Название: Rebelle, Pion, Roi
Автор: Морган Райс
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Жанр: Героическая фантастика
Серия: De Couronnes et de Gloire
isbn: 9781632919717
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“Allez-vous essayer de me tuer, maintenant ?”
Thanos leur parlait sur un ton rebelle alors qu'il était désarmé.
“Oh non, mon prince, nous avons prévu beaucoup mieux pour vous. Votre compagnon, par contre …”
Thanos vit Herek essayer de se relever, mais il ne fut pas assez rapide. Le chef s'avança et le poignarda vite et efficacement. La lame entra et ressortit de lui. Le chef le tint en l'air, comme pour l'empêcher de mourir avant qu'il ne soit prêt.
Finalement, il laissa retomber le cadavre du prisonnier. Quand il se tourna vers Thanos, son visage affichait un rictus qui n'avait presque rien d'humain.
“Quelle impression cela vous fait-il de vous retrouver prisonnier, Prince Thanos ?” demanda-t-il.
CHAPITRE SIX
Lucious avait fini par aimer l'odeur des maisons en feu. Il y trouvait du réconfort et se sentait excité à l'idée de tout ce qui allait venir.
“Attendez-les”, dit-il, perché sur un grand destrier.
Autour de lui, ses hommes s'étaient disposés pour encercler les maisons qu'ils brûlaient. C'étaient à peine des maisons, plutôt des taudis de paysans, si pauvres qu'il ne valait même pas la peine de les piller. Peut-être chercheraient-ils dans les cendres par la suite.
Cela dit, pour l'instant, c'était le moment de s'amuser.
Lucious vit un léger mouvement quand les premières personnes s'enfuirent de chez elles en hurlant. Il les désigna d'une main gantée. La lumière du soleil se reflétait sur l'or de son armure.
“Là-bas !”
D'un coup d'éperon, il fit partir son cheval au pas de course, leva une lance et la jeta vers une des personnes qui couraient. A côté de lui, ses hommes rattrapaient des hommes et des femmes, leur donnaient des coups d'épée et les tuaient. Ce n'était qu'à quelques rares occasions qu'ils en laissaient vivre quelques-uns, quand il leur semblait évident qu'ils rapporteraient plus au marché des esclaves.
Lucious avait constaté que brûler un village était tout un art. Il était important de ne pas se contenter de foncer à l'aveuglette et de tout mettre à feu. C'était ce que faisaient les amateurs. Si on se précipitait sans préparation, les gens s'enfuyaient. Si on brûlait les choses dans le mauvais ordre, on risquait de laisser passer des marchandises précieuses. Si on laissait fuir trop de gens, les lignes d'esclaves étaient plus courtes qu'elles n'auraient dû l'être.
La clé, c'était la préparation. Il ordonnait à ses hommes de former un cordon à l'extérieur du village bien avant d'y entrer à cheval en portant son inévitable armure. Certains des paysans s'étaient enfuis rien qu'en la voyant et Lucious l'avait apprécié. C'était bon d'être craint. Il était normal qu'il le soit.
Maintenant, ils avaient atteint l'étape suivante, celle où ils brûlaient certaines des maisons qui avaient le moins de valeur. Par dessus, bien sûr, en jetant des torches dans le chaume. Les gens ne pouvaient pas s'enfuir si on mettait le feu à leur cachette au niveau du sol et, s'ils ne s'enfuyaient pas, on ne s'amusait pas.
Plus tard, il y aurait une séance de pillage plus traditionnel, suivie par une séance de torture de ceux que l'on soupçonnait d'avoir de la sympathie pour les rebelles ou qui ne faisaient peut-être que dissimuler des objets de valeur. Ensuite, il y aurait évidemment les exécutions. Lucious sourit en y pensant. D'habitude, il se contentait de faire un exemple. Cela dit, aujourd'hui, il comptait aller … plus loin.
Il se mit à penser à Stephania en traversant le village à cheval et en sortant son épée pour donner des coups de tous côtés. D'habitude, il aurait mal réagi si on l'avait rejeté comme l'avait fait Stephania. Si une des jeunes femmes de ce village essayait de le faire, Lucious les ferait probablement dépecer vivantes au lieu de simplement les envoyer aux fosses aux esclaves.
Cela dit, Stephania était différente. Ce n'était pas seulement qu'elle était belle et élégante. Quand il avait cru qu'elle n'était rien d'autre, il avait trouvé normal de tout simplement la dresser, comme si elle avait été un superbe animal de compagnie.
Maintenant qu'il s'avérait qu'elle était plus que ça, Lucious sentait ses sentiments évoluer et s'enrichir. Elle n'était pas seulement l'ornement parfait pour un futur roi : elle était une personne qui comprenait comment tournait le monde et qui n'hésiterait pas à comploter pour obtenir ce qu'elle voulait.
C'était en grande partie pour cette raison que Lucious avait décidé de l'épargner : il aimait trop leur petit jeu. Il l'avait acculée et elle l'avait accepté comme acolyte. Il se demanda quelle serait sa prochaine décision.
Il fut arraché à ses pensées quand il vit deux de ses hommes tenir une famille à la pointe de l'épée : un homme gras, une femme plus âgée et trois enfants.
“Pourquoi sont-ils encore en vie ?” demanda Lucious.
“Votre altesse”, pria l'homme, “je vous en prie. Dans ma famille, nous avons toujours été les sujets les plus loyaux de votre père. Nous n'avons rien à voir avec la rébellion.”
“Donc, vous dites que je me suis trompé ?” demanda Lucious.
“Nous sommes loyaux, votre altesse. Je vous en prie.”
Lucious pencha la tête de côté. “Très bien. A cause de ta loyauté, je vais être généreux. Je vais permettre à un de tes enfants de vivre. Je vais même te laisser choisir lequel. En fait, je te l'ordonne.”
“M-mais … nous ne pouvons pas choisir entre nos enfants”, dit l'homme.
Lucious se tourna vers ses hommes. “Vous voyez ? Même quand je leur donne des ordres, ils n'obéissent pas. Tuez-les tous et ne me faites plus perdre mon temps avec des gens comme ça. Tous les habitants de ce village doivent être tués ou réduits en esclavage. Ne me forcez pas à me répéter.”
Il s'éloigna vers d'autres bâtiments en feu pendant que les cris commençaient à retentir derrière lui. Cette matinée devenait vraiment passionnante.
CHAPITRE SEPT
“Travaillez plus vite, bande de fainéants !” cria le garde, et Sartes grimaça quand le fouet lui infligea une douleur cuisante au dos. S'il l'avait pu, il se serait retourné et aurait affronté le garde, mais sans arme, c'était du suicide.
Au lieu d'une arme, il avait un seau. Il était enchaîné à un autre prisonnier et on s'attendait à ce qu'il récolte le bitume et le verse dans de grands barils qui seraient ensuite extraits de la fosse. Le bitume était peut-être utilisé pour calfater les bateaux et boucher les toits, aligner les pavés les plus lisses et imperméabiliser les murs. C'était un travail dur et devoir le faire enchaîné à quelqu'un d'autre ne faisait que le rendre encore plus dur.
Le garçon auquel il était enchaîné n'était pas plus grand que Sartes et avait l'air bien plus СКАЧАТЬ