Le Ciel De Nadira. Giovanni Mongiovì
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Название: Le Ciel De Nadira

Автор: Giovanni Mongiovì

Издательство: Tektime S.r.l.s.

Жанр: Исторические любовные романы

Серия:

isbn: 9788835411437

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СКАЧАТЬ vacarme d’hommes qui couraient. Maintenant les voix qui provenaient de l’autre côté des parois de l’écurie parlaient arabe, exclusive-ment arabe.

      En supposant que Roul allait partir, Conrad sorti de son refuge, il s’appuya contre la porte et jeta un coup d’œil à l’extérieur. Ils étaient nombreux, ils portaient de larges habits islamiques orientaux. Beau-coup, les armes à la main, se dirigeaient vers la vallée, inévitablement pour poursuivre leur agresseurs ; d’autres restaient dans la cour près de la grande maison.

      Conrad retourna se réfugier derrière les planches dans l’espoir que l’obscurité qui avançait puisse le cacher. Il craignait cette femme, du moment qu’elle l’avait vu, mais il était sûr que Roul en s’apercevant de son absence, plus tard, serait revenu le chercher. Toutefois il ne com-prenait pas pourquoi l’intervention de ceux qui avaient chassé du village la compagnie normande rendait impossible toute opération de sauvetage. Et puis, Roul aurait d’abord du savoir où le chercher. Conrad était un jeune garçon et les jeunes garçons croient souvent que les adultes sont en mesure de tout résoudre… Conrad serait devenu adulte en une seule nuit, en ayant devant les yeux une réalité faite de limites et de déceptions.

      Plus d’une heure plus tard, quelqu’un entra dans l’écurie, une torche à la main. Conrad entendit converser ; ils devaient être au moins deux. Il en entendit un qui s’approchait, pendant que l’autre circulait dans l’espace d’à côté. Il était clair qu’ils étaient en train de chercher quel-qu’un, le jeune garçon pointa donc son épée vers l’ouverture de sa tanière, craignant que la femme n’ait parlé. Le feu de la torche se rapprochait de plus en plus ; il lui sembla en sentir la chaleur. Le visage de l’homme apparut parmi les planches…. Les regards des deux se croisèrent pour la première fois. Ils restèrent quelques minutes immobiles, un à l’épée tendue et l’autre accroupi sur ses genoux. Conrad était convaincu qu’ils l’auraient tué, ou il aurait été capturé pour devenir l’esclave de quelqu’un.

      Cet homme reposa enfin sa cimeterre et s’en alla comme il était venu.

      Conrad soupira de soulagement ; mais était-il possible qu’il ne l’avait pas vu ?

      Il aurait maintenant tenté la fuite dans le cœur de la nuit, quand il n’aurait plus entendu aucune voix. Il attendit donc quelques heures dans le noir, avec l’unique compagnie du mulet. Puis, quand il se déci-da à sortir, une force plus importante que la sienne le retint à l’intérieur. Son épée tomba de ses mains tandis que l’homme qui précédemment avait croisé ses yeux lui bouchait la bouche et le poussait contre le mur. Conrad se démena comme un fou, il lui mordit une main et le griffa au visage, avant que l’autre ne puisse l’immobiliser en lui tirant deux gifles bien visées. Ce type était juste un peu plus grand que lui mais il faisait valoir sa force physique d’adulte. Donc, pendant que Conrad était abouti au sol par un dernier coup de poing de ce dernier, l’autre lui jeta un burnus et lui indiqua de le porter avec le capuchon. Ce fut alors que Conrad vit le visage plein de compassion d’un homme qui s’était rendu compte d’une situation devenue plus grande que son jeune enne-mi. Conrad porta le manteau et après lui avoir mis une main sur l’épaule, il sortit de l’écurie. Il parcourut les rues du village en regardant vers le bas, et en se déplaçant dans les angles les plus obscurs sans se faire reconnaître.

