Dictionnaire de la langue verte. Alfred Delvau
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Название: Dictionnaire de la langue verte

Автор: Alfred Delvau

Издательство: Bookwire

Жанр: Языкознание

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isbn: 4064066078010

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      Jouer à l'anglaise. Jouer aux sous.

       ANGLUCE, s. f. Oie,—dans l'argot des voleurs.

       ANGOULÊME, s. f. La bouche—dans l'argot des voleurs, qui ont emprunté ce mot à l'argot du peuple, par corruption du verbe français engouler, avaler, et non, comme le voudrait M. Francisque Michel, par une allusion plus ou moins ingénieuse et plus ou moins fondée à la réputation de goinfrerie de la capitale de l'Angoumois.

       ANGUILLE, s. f. Ceinture,—dans l'argot des voleurs.

       ANGUILLE, s. f. Fouet à sabot,—dans l'argot des enfants.

       ANONCHALI, adj. Découragé, abattu par l'ennui ou le chagrin—dans l'argot du peuple, fidèle à la tradition du vieux langage.

       ANSE, s. f. Bras,—dans l'argot des faubouriens.

      Offrir son anse. Offrir son bras.

      Faire le panier à deux anses. Se promener avec une femme à chaque bras.

       ANSES, s. f. pl. Oreilles,—parce qu'elles sont de chaque côté de la tête comme les anses de chaque côté d'un pot.

       ANTIF, s. m. Marche,—dans l'argot des voleurs.

      Battre l'antif. Marcher. Signifie aussi Tromper, dissimuler.

       ANTIFFE, s. f. Eglise,—dans le même argot.

      On dit aussi Antiffle et Antonne.

       ANTIFFLER, v. n. Se marier à l'église.

       ANTIPATHER, v. a. Avoir de l'aversion, de l'antipathie pour quelqu'un ou pour quelque chose. Argot des lorettes et des bourgeoises.

      Le mot est de Gavarni.

       ANTIQUE, s. m. Élève qui sort de l'Ecole. Argot des Polytechniciens.

       ANTONISME, s. m. Maladie morale introduite dans nos mœurs par Alexandre Dumas, vers 1831, époque de la première représentation d'Antony, et qui consistait à se poser en homme fatal, en poitrinaire, en victime du sort, le tout avec de longs cheveux et la face blême. Cette maladie, combattue avec vigueur par le ridicule, ne fait presque plus de ravages aujourd'hui. Cependant il y a encore des voltigeurs du Romantisme comme il y a eu des voltigeurs de la Charte.

       ANTONY, s. m. Un nom d'homme qui est devenu un type, celui des faux poitrinaires et des poètes incompris.

       APASCLINER (S'), v. réfl. S'acclimater,—dans l'argot des voleurs.

      (V. Paclin.)

       APIC, s. m. Ail,—dans le même argot.

       APLOMBER, v. a. Étonner, étourdir par son aplomb. Même argot.

       APOPLEXIE DE TEMPLIER, s. f. Coup de sang provoqué par une ingestion exagérée de liquide capiteux. Argot du peuple.

       APOTHICAIRE SANS SUCRE, s. m. Ouvrier qui est mal outillé; marchand qui est mal fourni des choses qui concernent son commerce.

       APÔTRES, s. m. pl. Les doigts de la main,—dans l'argot des voleurs, qui font semblant d'ignorer que les disciples du Christ étaient douze.

       APPAREILLER, v. n. Sortir, se promener,—dans l'argot des marins.

       APPAS, s. m. pl. Gorge de femme,—dans l'argot des bourgeois.

       APPELER AZOR, v. a. Siffler un acteur comme on siffle un chien. Argot des comédiens.

       APPLIQUE, s. f. Partie de décors qui se place à l'entrée des coulisses, sur les portants. Même argot.

       APPRENTI, s. m. Premier grade de la maçonnerie symbolique.

       APPRENTIF, s. m. Jeune garçon qui apprend un métier,—dans l'argot du peuple, fidèle à l'étymologie (Apprehendivus) et à la tradition: «Aprentif jugleor et escrivain marri,» dit le Roman de Berte.

       APPUYER, v. a. et n. Abaisser un décor, le faire descendre des frises sur la scène. Argot des coulisses. (V. Charger.)

       APPUYER SUR LA CHANTERELLE, v. n. Toucher quelqu'un où le bât le blesse; prendre la cigale par l'aile: insister maladroitement sur une chose douloureuse, souligner une recommandation. Argot du peuple.

       AQUIGER, v. a. Prendre,—dans l'argot des faubouriens.

      Cependant ils disent plus volontiers quiger, et quelquefois ils étendent le sens de ce verbe selon la nécessité de leur conversation.

       AQUIGER, v. a. Battre, blesser,—dans l'argot des voleurs.

       AQUIGER, v. a. Faire,—dans le même argot.

      Aquiger les brêmes. Faire une marque aux cartes à jouer, pour les reconnaître et les filer au besoin.

       ARABE, s. et adj. Homme dur, inexorable,—dans l'argot du peuple, qui se sert de cette expression depuis plus d'un siècle.

       ARBALÈTE, s. f. Croix de femme, dite à la Jeannette. Argot des voleurs.

      Arbalète d'antonne. Croix d'église.

      Ils disent aussi Arbalète de chique, arbalète de priante.

       ARBIF, s. m. Homme violent, en colère, qui se rebiffe. Même argot.

       ARCASIEN ou Arcasineur, s. m. Voleur qui se sert de l'arcat pour escroquer de l'argent aux personnes timides autant que simples.

      On dit aussi Arcase.

       ARCAT, s. m. Escroquerie commise au moyen de lettres de Jérusalem. (V. ce mot.)

       ARCHE DE NOÉ, s. f. L'Académie française,—dans l'argot des faubouriens, qui ne se doutent pas qu'ils se permettent une impertinence inventée par Claude Le Petit, un poète brûlé en Grève pour moins que cela.

       ARCHIPOINTU, s. m. Archevêque.—dans l'argot des voleurs, qui ont trouvé plaisant de travestir ainsi le mot archi-épiscopus.

       ARCHI-SUPPÔT DE L'ARGOT, s. m. Docteur ès filouteries.

       ARÇONNER, v. a. Parler à quelqu'un, l'apostropher, le forcer à répondre. Argot des voleurs.

      Pierre Sarrazin avait déjà employé ce mot dans le même sens, en l'écrivant ainsi: arresoner; je l'ai cherché en vain dans les dictionnaires. D'un autre côté, les voleurs disent: Faire l'arçon, pour signifier: Faire le signal de reconnaissance ou d'avertissement, qui est, paraît-il, le bruit d'un crachement et le dessin d'un C sur la joue droite, près du menton, avec le pouce de la main droite.

       ARCPINCER ou Arquepincer, v. a. Prendre, saisir quelqu'un СКАЧАТЬ