Название: Ange Rebelle
Автор: Dawn Brower
Издательство: Tektime S.r.l.s.
Жанр: Исторические любовные романы
isbn: 9788835401292
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Lucien avait vraiment envie de les interrompre en s'exclamant,
– oui, faites je vous prie. De cette façon il saurait exactement ce qu'elles faisaient, ou plus important ce que mijotait Angeline ? Émilia ne semblait pas être tout à fait partante et n'avait aucune intention d'être directement impliquée. Sa sœur avait généralement plus de bon sens qu'Angeline.
– Non, dit Émilia.
– Mais promettez-moi que vous viendrez me voir juste après que vous ayez fini. Je ne pourrai cesser de m'inquiéter tant que je ne serais pas sûre que vous allez bien.
– vous avez… Angeline arrêta de parler et se tourna pour regarder Lucien. Ses yeux s'assombrirent un peu alors qu'elle fixait les siens.
– N'étiez-vous pas en train de nous écouter ?
– Pas du tout, répondit-il doucement.
– Mais maintenant que vous en parlez, dans quoi exactement êtes-vous en train d'entraîner ma sœur cette fois ?
Émilia roula des yeux.
– Je n'ai pas besoin de mon grand frère pour intervenir et me protéger de mon amie. Retournez à votre petit groupe d'escrocs et planifiez votre soirée de malice. Nous sommes bien, ici, entre nous.
Les muscles de sa mâchoire se contractèrent aux paroles de sa sœur.
– J'ai bien peur de ne pas pouvoir ignorer ce que j'ai entendu. Vous allez me dire ce que vous prévoyez et tout de suite.
Le rire d'Angeline était comme un coup de poing dans le ventre. Il voulait étendre la main et la secouer pour la ramener à la raison. Pourquoi était-elle si difficile ? Son regard se fit insistant. Quand était-elle devenue si belle ? Ses cheveux noirs étaient entortillés en un élégant chignon et ses yeux bleus étaient comme des saphirs étincelants sur une toile parfaite. Sa fureur la rendait encore plus belle avec ses joues rouges et ses lèvres roses ourlées. Il voulait l'embrasser et c'était quelque chose d'entièrement nouveau. Une chose qu'il ne pouvait pas effacer, et ça l'effrayait d'une manière qu'il n'aurait jamais cru possible.
– Écoutez-moi, dit Angeline.
– Je n'entraîne pas Émilia dans quoi que ce soit pouvant lui causer du tort. Je ne lui ferais jamais ça. Allez ennuyer quelqu'un d'autre. Nous savons tous les deux que vous ne vous souciez pas de moi et ce sera plus facile pour nous deux si vous vous retiriez de ma présence.
Il tressaillit à ses mots. Qu'est-ce qui pouvait lui faire penser qu'il ne se souciait pas d'elle ? Bien sûr, il n'aimait pas certaines des choses qu'elle avait faites au fil des ans, mais il ne s'était jamais moqué d'elle. Elle était comme une sœur… Non, ce n'était pas vrai non plus. Il ne pourrait jamais ressentir pour sa sœur ce qu’il ressentait pour Angeline. Elle le mettait en colère au point de le faire presque craquer et le rendait fou même les bons jours, mais il n’avait jamais ressenti de sentiments fraternels pour elle. C'était beaucoup plus intense que ça.
– Je vais vous laisser toutes les deux seules pour le moment, dit-il aussi calmement qu'il put.
– Mais cette conversation n'est pas terminée.
Lucien devait mettre un peu de distance entre lui et Angeline. Il n'aimait pas la direction que prenaient ses pensées la concernant. Quelque chose avait changé et il n'avait fallu qu'un moment pour que cela change irrévocablement. Il ne pouvait pas la regarder sans voir en elle une femme désirable. Lucien ne devrait pas ressentir quelque chose d'aussi profond pour elle. Elle était la petite sœur d'Alex et Drew. Si jamais ils réalisaient que Lucien la désirait… Ils m'assassineraient.
