Название: Ruine par une Peinture
Автор: Фиона Грейс
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Жанр: Современные детективы
Серия: Un Roman Policier de Lacey Doyle
isbn: 9781094342412
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Tom se mit à rire.
– Ça te donne des idées, n’est-ce pas ?
– Peut-être… avoua Lacey.
Ce serait totalement dépasser les bornes d’organiser leur mariage dans un tel endroit. Mais Lacey était si discrète d’habitude, peut-être son mariage devrait-il être un somptueux spectacle ?
Après avoir fait le tour du palais, Tom et Lacey décidèrent qu’il était temps de déjeuner.
– Je connais le meilleur endroit, dit Tom.
Il guida Lacey et Chester dans une rue étroite remplie de boutiques, d’échoppes et de gens marchant côte à côte. Brighton semblait compter une abondance d’endroits où manger, des cafés branchés aux restaurants de luxe. Au moins cinquante pour cent d’entre eux étaient exclusivement végétariens ou végétaliens, ce qui convenait parfaitement à Lacey pour le déjeuner ; elle avait envie de quelque chose de frais.
Tom fit monter à Lacey un escalier en bois branlant qui menait à un tout petit café de style cafétéria, avec des tables de bistro sur un balcon surplombant la rue en contrebas. C’était l’endroit idéal pour regarder les gens, pensa Lacey en prenant place.
Chester se mit en boule sous la table pendant que Lacey parcourait le menu. Tout ce qui était en vente était biologique, produit localement, et paraissait exceptionnel. Elle choisit le Autumn Nourish Bowl, qui contenait des pois chiches, du quinoa et des choux de Bruxelles grillés, et Tom choisit le Harvest Bowl, avec des courges butternuts, des épinards et du riz sauvage. Il monta pour commander, et revint quelques minutes plus tard avec leurs plats et deux smoothies aux couleurs vives.
– Carotte ou betterave ? demanda-t-il en posant les plats et les boissons sur la table.
– Je vais prendre la betterave, dit Lacey, souriant à la terminologie britannique de Tom.
Il lui passa la boisson rouge vif, et Lacey entama son repas.
– Mmmh, du tahini, dit-elle, alors que la saveur amère et crémeuse dansait sur sa langue.
Tom semblait aussi apprécier sa nourriture. Ses yeux verts étaient fixés sur le bol, ses cheveux couleur miel tombant sur son visage. Ils devenaient trop longs, nota Lacey. Ils avaient besoin d’être coupés.
– Comment as-tu connu cet endroit ? demanda Lacey en avalant une délicieuse bouchée de quinoa aux herbes et au citron. Je n’aurais jamais pensé à monter cet escalier en bois en particulier !
– Ça fait des années que c’est ici, lui dit Tom.
– Tu es venu souvent à Brighton ?
– Norah est allée à l’université ici. Papa m’emmenait parfois en excursion pour lui rendre visite. Surtout l’été.
– Oh, dit Lacey.
Le commentaire la prit au dépourvu. Ce n’était pas vraiment un gros truc, mais Tom avait omis de mentionner qu’il avait un lien personnel avec Brighton au cours de leur trajet. Et ce n’était pas qu’il était délibérément évasif. C’est juste qu’il ne semblait jamais se sentir obligé de lui faire spontanément part de certaines choses. À moins d’y être incité, Tom ne lui aurait probablement jamais rien dit de son passé.
Lacey essayait de ne pas laisser cela l’inquiéter.
Après leur repas, ils firent une longue promenade sur la plage de galets. Chester courait, se faufilant parmi les groupes de personnes pour patauger dans l’océan. Les vagues étaient beaucoup plus fortes à Brighton qu’à Wilfordshire, et il ne cessait de leur aboyer, comme s’il était frustré par leur imprévisibilité.
Tom et Lacey marchaient main dans la main entre les deux jetées de Brighton, dos à celle qui était pleine de manèges et de casinos, et s’approchaient de l’autre, qui était une relique brûlée tombant à moitié dans la mer.
– Tom, j’aime vraiment cet endroit, dit Lacey.
– Je peux le voir, dit Tom. Tu as été radieuse toute la journée.
Lacey marqua un temps d’arrêt. Ce n’était pas tout à fait vrai. Peut-être qu’à l’extérieur, elle semblait calme et heureuse, mais à l’intérieur, elle était très inquiète et focalisée sur son père.
Elle était dans le même comté que lui. Jamais elle n’avait été autant à proximité de lui depuis des décennies, du moins à sa connaissance. Elle connaissait son adresse. Si elle le voulait, elle pouvait se rendre chez lui demain et frapper à sa porte.
Et si Lacey savait que ce serait pour le mieux si elle le faisait, elle se connaissait aussi trop bien. Lorsqu’il s’agissait de son père depuis longtemps disparu, elle était une lâche. Elle ferait atrocement durer cette situation regrettable, tout comme elle l’avait fait pour envoyer cette lettre.
Elle n’était tout simplement pas prête. Elle n’avait pas les tripes pour ça. Elle ne pourrait pas supporter qu’il la rejette une seconde fois. S’il avait répondu à sa lettre, ce serait différent. Mais cela faisait des semaines qu’elle lui avait écrit, et chaque jour qui passait lui donnait l’impression d’être rejetée une nouvelle fois par lui. C’était trop. Elle ne pouvait tout simplement pas le faire.
– Nous devrions probablement penser à trouver une auberge, dit Lacey, son enthousiasme pour la plage ayant soudainement disparu.
– Tout ce que tu veux, ma chère, dit Tom, sans pour autant déceler son malaise croissant.
Ils retournèrent sur la route jusqu’à ce qu’ils trouvent une auberge avec un panneau à la fenêtre disant qu’elle acceptait les chiens. Elle était peinte dans la même couleur vert pâle que tous les lampadaires et les balustrades, et un drapeau arc-en-ciel flottait au-dessus de la porte.
Ils entrèrent. L’endroit tout entier était décoré comme un sanctuaire pour chats. Un félin blanc pelucheux était couché sur le bureau et dormait.
– Bonsoir ! s’exclama un extravagant monsieur âgé à la réception. Ses cheveux blancs étaient coiffés dans un style rockabilly, et il portait une cravate à motifs.
Son excentricité amicale mit Lacey immédiatement à l’aise.
– Nous aimerions une chambre pour deux, dit-elle.
Chester s’approcha du comptoir et renifla le chat endormi. Celui-ci ouvrit un seul œil avant de se rendormir avec contentement.
– Une chambre pour deux humains et un chien, dit l’homme en tapant dans un ordinateur. Oui, nous pouvons tous vous accueillir. Allez-vous rester pour le petit-déjeuner ? Nous faisons le continental et le frit.
– Frit, dirent Lacey et Tom en même temps.
Ils rirent.
L’homme leur tendit la clef de leur chambre et un petit livret.
– La réception est ouverte toute la nuit. Si vous avez un petit creux et êtes tentés par un toast au fromage ou un verre de mojito, tous vos souhaits peuvent être exaucés.
– Merci beaucoup, СКАЧАТЬ