Salle de Crise. Джек Марс
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Название: Salle de Crise

Автор: Джек Марс

Издательство: Lukeman Literary Management Ltd

Жанр: Триллеры

Серия:

isbn: 9781094313023

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СКАЧАТЬ n’a jamais su comment ils avaient pu le convaincre. Peut-être qu’il avait reçu un bonus. En tout cas, ça devait être un très gros bonus. Il avait eu l’air détendu avant la démonstration. Il rigolait et blaguait avec ses futurs tortionnaires. Une fois que la procédure a commencé, il a tout de suite changé. Il a tenu le coup vingt-quatre secondes avant d’utiliser le mot de passe pour mettre fin à la torture. Ils l’avaient chronométré.

      « Vous savez sûrement que c’est contraire aux conventions de Genève, » dit Li, d’une voix légèrement tremblante. « Ça va à l’encontre… »

      « La dernière fois que j’ai vérifié, on n’était pas à Genève, » dit Luke. « En fait, nous ne sommes nulle part. Comme je te l’ai dit, cette installation n’existe pas, ni aucun type du nom de Li Quiangguo. »

      Luke prit les autres accessoires qu’il avait sortis de l’armoire. Il y avait deux grands arrosoirs, qui ressemblaient à ceux qu’utilisaient les femmes âgées pour arroser leur jardin. Il y avait également des cadenas pour les menottes et les lanières. Et pour terminer, il y avait quelques serviettes épaisses et un rouleau de cellophane. Si les serviettes ne fonctionnaient pas, ils pourraient toujours passer à la cellophane. Même si en général, la CIA ne prenait même pas la peine de passer par l’étape des serviettes.

      « Eh bien, » dit Ed. « Je n’ai plus fait ça depuis l’Afghanistan. Ça fait au moins cinq ans. »

      « Alors ça fait moins longtemps que moi, » dit Luke. « Je te laisse l’honneur de commencer. Comment ça s’est passé, la dernière fois ? »

      Ed haussa les épaules. « C’était plutôt effrayant. Il y en a deux qui sont morts. Ça n’a rien à voir avec les autres méthodes d’interrogatoire. Tu peux électrocuter des gens toute la journée… Avec une intensité adéquate de courant, ça leur fait mal mais ça ne les tue pas. En revanche, avec ça, les gens y restent. Ils se noient. Ils finissent par avoir des lésions cérébrales ou un arrêt cardiaque. »

      « Écoutez, » dit Li. Il tremblait maintenant de tout son corps. « Les interrogatoires accompagnés de sévices liés à la noyade vont à l’encontre de toutes les lois de la guerre. C’est reconnu comme une torture par toutes les organisations internationales. C’est une atteinte grave aux droits de l’homme. »

      « Tiens, tout d’un coup, les lois et les règlements, ça t’intéresse, » dit Ed. « Moi, ce que j’en pense, c’est qu’un type qui a délibérément noyé des milliers de personnes a perdu tous ses droits. Je ne le traite plus comme un être humain. »

      « Écoutez, » dit Swann. « Je ne suis pas à l’aise avec tout ça. »

      Luke le regarda. « Swann, je t’ai dit d’aller faire un tour. Va te promener une vingtaine de minutes. Ça devrait être plus que suffisant. »

      Le visage de Swann devint tout rouge. « Luke, tout ce que j’ai lu sur le sujet dit la même chose. Que tu n’obtiendras pas des renseignements fiables en utilisant ce genre de méthodes. Il dira n’importe quoi pour que ça s’arrête. »

      Il n’était jamais arrivé à Luke que Swann mette en doute ses décisions. Et il se demandait si c’était le cas maintenant. Il se contenta néanmoins de secouer la tête.

      « Swann, il ne faut pas croire tout ce que tu lis. Avec cette méthode, je suis déjà parvenu à obtenir des renseignements concrets et précis en quelques minutes. Et vu que monsieur Li est notre invité, c’est la manière la plus rapide de vérifier ses dires. Et de savoir s’il nous a menti. La seule raison pour laquelle cette méthode n’est pas recommandée, comme l’a si bien dit Li, c’est parce que ça s’apparente à de la torture. Mais ça fonctionne. Et dans le contexte approprié, ça fonctionne même très, très bien. »

      Luke montra d’un geste la pièce où ils se trouvaient. « Et ça, ce sont les circonstances idéales. »

      Swann le regarda droit dans les yeux. « Luke… »

      Luke leva la main. « Swann. Sors, s’il te plait, » dit-il, en lui montrant la porte derrière lui.

      Swann secoua la tête. Son visage était maintenant tout rouge. On aurait dit qu’il était sur le point de se mettre à trembler. « Pourquoi est-ce que tu m’as demandé de t’accompagner pour cette mission ? » dit-il. « Je ne travaille plus pour le FBI, et toi non plus. »

      Luke faillit sourire. Il ne savait pas exactement ce que pensait Swann, mais ce qu’il lui disait était exactement ce dont il avait besoin. C’était le script idéal du bon flic, mauvais flic.

      « J’ai besoin de tes compétences, » dit Luke. « Mais pas pour ça. Alors s’il te plaît, va faire un tour. Et tu remarqueras que je suis resté très poli jusqu’à présent. Mais je vais finir par perdre patience. »

      « Je déposerai officiellement plainte, » dit Swann.

      « Vas-y, je t’en prie. Tu sais pour qui je travaille. Ta plainte finira à la poubelle. Mais fais-toi plaisir, ne serait-ce que pour avoir la satisfaction d’avoir essayé. »

      « J’ai bien l’intention de le faire, » dit Swann. Sur ces mots, il sortit de la pièce en refermant la porte derrière lui, mais sans la claquer.

      Luke soupira. Il regarda Ed. « Ed, est-ce que tu pourrais remplir ces arrosoirs à l’évier de la cuisine ? On va en avoir besoin dans une minute. »

      Ed lui sourit d’un air enchanté. « Avec plaisir. »

      En prenant les arrosoirs, Ed regarda Li d’un air à moitié fou. C’était une expression qui donnait la chair de poule… même à Luke. On aurait dit qu’il était devenu taré, un sadique qui prenait du plaisir à torturer les gens. Luke ne savait pas d’où il tenait cette expression ou ce qu’elle signifiait. Et il n’avait pas vraiment envie de le savoir.

      « Mon frère, » dit Ed à Li. « Ta journée est loin d’être terminée. »

      Pendant qu’Ed se trouvait dans la petite cuisine de la cabane, Luke regarda attentivement Li. Il tremblait de tout son corps, comme s’il était traversé par un courant électrique. Il avait les yeux écarquillés et il avait l’air terrifié.

      « Tu as déjà assisté à ce genre de séance, n’est-ce pas ? » dit Luke.

      Li hocha la tête. « Oui. »

      « Sur des prisonniers ? »

      « Oui. »

      « C’est horrible, » dit Luke. « Vraiment horrible. Personne ne tient le coup. »

      « Je sais, » dit Li.

      Luke regarda en direction de la cuisine. Ed prenait son temps. « Et Ed… il faut que tu saches qu’il prend vraiment du plaisir à faire ça. »

      Li resta silencieux, mais son visage devint de plus en plus rouge. On aurait dit qu’il y avait une véritable explosion en lui et qu’il essayait de la contrôler. Il ferma les yeux et serra les dents. Son corps tout entier se mit à trembler.

      « J’ai froid, » dit-il. « Vous ne pouvez pas me faire ça. »

      Luke comprit soudain quelque chose.

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