Rebelle, Pion, Roi . Морган Райс
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Читать онлайн книгу Rebelle, Pion, Roi - Морган Райс страница 7

СКАЧАТЬ que ce n'est pas votre faute. On a vous a induits en erreur. D'autres personnes vous ont corrompus. Surtout une.”

      Ceres vit qu'il lui lançait un autre regard.

      “Par conséquent, je vais avoir de la pitié pour les traîtres ordinaires qui sont parmi vous. Venez à moi en rampant. Suppliez-moi de devenir mes esclaves et vous aurez le droit de vivre. L'Empire a toujours besoin de nouvelles bêtes de somme.”

      Aucun des prisonniers ne bougea. Ceres ne savait pas s'il fallait ressentir de la fierté pour eux ou leur crier d'accepter la proposition. Après tout, ils savaient forcément ce qui les attendait.

      “Non ?” dit Lucious d'un ton qui trahissait quelque peu sa surprise. Ceres pensa qu'il s'était peut-être vraiment attendu à ce que tous les gens présents acceptent de devenir des esclaves pour survivre. Peut-être ne comprenait-il pas vraiment ce qu'était la rébellion, ou qu'il y avait des choses pires que la mort. “Personne ?”

      A ce moment, Ceres vit son prétendu calme lui échapper comme un masque et révéler ce qui se trouvait en dessous.

      “Voilà ce qui arrive quand les idiots que vous êtes se mettent à écouter la racaille qui veut les induire en erreur !” dit Lucious. “Vous oubliez le rang qui est le vôtre ! Vous oubliez que tout ce que vous faites, vous, les paysans, a ses conséquences ! Puisque c'est comme ça, je vais vous le rappeler, moi, qu'il y a des conséquences. Vous allez mourir jusqu'au dernier et, vu comment ça va se passer, les gens en parleront à voix basse rien que quand ils penseront à trahir leurs supérieurs. De plus, pour m'en assurer, je vais emmener vos familles ici pour qu'elles regardent. Je vais les chasser de leurs pitoyables taudis par le feu et je vais les forcer à vous écouter hurler !”

      De toute façon, il en était capable; Ceres n'avait aucun doute sur la question. Elle le vit montrer du doigt un des soldats puis un des appareils qui attendaient.

      “Commencez par celui-ci. Commencez p ar n'importe lequel. Ça m'est égal. Assurez-vous seulement qu'ils souffrent avant de mourir.” Il montra du doigt la cellule de Ceres. “Et assurez-vous qu'elle soit la dernière. Forcez-la à tous les regarder mourir. Je veux que ça la rende folle. Je veux qu'elle comprenne qu'elle est totalement démunie, même si elle se vante auprès de ses hommes d'avoir le sang des Anciens.”

      A ce moment, Ceres se recula brusquement des barreaux mais il devait y avoir des hommes qui attendaient de l'autre côté de la porte car les chaînes qu'elle avait aux poings et aux chevilles se raidirent et la ramenèrent de force contre le mur et la plaquèrent de telle sorte qu'elle ne pouvait pas bouger plus de quelques centimètres dans un sens ou dans l'autre. Elle ne pouvait plus du tout se détourner de la fenêtre, par laquelle elle voyait un des bourreaux vérifier si une hache était bien aiguisée.

      “Non”, dit-elle en essayant de se donner une confiance qu'elle ne ressentait pas à ce moment-là. “Non, je ne vais laisser faire ça. Je vais trouver un moyen de l'empêcher.”

      A ce moment-là, elle n'invoqua pas ses pouvoirs intérieurs. Elle plongea dans l'espace où, d'habitude, elle trouvait l'énergie qui l'attendait. Ceres se força à rechercher l'état d'esprit que le Peuple de la Forêt lui avait enseigné. Elle partit à la recherche des pouvoirs qu'elle avait conquis avec autant d'assurance que si elle chassait un animal caché.

      Pourtant, ses pouvoirs restaient aussi insaisissables que le type d'animal en question. Ceres essaya tout ce qui lui vint en tête. Elle essaya de se calmer. Elle essaya de se souvenir des sensations qu'elle avait ressenties quand elle avait utilisé ses pouvoirs. Elle essaya de les faire couler en elle par un effort de volonté. Désespérée, Ceres essaya même de supplier ses pouvoirs, de les amadouer comme s'ils étaient vraiment un être séparé et non un simple fragment d'elle-même.

