La Pluie De Sang. Amy Blankenship
Чтение книги онлайн.

Читать онлайн книгу La Pluie De Sang - Amy Blankenship страница 9

Название: La Pluie De Sang

Автор: Amy Blankenship

Издательство: Tektime S.r.l.s.

Жанр: Ужасы и Мистика

Серия:

isbn: 9788835411338

isbn:

СКАЧАТЬ dont elle voyait les choses, seulement deux possibilités pouvaient arriver si elle sortait d'ici dans ce nuage de brume : soit elle s'envoyait en l'air, soit il lui lançait des vêtements surdimensionnés.

      Elle pouvait déjà imaginer son expression et se demandait pourquoi chaque fois qu'elle décidait d'être une gentille fille, le destin lui offrait l'occasion parfaite d'en être une méchante.

      En sortant de la douche, elle fronça les sourcils en voyant plusieurs sacs de courses posés près de l’évier en marbre. Il ne lui fallut qu'un moment pour parcourir le contenu et en arriver à la conclusion que c'était exactement ce qu'elle aurait acheté si elle avait fait les courses elle-même.

      Ses lèvres se séparèrent au moment où elle se rendit compte que quelqu’un les avait posés là pour l'empêcher d’aller courir après Ren. Elle décida de se hâter de s’habiller en se disant que si Storm voulait qu'elle s'habille, c’est qu’il en avait probablement une très bonne raison. Enfin habillée et se sentant un peu plus contrôler la situation, elle se regarda dans le miroir en voyant la porte derrière elle et ses pensées revinrent instantanément à celui qui l’attendait de l'autre côté.

      Il fallait vraiment qu’elle arrête d'appuyer comme ça sur des boutons. De plus, ce n'était pas très amusant, parce que c’est lui qui remportait chaque dispute. La douche froide soudaine avait été un peu brutale, certes, mais elle n'était pas bête : elle avait senti la chaleur de sa colère dès qu'elle avait commencé à le chercher. Elle repensa à ses mots exacts :

      – Puisque tu es celui qui m'as laissé me mettre accidentellement le feu, de cette manière… tu veux bien m’aider à l’éteindre la flamme ? Ou bien est-ce que je dois moi-même aller me trouver un pompier ?

      Elle n'avait dit ça que parce qu’elle était en légitime défense. Après tout, c’est lui qui l'avait rejetée la première fois qu'elle avait voulu coucher avec lui. Mais en toute honnêteté… elle n’avait dit qu’une demi-vérité, parce qu’elle avait espéré qu'il accepterait d'être son pompier. Vincent avait toujours pris ses provocations au premier degré ; il les lui rendait en la provoquant à son tour. Mais elle avait bien compris que c'était parce qu'ils étaient plus des amis que de vrais amants… et ça, il fallait qu'elle s'en souvienne.

      Ren lui avait donné une partie de lui-même pour lui sauver la vie et elle pouvait sentir le lien fort qui les unissait maintenant… encore plus qu'elle et Vincent ne l'ont jamais été. Elle ne voulait que Ren et elle pouvait dire qu'il la voulait aussi… sa possessivité l'avait bien montré. Elle prit une grande respiration, puis se recoiffa les cheveux avec les mains en décidant que si elle le voulait, elle n'aurait plus qu'à le séduire jusqu'à ce qu'il ne puisse plus la supporter. S’envoyant un baiser dans le miroir, elle se tourna pour se diriger vers la chambre dans laquelle se trouvait le grand lit.

      Sa théorie du besoin d'être entièrement vêtue s'avéra exacte lorsqu'elle sortit de la salle de bains pour voir la chambre de Ren disparaître de son champ de vision.

      Chapitre 4

      Angelica se faufila par la porte de sa chambre et la ferma rapidement derrière elle. Glissant la serrure en place, elle s’y appuya le front en souhaitant qu'elle soit faite d’une autre matière que ce bois épais… en titane, par exemple.

      Lâchant un profond soupir, elle fronça les sourcils et s'éloigna de la porte, fixant la serrure comme si c'était son seul espoir. Dans un sens, ça l'était. Cette petite serrure était la seule chose entre elle et l'envie qu'elle avait de voir Syn, maintenant qu'il n'était plus là pour la surveiller. Ou plutôt, la harceler.

