Tous Les Moyens Nécessaires . Джек Марс
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Читать онлайн книгу Tous Les Moyens Nécessaires - Джек Марс страница 18

СКАЧАТЬ qui avait presque quelque chose d'obscène.

      Luke prit le menton de Nassar dans sa main et lui releva la tête. Les dents de Nassar étaient serrées. Son visage était rouge et il respirait par saccades. Mais son regard était dur.

      “Et ça, c'était juste le petit doigt,” dit Luke. “Le prochain, c'est le pouce. Ça fait bien plus mal! Sans oublier que les pouces sont bien plus importants.”

      “Vous êtes des sauvages. Je ne vous dirai rien.”

      Luke jeta un coup d'oeil à Ed. Son visage était dur. Il haussa les épaules et brisa le pouce. Cette fois-ci, le craquement se fit bien entendre.

      Luke se mit debout et laissa l'homme hurler pendant un instant. Le son était assourdissant. Il pouvait en entendre l'écho à travers l'appartement, comme dans un film d'horreur. Peut-être qu'ils devraient utiliser une serviette comme bâillon.

      Il fit les cent pas dans la pièce. Il n'aimait pas ce genre de choses. C'était de la torture, il le savait très bien. Mais les doigts de cet homme guériraient. Par contre, si une bombe sale explosait dans un métro, beaucoup mourraient. Les survivants seraient malades des radiations. Personne n'en guérirait jamais. À choisir entre les doigts de cet homme ou les morts dans un train, la décision était facile à prendre.

      Nassar pleurait maintenant. Du mucus transparent coulait de l'une de ses narines. Il respirait de manière irrégulière.

      “Regarde-moi,” dit Luke.

      L'homme obéit. Son regard n'avait plus rien de dur.

      “Je vois que le pouce a retenu toute ton attention. Le prochain, c'est le pouce de la main gauche. Après ça, on passe aux dents. Ed?”

      Ed se plaça à la gauche de Nassar.

      “Kahlil Gibran,” haleta Nassar.

      “Qu'est-ce que tu dis? Je n'ai rien entendu.”

      “Kahlil (tiret bas) Gibran. C'est le mot de passe.”

      “Comme l'auteur?” demanda Luke.

      “Oui.”

      “Et ça veut dire quoi de travailler avec amour?” dit Ed, citant Gibran.

      Luke sourit. “C'est de tisser le chiffon avec les fils tirés de son propre coeur, comme si les personnes qui vous sont chères allaient porter ce chiffon. C'est une citation affichée sur le mur de notre cuisine. J'adore ce passage. Nous somme juste trois incurables romantiques ici.”

      Luke alla à l'ordinateur et passa ses doigts sur le pavé tactile. La fenêtre du mot de passe apparut. Il tapa les lettres.

      Kahlil_Gibran

      L'écran de l'ordinateur apparut. La photo de fond d'écran représentait des montagnes aux sommets enneigés avec des prés jaunes et verts au premier-plan.

      “On dirait qu'on y est enfin. Merci, Ali.”

      Luke sortit de la poche de son pantalon treillis un disque dur externe qu'il avait reçu de Swann. Il le brancha au port USB. Le disque dur avait une capacité énorme. Il pouvait aisément enregistrer le contenu entier de l'ordinateur de Nassar. Ils se tracasseraient plus tard concernant de possibles décryptages.

      Il commença le transfert de dossier. Sur l'écran, une barre horizontale vide s'afficha. Sur le côté gauche, la barre commença à se remplir de couleur verte. Trois pourcents vert, quatre pourcents, cinq. Sous la barre, des noms de dossiers apparaissaient et disparaissaient au fur et à mesure qu'ils étaient copiés sur le support de destination.

      Huit pourcents. Neuf pourcents.

      Il y eut soudain une certaine agitation dans la pièce principale. Les portes d'entrée s'ouvrirent brusquement.. “Police!” cria une voix. “Jetez vos armes! Au sol!”

      Ils se déplaçaient à travers l'appartement, renversant des objets et défonçant des portes. On aurait dit qu'ils étaient nombreux. Ils allaient arriver à tout moment.

      “Police! Au sol! Au sol! Maintenant!”

      Luke jeta un coup d'oeil à la barre horizontale. On aurait dit qu'elle était calée à douze pourcents.

      Nassar fixa Luke. Ses yeux étaient voilés et des larmes en coulaient. Ses lèvres tremblaient. Son visage était rouge et son corps presque nu était en sueur. Il n'avait pas l'air triomphant du tout.

      Chapitre 13

      7h05 du matin

      Baltimore, Maryland – Sud du tunnel de Fort McHenry

      Eldrick Thomas se réveilla au milieu d'un rêve.

      Dans son rêve, il se trouvait dans une petite cabane en haute montagne. L'air était frais et sain. Il savait qu'il rêvait car il n'était jamais allé dans une cabane auparavant. Il y avait une cheminée en pierre avec un feu qui brûlait. Les flammes étaient chaudes et il tendit les mains vers elles. Dans la pièce à côté, il entendait la voix de sa grand-mère. Elle chantait un ancien cantique. Elle avait une très belle voix.

      Il ouvrit les yeux dans la clarté du jour.

      Il avait très mal. Il toucha sa poitrine. Elle était collante de sang mais les blessures par balle ne l'avaient pas tué. Il était malade à cause de la radioactivité. Ça, il s'en rappelait. Il jeta un oeil aux alentours. Il était couché dans la boue et était entouré de buissons épais. À sa gauche, coulait de l'eau, une rivière ou une berge de quelque sorte. Il entendait le bruit d'une autoroute à proximité.

      Ezatullah l'avait poursuivi jusqu'ici. Mais c'était… il y a longtemps. Ezatullah était probablement parti maintenant.

      “Allez, mon gars,” dit-il d'une voix rauque. “Il faut que tu bouges.”

      Ce serait plus facile de rester là. Mais s'il faisait ça, il allait mourir. Et il ne voulait pas mourir. Il ne voulait plus être un jihadiste. Il voulait simplement vivre. Même s'il passait le reste de sa vie en prison, ce n'était pas grave. La prison, c'était bien. Il avait passé beaucoup de temps en prison. Ce n'était pas aussi mal que ce que les gens pensaient.

      Il essaya de se lever mais il ne sentait plus ses jambes. Elles étaient insensibles. Il roula sur le ventre. La douleur le transperça comme un choc électrique. Il tourna de l'oeil. Un bout de temps passa. Puis il revint à la réalité. Il était toujours au même endroit.

      Il commença à ramper, ses mains agrippant la terre et la boue, le tirant vers l'avant. Il se traîna vers un talus. Ce même talus dont il était tombé la nuit dernière. Probablement le talus qui lui avait sauvé la vie. Il pleurait de douleur mais il continua. Il  n'en avait rien à foutre de la douleur, il essayait juste d'arriver en haut de ce talus.

      Un laps de temps conséquent s'écoula. Il était couché, le visage dans la boue. Les buissons étaient un peu moins denses ici. Il regarda autour de lui. Il se trouvait au-dessus de la rivière maintenant. L'ouverture dans la clôture se trouvait juste devant lui. Il rampa vers elle.

      Il resta accroché à la clôture en la traversant. La douleur le fit hurler.

      Deux hommes noir âgés étaient assis sur des seaux blancs à proximité. СКАЧАТЬ