La Maison Idéale. Блейк Пирс
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Название: La Maison Idéale

Автор: Блейк Пирс

Издательство: Lukeman Literary Management Ltd

Жанр: Зарубежные детективы

Серия:

isbn: 9781640297821

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СКАЧАТЬ de désinvolture que s’il lui avait dit quel temps il faisait. Quand je lui ai transmis vos salutations, il m’a demandé de vous transmettre les siennes.

      Jessie l’observa attentivement et chercha une trace de mensonge sur son visage.

      — Vous avez parlé à Xander Thurman, confirma-t-elle à nouveau, dans cette pièce, pendant les onze dernières semaines ?

      — Oui.

      Jessie savait que Kat avait terriblement envie de poser ses propres questions pour essayer de confirmer la véracité de sa déclaration et de trouver comment cela avait pu se produire. Cependant, pour Jessie, c’était moins important et elle pourrait y penser plus tard. Elle ne voulait pas que la conversation soit dévoyée. Donc, elle poursuivit avant que son amie ait pu dire quoi que ce soit.

      — De quoi avez-vous parlé ? demanda-t-elle en essayant de ne pas s’exprimer d’un ton trop catégorique.

      — Eh bien, nous avons dû rester assez énigmatiques pour ne pas révéler sa véritable identité à ceux qui nous écoutaient, mais nous avons surtout parlé de vous, Miss Jessie.

      — De moi ?

      — Oui. Vous vous souvenez peut-être que nous avions bavardé, lui et moi, il y a deux ou trois ans de cela et qu’il m’avait averti que vous pourriez me rendre visite un jour, mais sous un autre nom que celui qu’il vous avait donné, celui de Jessica Thurman.

      Jessie tressaillit involontairement quand elle entendit le nom qu’elle n’avait entendu prononcer à voix haute que par elle-même au cours des vingt dernières années. Elle savait qu’il avait vu sa réaction, mais elle n’y pouvait rien. Crutchfield sourit d’un air entendu et poursuivit.

      — Il voulait savoir comment sa fille, qu’il avait perdue de vue depuis si longtemps, se portait. Il était intéressé par toutes sortes d’informations : votre profession, l’endroit où vous habitez, ce à quoi vous ressemblez maintenant, votre nouveau nom. Il tient énormément à vous retrouver, Miss Jessie.

      Pendant qu’il parlait, Jessie s’ordonna d’inspirer et d’expirer lentement. Elle se rappela qu’il fallait qu’elle décrispe son corps et qu’elle fasse tout son possible pour avoir l’air calme, même si c’était une façade. Il fallait qu’elle lui pose sa prochaine question d’un air imperturbable.

      — Lui avez-vous communiqué tout ou partie de ces informations ?

      — Rien qu’une, dit-il espièglement.

      — Et laquelle était-ce ?

      — Où le cœur aime, là est le foyer, dit-il.

      — Qu’est-ce que ça veut dire, bon sang ? demanda-t-elle, sentant son cœur battre soudain plus vite.

      — Je lui ai communiqué l’emplacement de l’endroit que vous considérez comme votre chez-soi, dit-il d’un ton neutre.

      — Vous lui avez donné mon adresse ?

      — Je n’ai pas été aussi précis. Pour être honnête, je ne connais pas votre adresse exacte, malgré tous les efforts que j’ai déployés pour la découvrir, mais j’en sais assez pour qu’il vous retrouve s’il est intelligent. Or, comme nous le savons tous les deux, Miss Jessie, votre père est très intelligent.

      Jessie déglutit avec difficulté et se retint de lui hurler dessus. Il répondait encore à ses questions et elle avait besoin de lui soutirer autant d’informations que possible avant qu’il ne s’arrête.

      — Dans ce cas, dans combien de temps viendra-t-il frapper à ma porte ?

      — Cela dépendra du temps qu’il lui faudra pour faire ses déductions, dit Crutchfield en haussant les épaules de façon exagérée. Comme je l’ai dit, il a fallu que je sois un peu énigmatique. Si j’avais été trop précis, cela aurait envoyé des avertissements aux gens qui surveillent toutes mes conversations. Cela n’aurait pas été productif.

      — Pourquoi ne me dites-vous pas exactement ce que vous lui avez dit ? Comme ça, je pourrai prévoir par moi-même quand il sera susceptible de venir.

      — Eh bien, ça serait beaucoup moins drôle, Miss Jessie ! Je vous apprécie beaucoup, mais cela me semblerait être un avantage déraisonnable. Il faut que nous donnions sa chance à cet homme.

      — Sa chance ? répéta Jessie, incrédule. Sa chance de faire quoi ? D’avoir une longueur d’avance pour m’éventrer plus vite, comme il l’a fait à ma mère ?

      — Allons, cela n’est pas juste, répondit-il, semblant devenir plus calme à mesure que Jessie s’agitait. Il aurait pu le faire dans cette cabane couverte de neige, il y a toutes ces années, mais il ne l’a pas fait. Dans ce cas, pourquoi supposez-vous qu’il vous voudrait du mal maintenant ? Peut-être qu’il veut juste emmener sa petite demoiselle passer la journée à Disneyland.

      — Vous m’excuserez si je ne suis guère tentée de lui accorder le bénéfice du doute, cracha-t-elle. Ce n’est pas un jeu, Bolton. Vous voulez que je revienne vous voir ? Pour le faire, il faut que je sois en vie. Je ne serai pas très causante si votre mentor découpe votre copine préférée en morceaux.

      — Deux choses, Miss Jessie : d’abord, je comprends que ces nouvelles vous bouleversent, mais je préférerais que vous ne me parliez pas de façon aussi familière. Quand vous m’appelez par mon prénom, c’est non seulement peu professionnel, mais c’est aussi inconvenant de votre part.

      Jessie bouillit en silence. Alors qu’il ne lui avait pas encore dit la deuxième chose, elle savait qu’il ne comptait pas lui révéler ce qu’elle voulait. Pourtant, elle resta silencieuse et se mordit littéralement la langue, espérant qu’il change d’avis.

      — Ensuite, poursuivit-il, appréciant visiblement de la voir souffrir, bien que j’apprécie votre compagnie, n’imaginez pas que vous êtes mon amie préférée. N’oublions pas l’inspecteur Gentry qui se tient derrière vous, toujours vigilante. C’est un véritable ange, un ange rance et pourri. Comme je le lui ai dit à plus d’une occasion, quand je quitterai cet endroit, je lui donnerai mes adieux de façon spéciale, si vous me comprenez. Donc, je vous en prie, n’essayez pas de faire comme si vous étiez ma préférée.

      — Je … commença Jessie en espérant le faire changer d’avis.

      — Je crains bien que nous n’en ayons terminé, dit-il sèchement.

      Alors, il se retourna, alla dans la minuscule alcôve de la cellule qui contenait les toilettes et tira la cloison en plastique pour mettre fin à la conversation.

      CHAPITRE SEPT

      Jessie tournait tout le temps la tête pour détecter toute chose ou personne extraordinaire.

      Quand elle retourna chez elle en suivant le même itinéraire que plus tôt dans la journée, toutes les mesures de sécurité dont elle avait été si fière quelques heures auparavant lui parurent tristement inappropriées.

      Cette fois-ci, elle s’attacha les cheveux en chignon et se les cacha sous une casquette de base-ball et sous la capuche d’un sweat qu’elle avait acheté en revenant de Norwalk. Elle avait mis СКАЧАТЬ