      Rien ne fonctionna et Ceres se jeta contre les chaînes qui la détenaient. Elle les sentit mordre dans ses poings et ses chevilles quand elle se jeta vers l'avant, mais elle ne put gagner ne serait-ce qu'un bras de latitude.

      Ceres aurait dû pouvoir briser l'acier facilement. Elle aurait dû pouvoir se libérer et sauver tous ceux qui étaient dans la cour. Elle l'aurait dû mais, à ce moment-là, elle ne le pouvait pas et le pire était qu'elle ne savait même pas pourquoi. Pourquoi les pouvoirs qu'elle avait déjà tant utilisés l'avaient-ils abandonnée si brusquement ? Pourquoi en était-elle arrivée là ?

      Pourquoi ne pouvait-elle pas forcer ses pouvoirs à lui obéir ? Luttant désespérément pour arriver à faire quelque chose, pour arriver à se rendre utile, Ceres sentit les larmes lui monter aux yeux.

      A l'extérieur, les exécutions commençaient et Ceres ne pouvait rien faire pour les arrêter.

      Pire encore, elle savait que, quand Lucious en aurait fini avec ceux qui se trouvaient à l'extérieur, ce serait son tour.

      CHAPITRE QUATRE

      Sartes se réveilla prêt à se battre. Il essaya de se relever, n'y arriva pas, se débattit et fut repoussé en arrière par la botte d'une personne à l'air sévère qui se tenait en face.

      “Tu t'imagines que t'as la place de bouger, ici ?” dit l'individu d'un ton sec.

      L'homme avait le crâne rasé et était tatoué. Il avait perdu un doigt, sans doute à la suite d'une bagarre. Avant, Sartes aurait probablement tremblé de peur devant un homme comme celui-là. Cela dit, depuis, il avait connu l'armée et la rébellion qui avait suivi. Depuis, il avait vu à quoi ressemblait la vraie violence.

      Il y avait d'autres hommes en ce lieu, serrés dans un petit espace aux parois plaquées de bois où seules quelques fentes laissaient entrer la lumière. Il y en avait assez pour que Sartes y voie et ce qu'il voyait était loin d'être encourageant. L'homme qui se trouvait en face de lui était probablement un de ceux qui avaient l'air le moins sauvage. Ce fut le nombre de ces hommes qui effraya temporairement Sartes, et pas seulement à cause de ce qu'ils pouvaient lui faire. Qu'est-ce qui pouvait bien l'attendre s'il se retrouvait à l'étroit avec des hommes de cette sorte ?

      Il eut une sensation de mouvement et prit le risque de tourner le dos au groupe de voyous pour pouvoir regarder par une des fentes des parois en bois. A l'extérieur, il vit défiler un paysage poussiéreux et rocailleux. Il ne reconnut pas l'endroit. Était-ce loin de Delos ?

      “Une charrette”, dit-il. “Nous sommes dans une charrette.”

      “Écoutez donc ce gosse”, dit l'homme au crâne rasé. Il imita approximativement la voix de Sartes en la déformant à un tel point qu'elle en était méconnaissable. “Nous sommes dans une charrette. C'est un génie, ce gamin. Bon, le génie, tu pourrais pas te taire ? C'est bien assez pénible d'être en route pour les fosses de bitume sans que tu te mettes à causer.”

      “Les fosses de bitume ?” dit Sartes, et il vit un éclair de colère traverser le visage de l'autre homme.

      “Je croyais que je t'avais dit de te taire”, dit sèchement le voyou. “Peut-être que si je te fais bouffer quelques-unes de tes dents, ça te le rappellera.”

      Un autre homme s'étira. Il semblait y avoir tout juste assez d'espace pour le contenir. “Le seul que j'entends parler, c'est toi. Vous pourriez pas la fermer tous les deux ?”

      La vitesse de réaction de l'homme au crâne rasé en dit long à Sartes sur le danger qu'il représentait. Sartes pensa que ce moment ne lui avait fait que des ennemis mais l'armée lui avait appris que les СКАЧАТЬ