Contes et légendes. 1re Partie. Guerber Hélène Adeline
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Название: Contes et légendes. 1re Partie

Автор: Guerber Hélène Adeline

Издательство: Public Domain

Жанр: Культурология

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СКАЧАТЬ ou marié?"

      "Je suis garçon," répondit le chat.

      "Et moi, je suis demoiselle. Monsieur le bailli, épousez-moi!"

      Le chat consentit à ce mariage, qui fut célébré avec beaucoup de cérémonie. Le lendemain du mariage, le chat dit à sa femme: "Madame Renard, j'ai faim; allez à la chasse et apportez-moi un bon dîner." Madame Renard partit. Elle rencontra le loup, qui dit: "Oh ma chère amie, je vous cherche depuis longtemps en vain. Où avez-vous été?"

      "Chez mon mari, le bailli de la forêt, car je suis mariée!"

      "Vous, mariée!" dit le loup avec surprise. "J'aimerais faire visite à votre mari."

      "Très-bien," dit Madame Renard, "mais comme mon mari est terrible, je vous conseille d'apporter un agneau. Déposez l'agneau à la porte, et cachez-vous; sans cela il vous dévorera."

      Le loup courut chercher un agneau pour le chat. Madame Renard continua sa route. Elle rencontra l'ours. L'ours dit: "Bonjour, ma chère amie. D'où venez-vous?"

      "De la maison de mon mari," répondit Madame Renard. "Mon mari est le bailli Ivan."

      "Oh!" dit l'ours, "permettez-moi de faire visite à votre mari."

      "Certainement," répondit Madame Renard, "mais mon mari a la mauvaise habitude de dévorer tous les animaux qu'il n'aime pas. Allez chercher un bœuf. Apportez-le-lui en hommage. Le loup apportera un agneau."

      L'ours partit; il alla chercher un bœuf. Il rencontra le loup avec un agneau. Le loup dit: "Mon ami l'ours, où allez-vous?"

      "Chez le mari de Madame Renard. Je lui porte un bœuf. Où allez-vous, mon cher loup?"

      "Je vais aussi chez le mari de Madame Renard. Je lui porte un agneau. Madame Renard dit que son mari est terrible!"

      Les deux animaux continuèrent leur route; ils arrivèrent bientôt près de la maison du chat. Le loup dit à l'ours: "Allez, mon ami, frappez à la porte, et dites au mari de Madame Renard que nous avons apporté un bœuf et un agneau."

      "Oh non!" dit l'ours, "j'ai peur. Allez vous-même!"

      "Impossible," dit le loup, "mais voilà le lièvre, il ira pour nous."

      Le lièvre alla à la cabane. Le loup se cacha sous les feuilles sèches, et l'ours grimpa sur un arbre.

      Quelques minutes après Madame Renard arriva avec le chat, son mari. "Oh!" dit le loup à l'ours. "Le mari de Madame Renard est très petit."

      "Oui!" dit l'ours avec mépris, "il est en effet fort petit!"

      Le chat arriva. Il sauta sur le bœuf, et dit avec colère: "C'est peu, très peu!" "Oh!" dit l'ours avec surprise; "il est si petit, et il a un si grand appétit! Un taureau est assez grand pour quatre ours. Il est terrible en effet!"

      Le loup, caché sous les feuilles, trembla. Le chat entendit un petit bruit dans les feuilles. Il pensa qu'une souris était cachée sous les feuilles, et il courut et enfonça ses griffes dans le museau du loup. Le loup pensa que le chat voulait le dévorer, et il partit vite, vite.

      Le chat, qui avait peur du loup, sauta sur l'arbre.

      "Oh!" dit l'ours. "Le chat m'a vu, il m'a vu, il va me dévorer!" Et l'ours descendit rapidement de l'arbre et suivit le loup. Madame Renard, qui avait tout vu, cria: "Mon mari vous dévorera, mon mari vous dévorera!" L'ours et le loup racontèrent leurs aventures à tous les autres animaux de la forêt, et tous les animaux avaient peur du chat. Mais le chat et Madame Renard étaient très heureux, car ils avaient beaucoup de viande à manger.

