Récits de Sébastopol: La guerre de Crimée (Écrits autobiographique de Tolstoï): Récits du Caucase. León Tolstoi
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Читать онлайн книгу Récits de Sébastopol: La guerre de Crimée (Écrits autobiographique de Tolstoï): Récits du Caucase - León Tolstoi страница 7

СКАЧАТЬ des cent vingt-deux. Fort heureusement pour Mikhaïlof, Kalouguine se trouvait dans une disposition d’esprit charmante, — le général venait de s’entretenir avec lui très confidentiellement, et le prince Galtzine, arrivé de Pétersbourg, s’était arrêté chez lui ; — aussi ne trouva t-il rien de compromettant à tendre la main au capitaine en second. Praskoukine ne se décida pas à en faire autant, bien qu’il rencontrât souvent Mikhaïlof sur le bastion, qu’il eût bu plus d’une fois son vin et son eau-de-vie, et qu’il restât lui devoir douze roubles et demi pour une partie de préférence. Connaissant peu le prince Galtzine, il n’avait nulle envie d’accuser devant lui son intimité avec un simple capitaine en second de l’infanterie ; il se borna à saluer légèrement.

      « Eh bien ! capitaine, dit Kalouguine, quand retournons-nous à ce petit bastion ? Vous rappelez-vous notre rencontre sur la redoute Schwarz ? Il y faisait chaud, hein !

      — Oui, il y faisait chaud, répondit Mikhaïlof, se souvenant de cette nuit où, en suivant la tranchée pour gagner le bastion, il avait rencontré Kalouguine marchant avec désinvolture et faisant bravement sonner son sabre. J’aurais dû n’y retourner que demain, poursuivit-il, mais nous avons un officier malade. » Et il allait raconter comme quoi, bien que ce ne fût pas son tour de prendre le service, il avait cru de son devoir de se proposer à la place du lieutenant Nepchissetzky, parce que le commandant de la 8e compagnie était indisposé et qu’il n’y était resté qu’un enseigne ; mais Kalouguine ne lui laissa pas le temps d’achever.

      « Je pressens, dit-il en se tournant vers le prince Galtzine, qu’il y aura quelque chose ces jours-ci.

      — Mais ne se pourrait-il pas qu’il y eût quelque chose aujourd’hui ? » demanda timidement Mikhaïlof, regardant tour à tour Kalouguine et Galtzine.

      Personne ne lui répondit ; le prince Galtzine fit une légère grimace, et, jetant un regard de côté par-dessus la casquette de Mikhaïlof :

      « Quelle jolie fillette ! dit-il après un moment de silence, là-bas, avec ce mouchoir rouge ! la connaissez-vous, capitaine ?

      — C’est la fille d’un matelot ; elle demeure près de chez moi, répondit celui-ci.

      — Allons la regarder de plus près. »

      Et le prince Galtzine entraîna par le bras, d’un côté Kalouguine, de l’autre le capitaine en second, persuadé qu’il procurait à ce dernier, en agissant ainsi, une vive satisfaction : il ne se trompait pas. Mikhaïlof était superstitieux, et s’occuper des femmes avant d’aller au feu était à ses yeux un grand péché ; mais ce jour-là il posa pour le libertin. Ni Kalouguine ni Galtzine ne s’y laissèrent prendre ; la jeune fille au mouchoir rouge fut extrêmement surprise, ayant plus d’une fois observé que le capitaine rougissait en passant devant sa fenêtre. Praskoukine marchait derrière et poussait du coude le prince Galtzine, en faisant toute sorte de réflexions en français ; mais, l’allée étroite ne leur permettant pas de marcher quatre de front, il fut forcé de rester en arrière et de prendre au second tour le bras de Serviaguine, officier de marine connu pour sa bravoure exceptionnelle et très désireux de se mêler au groupe des aristocrates. Ce vaillant homme passa avec joie sa main honnête et musculeuse au bras de Praskoukine, qu’il savait pourtant ne pas être parfaitement honorable. En expliquant au prince Galtzine son intimité avec ce marin, Praskoukine lui murmura à l’oreille que c’était un brave connu ; mais le prince Galtzine, qui avait été la veille au quatrième bastion et qui y avait vu une bombe éclater à vingt pas de lui, se considérait comme égal en courage à ce monsieur ; aussi, convaincu que la plupart des réputations étaient surfaites, il ne fit aucune attention à Serviaguine.

      Mikhaïlof était si heureux de se promener en cette brillante compagnie, qu’il ne pensait plus à la chère lettre reçue de F… ni aux lugubres réflexions qui l’assaillaient chaque fois qu’il se rendait au bastion. Il demeura donc avec eux jusqu’à ce qu’ils l’eussent visiblement exclu de leur conversation, en évitant ses regards, comme pour lui faire comprendre qu’il pouvait continuer son chemin tout seul. Enfin ils le plantèrent là. Malgré cela, le capitaine en second était si satisfait qu’il resta indifférent à l’expression hautaine avec laquelle le junker[3] baron Pesth se redressa et se découvrit devant lui : ce jeune homme était très fier depuis qu’il avait passé sa première nuit dans le blindage du cinquième bastion, ce qui le transformait en héros à ses propres yeux.

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