Tous Les Moyens Nécessaires . Джек Марс
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Читать онлайн книгу Tous Les Moyens Nécessaires - Джек Марс страница 13

СКАЧАТЬ les trois années précédentes, vous verrez que son solde a rarement dépassé les 1.500 dollars. Nous avons donc ici un type qui vivait au mois par mois et qui soudainement commença à recevoir d'importants transferts d'argent à partir de mars.”

      “Et d'où proviennent ces transferts?”

      Swann sourit. “Ça, c'est la partie amusante. Ils proviennent d'une petite banque offshore spécialisée en comptes numérotés anonymes, la Royal Heritage Bank basée sur l'île de Grand Cayman.”

      “Tu peux les pirater?” demanda Luke. Il vit du coin de l'oeil le regard désapprobateur de Trudy.

      “J'ai pas besoin,” répondit Swann. “La Royal Heritage Bank appartient à un actif de la CIA nommé Grigor Svetlana. C'est un Ukrainien qui faisait partie de l'Armée Rouge dans le temps. Il s'est fait mal voir par les Russes il y a vingt ans, après que d'anciennes armes soviétiques aient disparu et réapparu sur des marchés noirs en Afrique de l'Ouest. Et je ne parle pas de fusils. Je parle de missiles anti aériens, anti tanks et de missiles de basse altitude. Les Russes étaient prêts à le pendre. Il s'est donc tourné vers nous. J'ai mes entrées à Langley et les comptes de la Royal Heritage Bank sont loin d'être anonymes. En fait, c'est un livre ouvert à destination des services de renseignements américains. Bien entendu, la plupart des clients de la Royal Heritage Bank ne sont pas au courant.”

      “Donc tu sais à qui appartient le compte dont proviennent les virements?”

      “Tout à fait.”

      “OK, Swann,” dit Luke. “Tu es très habile mais maintenant fais-nous part de tes découvertes.”

      Swann montra du doigt ses écrans d'ordinateur. “Le compte dont provient les transferts appartient à Bryant lui-même. C'est le compte qui apparaît sur mon moniteur de gauche. Il a un solde actuel d'environ 209.000 dollars. Il faisait des virements petit à petit à partir de son compte numéroté vers son compte courant, probablement pour son usage personnel. Et si nous retournons en arrière de quelques mois, vous verrez que le compte offshore de Bryant a été ouvert le 3 mars avec un virement de 250.000 dollars à partir d'un autre compte de la Royal Heritage Bank, celui qui apparaît sur mon moniteur de droite.”

      Luke regarda le compte de droite. Son solde affichait plus de quarante-quatre millions de dollars.

      “Quelqu'un a fait une affaire en engageant Bryant,” dit-il.

      “Exactement,” dit Swann.

      “Qui est-ce?”

      “C'est ce type, là.” Sur l'écran, une photo de carte d'identité apparut. Il s'agissait d'un homme d'un âge moyen aux cheveux foncés tournant au gris. “Je vous présente Ali Nassar, 47 ans, Iranien, né à Téhéran dans une famille riche et influente. Il a étudié à la School of Economics de Londres, puis à l'école de droit de Harvard. Rentré dans son pays, il a obtenu un autre diplôme en droit à l'université de Téhéran. Par conséquent, il peut pratiquer tant aux États-Unis qu'en Iran. Il s'est surtout occupé de transactions commerciales internationales durant la majeure partie de sa carrière. Il vit à New York. C'est un diplomate iranien aux Nations Unies et il est couvert par l'immunité diplomatique.”

      Luke se caressa le menton. Il sentait la barbe y pousser. Il commençait à fatiguer. “Donc, pour résumer, Nassar a payé Ken Bryant pour vraisemblablement accéder à l'hôpital et à toute information concernant les mesures de sécurité et comment les contourner.”

      “Oui, vraisemblablement.”

      “Il dirige probablement une cellule terroriste ici à New York, il a partie prise dans le vol de substances dangereuses et au moins quatre meurtres et il ne peut pas être poursuivi par la loi américaine?”

      “On dirait bien.”

      “D'accord. Vu que tu as accédé à son compte, on peut peut-être vérifier à qui d'autre il a envoyé de l'argent?”

      “Ça me prendra un petit temps.”

      “Pas de problème. J'ai une course à faire en attendant.”

      Luke jeta un coup d'oeil à Ed Newsam. Le visage de Newsam était dur, ses yeux étaient plats et vides.

      “Qu'est-ce que tu en penses, Ed? Tu veux venir faire un tour avec moi? On devrait peut-être aller rendre visite à Mr. Ali Nassar.”

      Newsam sourit, l'air renfrogné.

      “Ça pourrait être amusant.”

      Chapitre 10

      6h20 du matin

      Centre de bien-être du Congrès – Washington DC

      Ce n'était pas facile à trouver.

      Jeremy Spencer se tenait devant des portes verrouillées en acier gris dans le sous-sol de l'édifice de bureaux Rayburn House. Les portes étaient dissimulées dans un coin du parking souterrain. Peu de personnes savaient que cet endroit existait et encore moins savaient où il se trouvait exactement. Il se sentait idiot mais il frappa tout de même à la porte.

      La porte se déverouilla dans un grésillement. Il l'ouvrit tout en ressentant cette sensation bien connue d'incertitude lui serrant l'estomac. Il savait que la salle de fitness du Congrès était hors limites pour toute personne non membre du Congrès des États-Unis. Cependant et en dépit d'un manquement à un protocole de longue date, il avait été invité à s'y rendre.

      Aujourd'hui était le jour le plus important de sa jeune vie. Il n'était à Washington que depuis trois ans et il montait en flèche.

      Il y a sept ans, il n'était qu'un pauvre type vivant dans un parc à caravanes dans le nord de l'état de New York. Après ça, il était passé étudiant boursier à la State University de New York à Binghamton. Au lieu de prendre du bon temps et de profiter de l'opportunité, il est devenu président des Républicains du campus et commentateur du journal de l'école. Très vite, il commença à publier sur Breitbart et Drudge. Et maintenant, à peine le temps de se retourner et il se retrouvait journaliste régulier pour Newsmax, traitant des sujets du Capitole.

      La salle de fitness n'était pas luxueuse. Il y avait quelques équipements cardios, des miroirs et quelques poids libres sur un rail. Un homme âgé en pantalon de training et en t-shirt, écouteurs rivés aux oreilles, marchait sur un tapis. Jeremy pénétra dans la silencieuse salle des vestiaires. Au détour d'un coin, il vit devant lui la personne qu'il était venu rencontrer.

      L'homme était grand, la cinquantaine, avec des cheveux gris. Il se tenait devant un casier ouvert et Jeremy le vit de profil. Son dos était droit et sa large mâchoire jaillissait vers l'avant. Il portait un t-shirt et un short trempés de sueur par l'entraînement. Ses épaules, ses bras, son torse et ses jambes, tout son corps était musclé et défini. Il ressemblait à un meneur d'hommes.

      L'homme était William Ryan, originaire de Caroline du Nord, Représentant pour une période de neuf ans et Président de la Chambre. Jeremy savait tout de lui. Sa famille était une vieille fortune. Ils possédaient des plantations de tabac avant la Révolution. Son arrière-arrière-grand-père était Sénateur des États-Unis durant la Reconstruction. Il avait terminé premier de sa classe à la Citadel. Il était charmant, gracieux, et il exerçait le pouvoir avec une grande confiance et une assurance si entière que peu de membres de son parti envisageaient de s'opposer à lui.

      “Monsieur СКАЧАТЬ