      BLANCHE-NEIGE. 6

      Il y avait un paysan appelé Ivan, sa femme se nommait Marie. Ces paysans n'avaient pas d'enfants, et ils étaient très tristes. Un jour, en hiver, le paysan était assis à la fenêtre. Il vit les enfants du village qui jouaient dans la neige. Les enfants étaient très occupés. Ils faisaient une bonne femme de neige.

      Ivan dit à sa femme: "Ma femme, regardez ces enfants, ils s'amusent, ils font une bonne femme de neige. Venez dans le jardin, amusons-nous à faire une bonne femme de neige."

      Le paysan et sa femme allèrent dans le jardin, et la femme dit: "Mon mari, nous n'avons pas d'enfants; faisons un enfant de neige."

      "Voilà une bonne idée!" dit l'homme. Et il commença à façonner un petit corps, de petites mains, de petits pieds. La femme façonna une petite tête et la plaça sur les épaules de la statue de neige.

      Un homme passait sur la route; il les regarda un instant en silence, puis il dit: "Dieu vous aide."

      "Merci," dit Ivan.

      "Le secours de Dieu est toujours bon à quelque chose," répondit Marie.

      "Que faites-vous donc?" demanda le passant.

      "Nous faisons une fille de neige," dit Ivan. Et en parlant ainsi il fit le nez, le menton, la bouche et les yeux. En quelques minutes l'enfant de neige était finie. Ivan la regarda avec admiration. Tout à coup il remarqua que la bouche et les yeux s'ouvraient. Les joues et les lèvres changèrent de couleur, et quelques minutes après il vit devant lui une enfant vivante.

      "Qui êtes-vous?" dit-il tout surpris de voir une enfant vivante à la place de la petite statue de neige.

      "Je suis Blanche-Neige, votre fille," dit l'enfant, et elle embrassa l'homme et la femme, qui commencèrent à pleurer de joie. Les parents conduisirent Blanche-Neige dans la maison, et elle commença à grandir très rapidement.

      Toutes les petites filles du village arrivèrent chez le paysan pour jouer avec la charmante petite fille. Elle était si bonne et si jolie. Elle était blanche comme la neige, elle avait les yeux bleus comme le ciel, sa longue chevelure dorée était admirable, et bien que ses joues ne fussent pas aussi roses que celles des autres enfants du village, elle était si douce que tout le monde l'aimait beaucoup.

      L'hiver se passa très rapidement, et Blanche-Neige grandit si vite que quand le soleil du printemps fit verdir l'herbe, elle était aussi grande qu'une fille de douze ou treize ans. Pendant l'hiver Blanche-Neige avait toujours été très gaie, mais quand le beau temps arriva elle était toute triste. La mère Marie remarqua sa tristesse, et dit: "Ma chère enfant, pourquoi êtes-vous triste? Êtes-vous malade?" "Non, je ne suis pas malade, ma bonne mère," répondit l'enfant, et elle resta tranquille dans la maison.

      Les petites filles du village arrivèrent et dirent: "Blanche-Neige, venez avec nous, venez avec nous, nous allons au bois cueillir des fleurs."

      "Voilà une bonne idée!" dit Marie. "Allez au bois avec vos petites amies, mon enfant, allez et amusez-vous bien!"

      Les enfants partirent. Elles allèrent au bois, elles cueillirent des fleurs, elles firent des bouquets et des couronnes, et quand le soir arriva elles firent un grand feu.

      "Maintenant, Blanche-Neige, regardez bien et faites comme nous," dirent-elles, et elles commencèrent à chanter et à danser. Elles sautèrent aussi l'une après l'autre à travers le feu.7 Tout à coup elles entendirent une exclamation: "Ah!" Toutes les petites filles regardèrent, et un instant après elles remarquèrent que Blanche-Neige n'était plus là.

      "Blanche-Neige, СКАЧАТЬ



<p>6</p>

This is the Russian version of the myth of the Snow Maiden, which appears in the folk tales of all northern nations. Small at the beginning of the season, the child's rapid growth is emblematic of the rapid increase of the cold, and her sudden disappearance in the woods is typical of the melting of the last snows, which linger longest in the dense forests where the sunbeams cannot penetrate.

<p>7</p>

Jumping through the fire is a vestige of heathenism.