Tess, Le Réveil. Andres Mann
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Название: Tess, Le Réveil

Автор: Andres Mann

Издательство: Tektime S.r.l.s.

Жанр: Приключения: прочее

Серия:

isbn: 9788873049043

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СКАЧАТЬ les fenêtres des premier et deuxième niveaux.

      L'intérieur était spacieux, le mobilier élégant. De grands tapis avaient été roulés contre les murs. Tess supposa qu'ils avaient été mis de côté pour les préserver du chaos à l'extérieur.

      Les soldats irakiens jetèrent Tess à travers une énorme porte ouverte. Ils l'avaient poussée si fort qu'elle trébucha. D'instinct, elle regarda autour d'elle pour évaluer les lieux. Elle avait appris ça à l'entraînement de survie. Sache où tu es. Repère le danger. Trouve les issues. Évalue la situation. Elle se trouvait dans une vaste salle, décorée et haute de plafond, qui pourrait se trouver dans un manoir en Europe, la galerie d'ancêtres accrochée au mur en moins. Un haut-gradé de l'armée irakienne était assis à un bureau, rédigeant des notes, stylo en main.

      Les soldats jetèrent Tess au sol et semblaient prêts à poursuivre le mauvais traitement.

      Â« Que faites-vous, bande d'idiots ! Arrêtez les brutalités », dit l'officier en arabe. « Laissez la ici et disparaissez ! » Les soldats s'effacèrent obséquieusement et refermèrent la porte derrière eux.

      Â« S'il vous plaît, approchez. »

      Tess ne voyait d'autre choix que d'obtempérer. Son instinct aiguisé de soldat lui dit que résister ne ferait qu'empirer les choses.

      Elle se releva avec hésitation et s'avança vers le bureau avec autant d'assurance qu'elle était capable de démontrer. L'officier ne la regardait pas, se donnant l'air occupé et signant des documents. Une fois à quelques pas du bureau, il lui signifia de s'arrêter d'un geste du bras, paume vers l'extérieur. Elle obtempéra, se tenant au garde-à-vous. D'après l'insigne sur son épaule, l'officier était un général de la Garde Républicaine. Il continuait de traiter ses documents, les signant avec un manque délibéré de hâte et ignorant la jeune femme qui se tenait devant lui, décoiffée, en sang et manifestement épuisée.

      Après quelques minutes, il leva la tête. « Je suis le Général Amir Alkan al-Saadi. » Jetant un œil sur le nom épinglé sur son uniforme sali, il rajouta nonchalamment : « Et vous êtes le Commandant Turner de l'armée américaine, je vois. » Il se leva et contourna le bureau, se maintenant toutefois à distance. « Et quel est votre prénom ?

      â€” Je suis le Commandant Morgan Theresa Turner, Armée des États-Unis, monsieur », répondit-elle, espérant que sa voix dégageât plus d'assurance qu'elle n'en avait vraiment.

      Le Général sembla perplexe. « Votre père ne vous aime sans doute pas. Il vous a donné un nom étrange. Ou peut-être aurait-il préféré un fils, non ? »

      Tess se sentit perdre son calme mais elle se contrôla et récita la phrase standard à propos des droits et devoirs de la Convention de Genève.

      Â« J'espère que nous aurons des conversations plus intéressantes », dit le général. « Je suis au fait du Droit International de la Guerre, passons donc ces formalités. » Il parlait un anglais parfait, avec un accent britannique. Tess savait qu'elle avait besoin de temps pour réfléchir et trouver un moyen de sortir de ce guêpier. Elle fit appel à son entraînement. Évalue l'ennemi, trouve ses faiblesses.

      Le général, élégant, semblant très sûr de lui et portant une moustache impeccablement entretenue, semblait être en très bonne forme pour un quinquagénaire, contrairement à beaucoup de ses homologues. Ses yeux noirs perçants étaient rivés sur Tess.

      Â« Commandant, vous semblez avoir besoin d'un bain et de vêtements propres, et peut-être quelque chose à manger. Non ? » Le général semblait afficher une sollicitude sincère.

      Â« Monsieur, je voudrais qu'on porte d'abord assistance à mes hommes. Et trois d'entre eux sont blessés et ont besoin de soins médicaux. » L'Irakien leva les sourcils.

      Â« Vos hommes, vous avez dit. Vous écoutent-ils ? Reçoivent-ils leurs ordres d’une femme ? »

      Tess se força à rester calme. « Général, vous semblez avoir reçu une instruction occidentale. Vous devriez savoir que les forces de la Coalition acceptent les femmes comme soldats et officiers.

      â€” Ah oui ! Je pensais qu'ils utilisaient les femmes en tant que secrétaires et cuisinières, pas comme pilotes d'hélicoptère ou commandants. Peu importe. En fait, je voudrais en savoir plus sur les femmes guerrières. C'est un concept fascinant. Nous allons aborder la question d’une manière civilisée. Veuillez vous joindre à moi pour le dîner après vous être rafraîchie, comme ils disent. » Tess voyait les problèmes se profiler.

      Â« Général, en tout respect, je tiens à prendre soin de mes hommes en premier. »

      Pour la première fois, le Général al-Saadi montra de l'agacement. « On prendra soin de vos hommes après leur interrogatoire. » Au même moment, l'un des hommes de main apparut et chuchota quelque chose à l'oreille du général. L'officier se dirigea vers le bureau, saisit une petite cloche et l'agita brièvement. Immédiatement, une femme attirante apparut, vêtue à l'occidentale d'une longue robe de couleur sombre. « Veillez à ce que le commandant ait accès à un bain et des vêtements. Dites au cuisinier que je veux un dîner pour deux. » Le général retourna à ses papiers sur le bureau, signifiant avec dédain d'un geste de la main qu'il en avait fini avec tout le monde autour de lui.

      La femme guida doucement Tess vers une porte latérale de l'immense salle. « Suivez-moi, s'il vous plaît. » Tess poussa un souffle qu'elle n'avait pas eu conscience d'avoir retenu. Elle n'avait pas entendu ce que le laquais avait dit au général pour que celui-ci souhaitât être seul, mais elle espérait trouver un moyen de gagner un peu de temps. La femme l'emmena à une luxueuse chambre à coucher. « Je vous ai préparé un bain, » lui faisant signe vers un endroit devant et sur la gauche. Tess, ressentant maintenant les effets de l'épreuve, courut vers les toilettes et se sentit mal.

      'Tess, réfléchis' se dit-elle à elle-même. Toutes ces années d'entraînement et de préparation devaient bien enfin servir à quelque chose.

      La femme réapparut avec plusieurs serviettes de bain dans ses bras. Au dehors de la fenêtre, Tess pouvait entendre des quolibets grivois des membres de la garde.

      Â« Chut, je suis Kejal Malek. Nous ne devons pas faire de bruit. » Son anglais n'était que légèrement teinté d'accent.

      Â« Vous parlez anglais ? Où est-ce que je me trouve ? Qui êtes-vous ? Je suis le Commandant Tess...

      â€” Je sais qui vous êtes, Commandant. Je ne suis pas votre ennemie ; je veux vous aider. » Kejal commença à retirer l'uniforme sale de Tess. Tess était si fatiguée qu’elle ne résista pas. Une fois déshabillée, elle se dirigea vers une grande baignoire encastrée, carrelée de dessins géométriques, puis se laissa lentement glisser dans l'eau brûlante. Le plaisir de ce bain était presque inconcevable. Elle s'efforça de ne pas se laisser aller, de penser à ses hommes qui étaient loin СКАЧАТЬ