      En levant la main, elle se frotta la tempe droite en faisant de rapides petits cercles, tout en reconstituant le fait qu'elle venait de fuir cet homme… ou peu importe ce qu'il était… parce que maintenant, elle s'ennuyait de lui au point d’en rendre sa poitrine douloureuse.

      – Je n'ai besoin de personne, se rappela-t-elle, mais ses doigts s'arrêtèrent en plein cercle. Elle secoua sa main vers le bas de sa tempe en sentant le mensonge à l'intérieur de ses propres paroles. Vu qu'elle ressentait les symptômes du sevrage, elle pourrait aussi bien nommer ce qu'il était comme… une dépendance.

      En s’éloignant lentement de la porte, elle ferma les yeux, ce qui lui permit d'approfondir encore plus ses pensées. Il ne fallait pas sortir de Saint Cyr pour comprendre que Syn lui embrouillait l'esprit. Il y avait une ligne dangereuse à franchir et si elle osait le faire, il n'y aurait pas de retour en arrière.

      Ils ne devraient pas être partenaires… pourquoi Storm n'avait-il pas pensé à ça ? Tout ce que Syn avait fait dans ce tunnel, c'était de se moquer d'elle. Ce n'était pas comme s'il avait vraiment besoin d'un partenaire, parce que tout ce qu'il avait eu à faire était de placer une barrière autour des sorties. Et rien de plus.

      Ce souvenir revint la hanter comme un cauchemar. Dans les tunnels, sous le musée, elle avait ressenti une forte sensation de claustrophobie l'envahir alors que le plafond du tunnel grondait et se fendait. C'était très inquiétant pour elle de réaliser qu'elle se tenait debout dans sa propre tombe.

      Alors que de gros rochers effrités commençaient à se briser et à lui tomber autour, elle avait vu des démons courir dans l'escalier caché afin de tenter de s'échapper dans les tunnels… et elle se trouvait en plein dans leur passage. Et c’est comme si une sorte de raz-de-marée géant composé de débris les poursuivait en avalant ceux qui n'étaient pas assez rapides pour y échapper.

      Elle était restée pétrifiée de peur, comme paralysée sur place. Et puis, des bras l'encerclèrent soudainement et l'escalier s'était évanouit au loin avant de disparaître complètement. Elle se mit à frissonner de nouveau en s'enroulant les bras autour d'elle-même rien qu’en repensant à la sensation qu’elle avait ressentie lorsque le tunnel s’était effondré. Mais c'est surtout ce qu’il s'était passé juste après qui avait véritablement causé sa chute.

      Lorsque son monde se stabilisa à nouveau, elle constata qu'elle se trouvait sur le toit d'un bâtiment, au lieu d'être juste dessous. Ressentant toujours une légère vibration sous ses pieds, elle tourna la tête juste à temps pour voir le musée s'effondrer dans les tunnels souterrains où elle se trouvait quelques secondes plus tôt.

      Lentement, en regardant le torse chaud contre lequel elle reposait, elle avait remarqué que ses mains s’étaient glissées sous sa chemise, ce qui montrait qu'elle avait eu peur et qu'elle avait besoin de lui. À ce moment-là, tout ce qu’elle voulait, c’était s'enfouir dans ses bras robustes et rester là où elle était… c’est-à-dire, là où rien ne pouvait lui faire de mal.

      Elle fit alors l'erreur de regarder le bel homme auquel elle s'accrochait. Le bout de ses cheveux noirs s’envola dans le courant ascendant de l'immeuble qui s'effondrait, mais pourtant, il semblait bizarrement tellement calme… ou du moins elle l'avait cru, jusqu'à ce qu'elle ferme les yeux face à ce regard d'améthyste qui la fixait, plein de chaleur et de puissance indomptée.

      Cela lui rappela la première fois qu'elle avait eu une vision de lui… de sa beauté envoûtante. C’était dans la grotte. La nuit où le symbole était apparu sur sa paume.

      Le rythme de sa respiration s’accentua lorsque son regard s'abaissa sur ses lèvres sensuelles. Réalisant qu'elle ne désirait que lui, elle fit un pas en arrière. Une fois enfin sortie de l’emprise de ses bras, elle réalisa que c’était Syn qui les avait fait tomber… et ses yeux devinrent instantanément noirs et sombres… c’était dangereux d’y toucher, elle dut réprimer un frisson.

      Refoulant ce souvenir, Angelica leva sa paume de main, voyant que rien n'avait СКАЧАТЬ