Tous Les Moyens Nécessaires . Джек Марс
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Читать онлайн книгу Tous Les Moyens Nécessaires - Джек Марс страница 8

СКАЧАТЬ minute, il avait commencé à tousser. Il s'affaisa sur les genoux, puis à quatre pattes en toussant. “J'ai quelque chose dans les poumons,” dit-il. “Je n'arrive pas à le faire sortir.” Il commença à haleter et à chercher sa respiration. Le son était horrible.

      Ezatullah s'était dirigé vers lui et lui avait tiré une balle dans la nuque.

      “Crois-moi, je lui ai fait une faveur,” dit-il.

      La camionnette traversait maintenant un long, étroit et obscur tunnel avec des lumières oranges au plafond. Les lumières donnèrent le vertige à Edrick.

      “Il faut que je sorte de cette camionnette!” hurla-t-il. “Il faut que je sorte de cette camionnette! Il faut que je… ”

      Ezatullah se retourna. Il avait sorti son revolver et le pointa sur Eldrick.

      “Silence! Je suis au téléphone.”

      Le visage tranché d'Ezatullah était rouge pivoine, il transpirait.

      “Tu vas me tuer comme tu l'as fait avec Bibi?”

      “Ibrahim était mon ami,” dit Ezatullah. “Je l'ai tué par pitié. Mais toi, je te tuerai juste pour que tu la fermes.” Il pressa le canon du revolver sur le front d'Eldrick.

      “Tue-moi. Je m'en fous.” Eldrick ferma les yeux.

      Quand il les rouvrit, Ezatullah s'était de nouveau retourné. Ils roulaient toujours dans le tunnel. Les lumières étaient de trop. Une vague soudaine de nausée traversa le corps d'Eldrick et un spasme le saisit. Son estomac se serra et il sentit le goût de l'acide dans sa gorge. Il se pencha et vomit sur le sol entre ses chaussures.

      En quelques secondes, la puanteur le prit au visage et il se sentit à nouveau démoralisé.

      Oh mon Dieu, pria-t-il en silence. Laissez-moi mourir.

      Chapitre 7

      5h33 du matin

      East Harlem, Quartier de Manhattan

      Luke retenait sa respiration. Le vacarme n'était pas sa tasse de thé et une bonne dose de vacarme était sur le point d'arriver.

      Il se tenait complètement immobile dans la lumière lugubre d'un immeuble de Harlem. Il avait sorti son revolver et se tenait collé au mur. Derrière lui, Ed Newsam se tenait dans une position quasiment identique. Devant eux dans l'étroit couloir, une demi-douzaine de membres de l'équipe SWAT, portant casques et gilets pare-balles, se tenaient de chaque côté d'une porte d'appartement.

      L'édifice était silencieux et l'air chargé de poussière. Quelques instants auparavant, un petit robot avait glissé une minuscule caméra en-dessous de la porte afin de vérifier la présence d'explosifs de l'autre côté. Négatif. Le robot avait maintenant été retiré.

      Deux types du SWAT prirent le relais avec un lourd bélier du type balancier, équipé d'une poignée de chaque côté. Ils n'émettirent aucun son. Le chef de l'équipe SWAT leva le poing. Son index se dressa.

      Un.

      Le majeur maintenant. Deux.

      L'annulaire…

      Les deux hommes prirent leur élan et balancèrent le bélier. BOUM!

      La porte explosa vers l'intérieur tandis que les deux hommes se repliaient. Les quatre autres membres de l'équipe se jetèrent à l'intérieur en hurlant. “À plat ventre! À plat ventre! À plat ventre MAINTENANT!”

      Quelque part dans le couloir, un enfant se mit à pleurer. Des portes s'ouvrirent, des têtes passèrent le bout de leur nez et disparurent aussitôt. Ce n'était pas inhabituel dans ce quartier. Parfois les flics faisaient une descente et brisaient la porte d'un voisin.

      Luke et Ed attendirent une trentaine de seconde, le temps que l'équipe SWAT ait sécurisé l'appartement. Le corps gisait sur le sol du salon, comme s'y attendait Luke. Il le regarda à peine.

      “C'est dégagé?” demanda-t-il au chef de l'équipe du SWAT. Le type le fixa un instant. Il y avait eu un moment de friction lorsque Luke avait pris le commandement de cette équipe. Ces gars faisaient partie du service de police de New York. Ils n'aimaient pas du tout l'idée d'être les pions des Fédéraux et ils tenaient à ce que Luke le sache. Luke n'avait aucun problème avec ça mais une menace d'attaque terroriste était en jeu et il n'était pas là par caprice.

      “C'est dégagé,” répondit le chef de l'équipe. “C'est probablement votre type, là.”

      “Merci,” dit Luke.

      Le chef du SWAT haussa les épaules et détourna le regard.

      Ed s'agenouilla près du corps. Il avait emmené un scanner d'empreintes digitales avec lui et scanna l'empreinte de trois doigts.

      “Qu'est-ce que tu en penses, Ed?”

      Il haussa les épaules. “J'ai téléchargé dans ce scanner les empreintes digitales de Ken Bryant à partir de la base de données de la police. Nous devrions savoir dans quelques secondes s'il s'agit de lui. Entretemps, je peux déjà te dire qu'il y a des marques évidentes de ligature et de gonflement. Le corps est encore un peu chaud. La rigidité cadavérique est présente mais pas complète. Les doigts commencent seulement à devenir bleus. Je dirais qu'il est mort de la même manière que les gardiens de sécurité à l'hôpital, par strangulation, il y a environ huit à douze heures.”

      Il leva les yeux vers Luke. Son regard pétillait. “Si tu veux, tu peux lui baisser son pantalon pour que je prenne sa température rectale et déterminer plus précisement l'heure de la mort.”

      Luke sourit et secoua la tête. “Non merci. Une tranche horaire de huit à douze heures me va très bien. Dis-moi juste une chose: est-ce que c'est lui?”

      Ed jeta un oeil à son scanner. “Bryant? Ouais. C'est lui.”

      Luke sortit son téléphone et appela Trudy. De l'autre côté de la ligne, le téléphone sonna. Une fois, deux fois, trois fois. Luke balaya du regard l'appartement morose. Les meubles du salon étaient vieux, la tapisserie était déchirée et le rembourrage sortait des accoudoirs du divan. Un tapis étriqué était étalé sur le sol et des cartons vides de repas à emporter et des couverts en plastique étaient éparpillés sur la table. De lourds rideaux noirs étaient cloués devant les fenêtres.

      La voix de Trudy retentit, alerte, presque mélodieuse. “Luke,” dit-elle. “Ça fait combien de temps? Une demi-heure?”

      “Je voulais te parler du concierge disparu.”

      “Ken Bryant,” dit-elle.

      “Exact. Et bien, on l'a retrouvé. Je suis avec Newsam dans son appartement en ce moment même. On a pu l'identifier de manière positive. Il est mort étranglé, comme les gardiens, il y a environ huit à douze heures.”

      “OK,” répondit-elle.

      “Je veux que tu accèdes à ses comptes en banque. Il recevait probablement des dépôts directs de son boulot à l'hôpital. Commence avec ça et fais des recherches graduellement à partir de là.”

      “Je vais sûrement avoir besoin d'un mandat СКАЧАТЬ