      Une icône de la Madonne marquait la maison où habitait le type, et où sur la porte l’attendait une femme qui regardait tout autour, préoccupée que quelqu’un ne puisse les voir. Par ailleurs les hommes qui quelques heures avant avaient repoussé l’attaque de la compagnie normande, en empêchant qu’ils capturent les femmes et pillent encore plus leurs maisons, étaient tous éveillés, aux portes du pays, dans leurs habitations et sur les rues principales, craignant que les agresseurs ne puissent retourner. C’était justement les hommes qui travaillaient dans les potagers ou qui gardaient les chèvres et que Roul avait déprécié qui avaient averti les milices de Qasr Yanna et contre-attaqué les armes à la main.

      Conrad fut installé sur un tabouret. La maison démontrait le statut social de la famille… il s’agissait de chrétiens… de pauvres chrétiens vassales en semi-liberté d’un patron sarrasin. Le jeune garçon regardait autour de lui dépaysé, conscient toutefois de pouvoir faire confiance à ces personnes qui l’avaient accueilli.

      “ Alfeo ” dit le chef de famille en indiquant soi même d’une main.

      Puis il porta une main sur la tête du jeune garçon presque du même âge de Conrad et dit :

      “ Michele. ”

      Et encore, en indiquant son épouse :

      “ Caterina. ”

      Enfin une fillette d’à peine deux ans avança en arrachant le bord de la tunique de Conrad.

      “ Apollonia. ” compléta le père.

      En réponse, quand l’hôte fut invité à se présenter, ceux-ci répondirent en secouant la tête encore méfiants.

      En camouflant l’étranger sous l’habit de son fils, Alfeo avait caché l’identité de Conrad, mais maintenant il fallait que les habitants du village ne soupçonnent pas le jeune garçon.

      Une année passa, durant laquelle Conrad fut enfermé à l’intérieur de la maison, un temps durant lequel les visages des soldats qui avaient as-sailli le bourg furent oubliés.

      Depuis le début le nouvel arrivé se senti enfermé, prisonnier de ces personnes desquelles il ne comprenait ni la langue ni les coutumes, puis les caresses de Caterina, son affection de mère, l’amitié de Michele et la vie de tous les jours de la famille adoucirent son cœur et le lièrent pour toujours à cette maison. Ce fut alors que Conrad devint Corrado, en étant baptisé à une autre culture, même s’il conservait la racine originale de ce nom inhabituel.

      Les traits somatiques de Conrad étaient de toute façon trop particuliers, Alfeo créa donc l’histoire que parmi les montagnes de l’Iqlīm de De-mona, un de ses neveux y vivait, fils de sa sœur, qui ne parlait pas l’arabe, orphelin de guerre, qu’il avait recueilli chez lui comme un fils. Une personne seulement, fut surprise quand elle le vit la première fois dans les ruelles du village, cette femme rencontrée à la fin de l’été 1040 ; son nom était Jala et maintenant elle tenait dans les bras une enfant qui avaient de très beaux yeux.

      PARTIE II – LA GUERRE DES QĀ’ID

      Chapitre 15

      Début 1061 (452 de l’hégire), dans les remparts de Qasr Yanna

      Un matin de janvier, tandis que le brouillard s’éloignait, parmi les créneaux des remparts de Qasr Yanna, Le guetteur du rester sur pieds pour ne pas tomber par dessous, sous le poids d’un étourdissement. Sur les collines à est de la montagne, juste avant le Rabaḍ, Mahommed ibn al -Thumna avait disloqué son armée. Le Qā’id de Catane était le plus puissant et influent seigneur de la Sicile toute entière; il n’y avait donc rien d’étrange si cette armée dépassait toutes les attentes. Tandis que Ibn al-Ḥawwās pouvait compter sur l’appui du peuple qu’il contrôlait, indigènes convertis et personnes d’origine berbère dédiées à l’agriculture, ibn al-Thumna avait l’appui de la noblesse de rang arabe, et donc des hommes soumis à chacun de ses alliés ; même la gemā56

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Gemā: assemblée des citoyens composée des hommes les plus en vue.