Salle de Crise. Джек Марс
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Название: Salle de Crise

Автор: Джек Марс

Издательство: Lukeman Literary Management Ltd

Жанр: Триллеры

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isbn: 9781094313023

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СКАЧАТЬ un loup-garou qui hurle d’agonie au moment où son corps d’homme se transforme en loup. Mais aucun son ne sortait de sa bouche, à part un bruit étouffé au fond de sa gorge.

      Tout son corps était raide et ses muscles étaient tendus, comme si le courant électrique qui le traversait avait augmenté d’intensité.

      « Tu étais un traître, » dit Luke. « Un ennemi de l’état. Mais tu as été réhabilité en prison. Et la torture faisait partie du processus. Ils t’ont transformé en agent, mais pas en quelqu’un d’important. Tu es devenu l’un de ces agents remplaçables. C’est pour ça que tu étais sur le terrain et que tu avais des pilules de cyanure. Si tu te faisais avoir, tu étais supposé mettre fin à tes jours. Et c’était d’ailleurs impossible que tu ne te fasses pas attraper, n’est-ce pas ? Mais tu n’as pas eu le courage de te tuer et maintenant, nous sommes le seul espoir qui te reste. »

      « S’il vous plaît ! » hurla Li. « S’il vous plaît, ne me torturez pas ! »

      Son corps se mit à trembler de manière incontrôlable. Et une odeur commença à émaner de lui, l’odeur épaisse et humide d’excréments.

      « Oh mon dieu, » dit-il. « Oh mon dieu. Aidez-moi. Aidez-moi. »

      « Qu’est-ce qui se passe ici ? » dit Ed, en revenant avec les arrosoirs. Il fit la grimace en sentant l’odeur. « Oh, merde. »

      Luke fronça les sourcils. Il ressentit presque de la pitié pour cet homme. Puis il repensa à tous ces morts et à toutes ces personnes qui avaient perdu leur maison. Il n’y avait rien, aucune expérience négative, qui pouvait justifier ça.

      « Oui, Li n’a pas pu se retenir, » dit-il. « Il est traumatisé. Apparemment, ce n’est pas la première fois qu’on le torture en le noyant. »

      Ed hocha la tête. « Tant mieux. Comme ça, tu sais déjà ce qui t’attend. » Il baissa les yeux vers Li. « Mais on ne va pas s’arrêter là, tu sais ? On n’en a rien à foutre de l’odeur, alors si c’était le but, c’est raté. » Ed regarda Luke. « J’ai déjà vu faire ça, ils se chient dessus en pensant que l’odeur sera tellement insoutenable qu’on s’arrêtera là. Ou peut-être qu’on aura pitié d’eux. Peu importe. » Il secoua la tête. « Ça pue mais ça ne marchera pas. On ne serait pas là si on était du genre sensible, Li. J’ai déjà senti l’odeur de tripes. Alors crois-moi, c’est pire que tout ce qui peut te sortir de l’intestin. »

      « S’il vous plaît, » dit à nouveau Li. Il parlait à voix basse, presque en murmurant. Son corps tremblait. Il baissa la tête et regarda le sol. « S’il vous plaît, ne me torturez pas. Je ne le supporterais pas. »

      « Donne-moi quelque chose, » dit Luke. « Donne-moi une info et on verra. Regarde-moi, Li. »

      Li baissa encore plus la tête. Il la secoua. « Je ne peux pas vous regarder. » Il grimaça, sous l’effet de l’humiliation. Puis il se mit à pleurer.

      « Aidez-moi. S’il vous plaît, aidez-moi. »

      « Tu ferais mieux de nous dire quelque chose, » dit Luke. « Ou on va se mettre au travail. »

      Luke recula de trois mètres et le regarda. Li était affaissé sur sa chaise, la tête penchée en avant, les bras attachés derrière le dos, le corps tremblant. On aurait dit que chaque partie de son corps réagissait de manière indépendante. Il n’y avait aucune coordination. Luke remarqua que l’entrejambe de Li était humide. Il s’était également pissé dessus.

      Luke prit une profonde inspiration. Ils allaient devoir demander à quelqu’un de venir le nettoyer.

      « Li ? » dit-il.

      Li regardait toujours le sol. Il se mit à parler, mais sa voix semblait venir d’outre-tombe. « Il y a un entrepôt. Un petit entrepôt, avec un bureau. Un importateur d’objets chinois. Dans le bureau, tout est expliqué. »

      « C’est le bureau de qui ? » demanda Luke.

      « Le mien. »

      « C’est une façade ? » demanda Ed.

      Li essaya de hausser les épaules, mais son corps ne cessait de trembler. « Plus ou moins. Il fallait tout de même que ce soit opérationnel, sinon ça ne pouvait pas servir de couverture. »

      « Où se trouve ce bureau ? »

      Li murmura quelque chose.

      « Quoi ? » demanda Luke. « Je ne t’ai pas entendu. Si tu me fais perdre mon temps, on va passer à la manière dure. Tu crois qu’Ed n’a plus envie de jouer avec toi ? Alors réfléchis bien. »

      « Il se trouve à Atlanta, » dit Li, sur un ton qui trahissait le soulagement. « L’entrepôt est à Atlanta. C’est là que j’étais basé. »

      Luke sourit.

      « OK, donne-nous l’adresse. On reviendra dans quelques heures. » Il posa sa main sur l’épaule de Li. « Et que dieu te vienne en aide s’il s’avère que tu nous as menti. »

      *

      « C’était du bon boulot, Swann, » dit Luke. « Même si j’avais écrit le script moi-même, je n’aurais pas pu faire mieux. »

      « Je ne vous ai jamais dit que je jouais au théâtre à l’école ? »

      « Eh bien, tu as raté ta vocation, » dit Luke. « Tu aurais pu travailler à Hollywood, avec ce dont tu es capable. »

      Ils traversèrent le trottoir en direction du SUV noir qui les attendait. Deux hommes en combinaison FEMA venaient juste d’en sortir et se dirigeaient vers la cabane. Luke regarda autour de lui. Il n’y avait que des clôtures et des fils barbelés. Derrière la tour de guet la plus proche, une colline escarpée se dressait vers les montagnes de Géorgie.

      Swann sourit. « J’ai essayé d’y mettre une touche crédible d’indignation. »

      « En tout cas, je t’ai cru, » dit Ed.

      « Mais au fond, je n’ai pas vraiment eu besoin de jouer la comédie. Je ne suis pas du tout un fan de la torture. »

      « Nous non plus, » dit Ed. « En tout cas, pas tout le temps. »

      « Est-ce que vous avez fini par le faire ? » demanda Swann.

      Luke sourit. « Qu’est-ce que tu penses ? »

      Swann secoua la tête. « J’étais parti depuis seulement dix minutes quand vous êtes sortis de la cabane, alors je pense que vous ne l’avez pas fait. »

      Ed lui donna une tape dans le dos. « Vas-y, continue à te poser la question, l’analyste. »

      « Alors, vous l’avez fait ou pas ? » demanda Swann.

      Quelques minutes plus tard, ils se retrouvaient dans l’hélico qui s’élevait au-dessus de la forêt dense, en direction d’Atlanta.

      CHAPITRE SIX

      10h05

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