AntiAmerica. T. K. Falco
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Читать онлайн книгу AntiAmerica - T. K. Falco страница 13

Название: AntiAmerica

Автор: T. K. Falco

Издательство: Tektime S.r.l.s.

Жанр: Детская проза

Серия:

isbn: 9788835417620

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      — Dis-moi seulement ce qu'il se passe.

      Lorsqu'elle fut convaincue qu'aucune menace ne se cachait, elle désigna le Starbucks en bas de la rue.

      — Plus tard. Attends-moi là-bas, à l'intérieur.

      — Tu me parleras.

      Elle grogna en le soulevant par le bras. Lorsqu'il fut bien debout sur ses pieds, elle le poussa par derrière.

      —Je serai juste derrière toi.

      Brayden se balança mais bougea de manière suffisamment stable pour marcher sans aide. Elle n'avait pas de bonnes options. Prendre le risque que les autorités ne le voient avec elle. Ou laisser son ami complètement stone et seul. Après avoir attendu cinq minutes, elle garda l'œil ouvert pour détecter quiconque serait en train de l'espionner tout en suivant ses traces. Deux gars en âge d'aller à l'université la regardait de la tête aux pieds. Pendant qu'ils se pavanaient en passant devant elle, elle évitait le contact visuel.

      À l'intérieur du Starbucks, presque toutes les tables et les chaises en cuir étaient occupées. Elle aperçut Brayden assis sur l'un des tabourets hauts en bois qui étaient alignés le long de la vitre. Son coude droit était posé sur le dessus de table allongé, sa main portant tout le poids de sa tête. Les gens autour de lui étaient trop occupés avec leur café et leurs ordinateurs portables pour lui prêter attention. Alanna lui tapota l'épaule puis lui tendit la main.

      — Donne-moi ton téléphone !

      Quand elle agita les doigts, il sortit le téléphone de sa poche avant.

      — Que veux-tu en faire ?

      Elle le lui arracha puis commença à parcourir ses applications.

      — Je t'appelle un Uber.

      — Je peux conduire...

      — Tu ne peux même pas marcher droit sans tomber sur de parfaits inconnus.

      Il leva la main droite dans sa direction.

      — C'était de ta faute, ça. Pourquoi diable me poussais-tu vers la porte ?

      — J'ai reçu un SMS menaçant du téléphone portable de Javier.

      — Ça disait quoi ?

      Elle entra son emplacement dans l'application, faisant mine de ne pas avoir entendu la question. Ses lèvres se retroussèrent en un ricanement alors qu'il reculait et se cognait dans le dessus de la table.

      — Il te faut apprendre la différence entre mystérieuse et grossière.

      Alanna était moins préoccupée par la photo que par le commentaire sur le partage d'informations privées. Elle ne menaçait pas de partager des secrets de Brayden. Elle n'avait jamais mis en lumière son histoire personnelle avec lui ou quelqu'un d'autre. Malgré le fait qu'il était son ami le plus proche qui était là pour elle à son plus bas et à chaque fois depuis lors. Ils ne pourraient probablement ne pas rester amis proches s'il était au courant de son passé. Elle lui rendit son téléphone.

      — Tu te sens mieux ?

      Il plissa brièvement les yeux.

      — Oui. Mon cerveau s'éclaircit.

      — Tu ferais mieux d'attendre dehors. Ta voiture sera là d'une minute à l'autre. Puis-je te faire confiance pour éviter les ennuis ?

      Il s'éloigna de la table pour se tenir debout sur ses deux pieds.

      — Peux-tu me faire confiance ? À toi de me le dire.

      La mâchoire d'Alanna trembla. La réplique l'avait prise au dépourvu. Quand il se précipita vers l'entrée, elle laissa échapper les seuls paroles d'adieu qu'elle pouvait trouver.

      — Appelle-moi quand tu auras des nouvelles de Javier.

      Elle commanda un café au lait glacé au comptoir pendant que Brayden attendait à côté d'un panneau de signalisation. Après avoir récupéré son verre, elle le vit entrer dans une Civic blanche. Elle but une gorgée de sa tasse en plastique réfrigérée tout en retournant jusqu'à sa place de parking. Alors qu'elle traversait la rue vers sa Corolla, une camionnette noire démarré son moteur à l'autre bout du pâté de maison. Elle s'arrêta une minute pour fouiller dans son sac à la recherche de ses clés avant de jeter un coup d'œil vers la camionnette. Elle était en train de s'éloigner imperceptiblement du trottoir.

      Alanna demeura calme en entrant dans son véhicule. Elle éloigna sa Corolla du trottoir avant d'appuyer sur le champignon pour couper la route à une voiture qui s'approchait. Tout en accélérant sur la voie de droite, elle jeta un coup d'œil au rétroviseur toutes les cinq secondes. La camionnette noire traînait derrière quelques voitures. Elle était prête à parier que c'était l'UFCC. Mais elle ne prendrait aucun risque.

      La camionnette l'a suivit sur plusieurs pâtés de maison de plus avant qu'elle ne se heurte à une circulation plus lente. Elle accéléra dans la voie de gauche qui était dégagée. Une jeep s'engouffra dans l'espace derrière elle. La camionnette rattrapa son retard puis se plaça derrière la Jeep. Les voitures à côté d'elle ralentirent alors que le feu tricolore devant elle passait à l'orange. Elle serra les dents avant de griller le feu au moment même ou il virait au rouge.

      Il n'y avait aucun signe de son poursuivant lorsqu'elle emprunta la bretelle d'accès vers la A1A, en direction de l'ouest. Une fois qu'elle rejoignit la chaussée, son iPhone sonna de nouveau avant qu'elle ne l'éteigne. Elle ne parlerait à personne tant qu'elle n'était pas en sécurité dans son appartement. Si l’UFCC le lui demandait, elle expliquerait son comportement en disant être paniquée par les messages texte. Ça ne nécessiterait pas un grand talent de comédienne de sa part.

      La circulation fluide et la brise chaude de l'océan le long de la baie de Biscayne n'aidèrent pas à alléger son humeur lorsqu'elle dépassa le centre-ville en direction de la voie express du Dauphin. Son pied reposa sur l'accélérateur pendant tout le trajet jusqu'à la rue menant à son immeuble de briques oranges. Elle appuya sur le frein à la vue de quelqu'un qui descendait sur la chaussée, au milieu de la route. Ses phares de voiture éclairèrent l'agent McBride. Après s'être arrêtée à côté d'elle, Alanna baissa la vitre. Avant qu'elle ne puisse sortir un mot, l'agent McBride agrippa la portière puis se rapprocha.

      — Pourquoi diable ne répondais-tu pas à ton téléphone ?

      — Je l'avait éteint.

      — Tu n'as pas vu les messages texte ?

      Elle fit claquer une masse de gomme à quelques reprises avant de répondre.

      — Ouais.

      — La prochaine fois que ton petit ami te contactera, fais mieux, pour ce qui est d'obtenir des informations.

      Alanna agrippa le bord de son siège d'auto.

      — Ce n'était pas Javier.

      — C'était son numéro de portable.

      — Il n'a pas pu répondre СКАЧАТЬ