Tous Les Moyens Nécessaires . Джек Марс
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Читать онлайн книгу Tous Les Moyens Nécessaires - Джек Марс страница 16

СКАЧАТЬ dans la chair.

      Luke riposta en lui enfonçant les doigts dans les yeux. L'index et le majeur de sa main gauche s'enfoncèrent chacun dans un oeil. Ce n'était pas un coup direct mais ça eut l'effet escompté. L'homme relâcha sa prise et recula. Ses yeux coulaient. Il les ferma un intant, secoua la tête, cligna des yeux, puis sourit.

      Ça allait vraiment être une dure bataille.

      Puis soudainement, Newsam surgit, tel un fantôme. Il prit la tête du type dans ses mains et la frappa violemment contre le mur. La violence des coups était intense. Une chose était de frapper la tête de ton adversaire contre un mur mais Ed Newsam le faisait comme s'il voulait traverser le mur en utilisant la tête du type.

      Boum!

      Le visage du type grimaça.

      Boum!

      Sa mâchoire se laissa aller.

      Boum!

      Ses yeux se retournèrent.

      Luke leva la main. “OK, Ed. Je pense qu'il a eu son compte. Laisse-le tomber en douceur. Ce sol ressemble à du marbre.”

      Luke jeta un coup d'oeil à l'autre garde. Il était affalé sur le sol, les yeux fermés, la bouche ouverte, la tête appuyée contre le mur. Ed les avait maîtrisés tous les deux en un rien de temps. Luke n'avait pas causé une égratignure.

      Luke sortit des liens en plastique de sa poche et s'agenouilla près du type. Il ligota ses chevilles en serrant fort. Quelqu'un finirait par venir couper ces attaches et ses pieds resteraient probablement endormis pendant une heure.

      Ed faisait de même avec son adversaire.

      “Tu es un peu rouillé, Luke”, dit-il.

      “Moi? Noooon. Je ne suis même pas supposé me battre. Ils m'ont engagé pour mon intelligence.” Il pouvait encore sentir l'endroit où les mains du type avaient serré sa gorge. Ça allait être douloureux demain.

      Ed secoua la tête. “J'ai fait partie de la Force Delta, tout comme toi. Je suis arrivé deux ans après l'opération avant-poste de combat Stanley au Nuristan. L'histoire était encore sur toutes les lèvres. On racontait comment vous aviez été parachutés et débordés. Au matin, seuls trois hommes continuaient à se battre et tu étais l'un d'entre eux, n'est-ce pas?”

      Luke grogna. “Je ne suis pas au courant de l'existence de…”

      “Ne me raconte pas des conneries,” dit Ed. “Classifiée ou non, je connais l'histoire.”

      Luke avait appris à vivre sa vie de manière compartimentée. Il parlait rarement de cet incident qui avait eu lieu il y a une éternité, dans un coin de l'est de l'Afghanistan tellement paumé que le fait d'y mettre des troupes au sol était supposé signifier quelque chose. C'était de l'histoire ancienne. Même sa femme n'était pas au courant.

      Mais vu qu'Ed faisait partie des forces Delta, alors… c'était OK.

      “Oui effectivement, “ dit-il. “J'y étais. On s'est retrouvé là suite à de mauvais renseignements et ça a fini par être la pire nuit de ma vie.” Il fit un geste vers les deux hommes au sol.

      “En comparaison, ça c'est un épisode de Happy Days. On a perdu neuf hommes là-bas. Juste avant l'aube, on est tombé à court de munitions.” Luke secoua la tête. “Ça s'est envenimé. La plupart de nos hommes étaient déjà morts et les trois d'entre nous qui s'en sont sortis.... Je ne suis même pas sûr qu'on en soit jamais revenu. Martinez est paralysé des jambes. D'après les dernières infos, Murphy est SDF et est régulièrement interné au service de psychiatrie de Virginie.”

      “Et toi?”

      “Je continue à faire des cauchemars.”

      Ed était occupé à nouer les poignets de son adversaire. “J'ai connu un type qui faisait partie de l'équipe de nettoyage après qu'ils aient évacué la zone. Il m'a dit que 167 corps avaient été retrouvés sur cette colline, sans compter nos propres hommes. À l'intérieur du périmètre, 21 ennemis étaient morts en combat au corps-à-corps.”

      Luke le regarda. “Pourquoi tu me racontes ça?”

      Ed haussa les épaules. “Tu es un petit peu rouillé. Aucune honte à l'admettre. Bien que tu sois intelligent et bien que tu sois petit, tu es tout en muscles, tout comme moi.”

      Luke éclata de rire. “OK, je suis un peu rouillé. Mais c'est qui que tu appelles petit?” Il rit en levant les yeux sur la charpente musclée d'Ed.

      Ed rit en retour. Il fouilla les poches de l'homme sur le sol et en quelques secondes, il trouva ce qu'il cherchait. Il s'agissait d'une carte ouvrant le verrou numérique fixé au mur à côté des doubles portes.

      “On rentre?”

      “Après toi,” dit Ed.

      Chapitre 12

      “Vous n'avez pas le droit d'être ici!” hurla l'homme. “Sortez de chez moi!”

      Ils se tenaient dans un large espace ouvert qui faisait office de salon. Un piano à queue blanc se trouvait dans un coin près de grandes baies vitrées offrant des vues spectaculaires. La lumière du matin inondait la pièce. À proximité, se trouvaient un divan blanc moderne et une table avec des fauteuils stylés, regroupés autour d'un écran plat géant fixé au mur. Au mur d'en face, était accrochée une grande toile de trois mètres de haut, décorée d'éclaboussures et de gouttes de couleur vive. Luke s'y connaissait un peu en art. Il devina qu'il s'agissait d'un Jackson Pollock.

      “Ouais, c'est vrai, les gars dans le couloir nous ont dit la même chose,” dit Luke. “Qu'on n'a pas le droit d'être ici, et pourtant… on y est.”

      L'homme n'était pas très grand. Il était épais et trapu et portait un peignoir en peluche blanche. Il avait une carabine en main et les tenait en joue. Il sembla à Luke qu'il s'agissait d'une ancienne carabine Browning de safari, probablement chargée de cartouches Winchester .270. Ce joujou abattrait un élan à trois-cent-cinquante mètres de distance.

      Luke se déplaça vers la droite de la pièce tandis qu'Ed bougea vers la gauche. L'homme faisait des aller-retours de droite à gauche avec sa carabine, sans savoir qui viser.

      “Ali Nassar?”

      “Qui le demande?”

      “Je suis Luke Stone. Voici Ed Newsam. Nous sommes des agents fédéraux.”

      Luke et Ed s'approchèrent doucement de l'homme.

      “Je suis un diplomate rattaché aux Nations Unies. Vous n'avez aucune autorité ici.”

      “Nous voulons juste vous poser quelques questions.”

      “J'ai appelé la police. Ils arriveront dans quelques instants.”

      “Dans ce cas, pourquoi ne baissez-vous pas votre arme? C'est une vieille carabine avec un mécanisme à verrou. Si vous tirez un coup, vous n'aurez pas le temps de recharger pour le deuxième.”

      “Alors je vous descends et je laisse l'autre vivre.”

      Il tourna le canon vers Luke qui continuait СКАЧАТЬ