Robert Burns. Angellier Auguste
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Название: Robert Burns

Автор: Angellier Auguste

Издательство: Public Domain

Жанр: Зарубежная классика

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СКАЧАТЬ mit sur un cheval blanc comme lait,

      Et lui-même sur un cheval gris pommelé;

      Un cor de chasse pendait à son côté,

      Et ils s'éloignèrent, chevauchant légèrement.

      Lord William regardait par-dessus son épaule gauche,

      Il regardait pour voir ce qu'il pouvait voir;

      Et il aperçut le père et les frères hardis de sa bien-aimée,

      Qui accouraient à cheval sur la plaine.

      «Descends, descends, lady Margaret, dit-il,

      Et tiens mon cheval de ta main,

      Pendant que contre tes sept frères hardis

      Et ton père, je ferai tête».

      Elle tint son cheval de sa main blanche comme le lait,

      Elle ne parla point, ne versa pas une larme,

      Jusqu'à ce qu'elle vit ses sept frères tomber,

      Et le sang de son père très cher.

      «Oh, retiens ta main, lord William, dit-elle,

      Car tes coups sont merveilleusement terribles;

      Je puis trouver un autre amant fidèle,

      Mais un père, je n'en puis trouver un autre».

      Oh! elle a défait son mouchoir de son col;

      Il était de toile de Hollande fine;

      Et elle a essuyé les blessures de son père,

      Qui étaient plus rouges que le vin.

      «Oh choisis, oh choisis, lady Margaret, lui dit lord William

      Oh! veux-tu venir ou rester?»

      «Je te suis, je te suis, lord William, dit-elle,

      Tu ne m'as pas laissé d'autre guide».

      Il la mit sur le cheval blanc comme lait,

      Et lui-même sur le cheval gris pommelé;

      Un cor de chasse pendait à son côté,

      Et ils s'éloignèrent, chevauchant lentement.

      Oh, ils chevauchèrent lentement et tristement,

      Sous la lueur de la lune;

      Ils chevauchèrent, et arrivèrent à cette rivière pâle,

      Et là ils descendirent de cheval.

      Ils descendirent pour boire de l'eau

      À la rivière qui coulait si claire,

      Et dans le courant tomba le meilleur sang de son cœur,

      Et lady Margaret fut effrayée.

      «Redresse-toi, redresse-toi, lord William, dit-elle,

      Car je crains que tu ne sois blessé à mort».

      «Ce n'est que l'ombre de mon manteau rouge

      Qui brille si nettement dans l'eau».

      Oh, ils chevauchèrent lentement et tristement,

      Sous la lueur de la lune,

      Jusqu'à ce qu'ils arrivèrent à la porte du château de sa mère,

      Et là ils descendirent de cheval.

      «Oh! fais mon lit, madame ma mère, dit-il,

      Oh! fais mon lit large et profond!

      Et mets lady Margaret près de moi;

      Nous allons dormir tous deux profondément».

      Lord William était mort longtemps avant minuit,

      Lady Margaret était morte longtemps avant l'aurore.

      Que tous les vrais amants qui s'en vont ensemble

      Puissent avoir meilleure fortune qu'eux44.

      Ailleurs, ce sont des vengeances: deux frères épris de la même fiancée se battent et s'égorgent45, des femmes jalouses ou trahies empoisonnent ou poignardent leurs rivales, comme dans cette ballade où une fiancée, abandonnée devant l'autel, tue celle qui lui est préférée.

      La fiancée tira un long poignard,

      De sa coiffure brillante,

      Et frappa au cœur la belle Annie,

      Qui ne dit jamais plus une parole.

      Le doux William vit la belle Annie pâlir,

      Et s'étonna de ce que cela était;

      Mais quand il vit le cher sang de son cœur,

      Il devint courroucé furieusement.

      Il tira sa dague qui était si aiguë,

      Qui était si aiguë et perçante,

      Et la plongea dans la fiancée aux cheveux châtains,

      Qui tomba à ses pieds morte.

      «Attends-moi, chère Annie, dit-il,

      Attends-moi, ma chérie», s'écria-t-il,

      Puis se mit la dague dans le cœur,

      Et tomba mort à ses côtés46.

      Parfois ces éperdues s'en prennent à celui qui les trahit. La maîtresse de lord William lui demande une dernière entrevue.

      «Si votre amour est changé, dit-elle,

      Et si les choses sont ainsi,

      Du moins, venez, pour l'amour du passé,

      Venez goûter le vin avec moi».

      «Je ne resterai pas, je ne puis pas rester,

      Pour boire le vin avec toi;

      Une dame que j'aime bien plus

      M'attend en ce moment».

      Il se baissa sur son arçon,

      Pour l'embrasser avant de se séparer;

      Et, avec un poignard aigu et mince,

      Elle lui perça le cœur.

      «Chevauche, maintenant, lord William, chevauche,

      Aussi vite que tu peux chevaucher;

      Ta nouvelle amoureuse, près du puits de St-Brannan,

      S'étonnera que tu sois en retard».47

      Tout ce monde vit, prêt à tuer ou à mourir, constamment. Ces hommes rentrent avec du sang à leur épée ou sur leurs mains.

      «Pourquoi votre épée dégoutte-t-elle de sang,

      Edward, Edward!

      Pourquoi votre épée dégoutte-t-elle de sang,

      Et pourquoi allez-vous si triste, Ô?»

      «Oh, j'ai tué mon faucon si brave!

      Ma mère, ma mère!

      Oh, j'ai tué mon faucon si brave,

      Et je n'avais que celui-là».

      «Le sang de votre faucon n'était pas si rouge,

      Edward! Edward!

      Le sang de votre faucon n'était pas si rouge,

      Mon cher fils, je te le dis, Ô48».

      Ou encore cette scène:

      Il СКАЧАТЬ



<p>44</p>

The Douglas Tragedy.

<p>45</p>

Lord Ingram and Child Vyet.

<p>46</p>

Sweet William and Fair Annie.

<p>47</p>

Lord William.

<p>48</p>

Edward, Edward.