombéroïdes du trottoir.

       BAIGNEUSE, s. f. La tête,—dans l'argot des voleurs, qui se lavent et à qui on lave plus souvent la tête que le reste du corps.

       BAIGNEUSE, s. f. Chapeau de femme,—dans le même argot qui a conservé des reflets de l'argot de la mode au XVIIIe siècle. Baigneuse ou bagnole, c'était tout un.

       BAIGNOIRE A BON DIEU, s. f. Calice,—dans l'argot des voyous.

       BAIN DE PIED, s. m. Excédent de café ou d'eau-de-vie retenu par la soucoupe ou dans le plateau qu'on place par précaution sous chaque demi-tasse ou sous chaque petit verre. Il y a des gens qui boivent cela.

       BAIN- MARIE, s. m. Personne d'un caractère ou d'un tempérament tiède. Argot du peuple.

       BAIN QUI CHAUFFE, s. m. Nuage qui menace de crever quand il fait beau temps et que le soleil est ardent.

       BAISER LE CUL DE LA VIEILLE, v. a. Ne pas faire un seul point. Argot des joueurs.

       BAJAF, s. m. Butor, gros homme qui, sous l'effort de la respiration, gonfle ses jaffes ou ses abajoues, comme on voudra.

      Le peuple dit aussi Gros bajaf.

       BALADE, s. f. Promenade, flânerie dans l'argot des voyous.

      Faire une balade ou Se payer une balade. Se promener.

       BALADER, v. a. Choisir, chercher. Argot des voleurs.

       BALADER (Se), v. réfl. Marcher sans but; flâner; et, par extension s'en aller de quelque part, s'enfuir.

       BALADEUR, s. m. Flâneur.

       BALADEUSE, s. f. Fille ou femme qui préfère l'oisiveté au travail et se faire suivre que se faire respecter.

      Se dit aussi de la marchande des rues et de sa boutique roulante.

       BALAI, s. m. Agent de police,—dans l'argot des petits marchands ambulants.

       BALAI DE L'ESTOMAC (Le). Les épinards,—dans l'argot du peuple, qui connaît aussi bien que les médecins la vertu détersive de la Spinacia oleracea.

       BALANCEMENT, s. m. Renvoi, congé,—dans l'argot des employés.

       BALANCER, v. a. Donner congé à quelqu'un, renvoyer un employé, un domestique,—dans l'argot du peuple, qui ne se doute pas qu'il emploie là, et presque dans son sens originel, un des plus vieux mots de notre langue.

      On dit aussi Envoyer à la balançoire.

       BALANCER LA TINETTE. Vider le baquet-latrine,—dans l'argot des troupiers.

       BALANCER QUELQU'UN, v. a. Le faire aller, se moquer de lui. Argot des faubouriens.

       BALANCER SA CANNE, v. a. De vagabond devenir voleur,—ce qui est une manière comme une autre de franchir le Rubicon qui sépare l'honneur du vice.

      Signifie aussi Rompre son ban, s'évader.

       BALANCER SA LARGUE, v. a. Se débarrasser de sa maîtresse,—dans l'argot des voleurs.

       BALANCER SES ALÈNES, v. a. Quitter le métier de voleur pour celui d'honnête homme, à moins que ce ne soit pour celui d'assassin.

       BALANCER SES CHASSES, v. a. Regarder çà et là, distraitement. Argot des voyous.

       BALANÇOIRE, s. f. Charge de bon ou de mauvais goût,—dans l'argot des coulisses et du peuple.

      Envoyer à la balançoire. Se débarrasser de quelqu'un qui ennuie ou qui gêne.

       BALANÇON, s. m. Marteau de fer,—dans l'argot des voleurs.

       BALANDRIN, s. m. Paquet recouvert d'une toile; petite balle portative, dans l'argot du peuple, qui se souvient du balandras que portaient ses pères.

       BALAUDER, v. n. Mendier,—dans l'argot des prisons.

       BALIVERNEUR, s. m. Diseur de riens, de balivernes. Argot du peuple.

       BALLE. s. f. Secret,—dans l'argot des voleurs.

       BALLE, s. f. Visage,—dans l'argot des voyous.

      Balle d'amour. Physionomie agréable, faite pour inspirer des sentiments tendres.

      Rude balle. Visage caractéristique.

       BALLE, s. f. Pièce d'un franc,—dans l'argot des faubouriens.

       BALLE, s. f. Occasion, affaire,—dans l'argot du peuple

      C'était bien ma balle. C'était bien ce qui me convenait.

      Manquer sa balle. Perdre une occasion favorable.

       BALLE СКАЧАТЬ