D'une manière ou d'une autre, il devait freiner son désir involontaire. S'il ne le faisait pas, il craignait le chemin qui le mènerait à sa perte. Il devrait également trouver un moyen de faire comprendre à Angeline qu'il ne la détestait pas. Comment y parviendrait-il sans la prendre dans ses bras et l'embrasser de manière insensée, il l'ignorait. Il devait bien y avoir un terrain d'entente où il pouvait exprimer qu'il se souciait d'elle sans lui faire croire qu'ils avaient un avenir autre que de demeurer des amis proches.
Elle leva le menton et croisa son regard.
– En ce qui me concerne, Il n'y a rien que vous puisses dire que j'ai besoin d'entendre.
Avec cela, elle s'éloigna dans une crise de fureur qui n'arrangea en rien son désir croissant. Il n'avait jamais eu envie d'une femme à ce point, et il fallait que ce soit celle qu'il ne pourrait jamais avoir. Bon sang… Qu'est-ce qu'il allait faire maintenant?
CHAPITRE TROIS
La chaleur était retombée à un niveau tolérable, mais c’était quand même un enfer. Peut-être qu'Angeline s'était habituée aux longues journées chaudes qui semblaient perdurer une bonne partie de l'automne. Au train où allait la météo, ils auraient une température étouffante même à l'approche de Noël. Elle espérait certainement que non, car les vacances ne seraient pas les mêmes sans températures plus fraîches et sans arbres couverts de neige. La chaleur ne durera sûrement pas jusqu'aux mois d’hiver. En outre, elle avait bien d'autres choses à considérer avant que cela ne devienne une réalité.
Elle se précipita dans la rue en direction de la maison Londonienne où Mme Emmeline Pankhurst organisait des rassemblements pour l'assemblée de l'Union sociale et politique des femmes – ou USPF en abrégé. Elle avait secrètement rencontré le groupe de suffragettes. Elle croyait en leur cause et voulait aider à faire une différence. Angeline ne comprenait pas pourquoi chaque femme du pays ne se tenait pas aux côtés des Pankhurst et ne revendiquait pas l'égalité des droits pour toutes les femmes.
L'USPF prenait beaucoup de risques pour se faire entendre et elle était prête à faire elle aussi tout ce qui serait nécessaire. Ceux qui étaient au pouvoir devaient comprendre qu'une femme était plus qu'une simple propriété. Rien que pour ça, elle serait heureuse de s'asseoir dans une cellule de prison ou de faire une grève de la faim.
Angeline atteignit la maison et frappa à la porte. Il n'y avait presque pas d'hommes lors de ces rassemblements et la personne qui répondait à la porte ne faisait pas exception. Bien que la personne qui ouvrit fut pour elle une surprise. La fille d'Emmeline, Sylvia, la salua, un sourire collé au visage. Emmeline devait déjà être dans la salle de réunion, indisponible pour répondre à la porte. Elle menait généralement la réunion et ceux qui se trouvaient au bas de la hiérarchie se chargeaient des tâches plus modestes. Entrez s'il vous plaît. Nous étions sur le point de commencer. Christabel a des idées brillantes pour plus tard. Les Pankhurst dirigeaient l'USPF. Emmeline était la matriarche et ses deux filles ses fidèles bras droits, même si Christabel était plus fanatique que Sylvia.
– Suivez-moi. Nous pouvons rester à l'arrière ensemble.
Elles pénétrèrent dans une grande salle qui, en temps normal, était le théâtre de bals ou de grandes soirées. Ce rassemblement était une fête d'une variété différente. Toutes les femmes présentes participeraient au mouvement des suffragettes. Angeline se pencha et murmura :
– Il y a beaucoup de monde ici.
Sylvia acquiesça.
– Ma sœur sait comment attirer une foule.
Angeline tourna son attention СКАЧАТЬ