La Fille Aux Arcs-En-Ciel Interdits. Rosette
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Название: La Fille Aux Arcs-En-Ciel Interdits

Автор: Rosette

Издательство: Tektime S.r.l.s.

Жанр: Современная зарубежная литература

Серия:

isbn: 9788873045106

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СКАЧАТЬ passés seulement quelques d’heures?

      “Vous pouvez aller Mademoiselle Bruno” me congédia-t-il, sans me regarder dans les yeux.

      Je lui souhaitai seulement la bonne soirée, respectueuse et froide comme lui.

      J’étais en train de chercher Kyle, sur sa requête, quand je sentis un sanglot provenir du dessous d’escalier. J’écarquillai les yeux, incertaine sur quoi faire. Après beaucoup de titubances, j’atteignit la source de ce bruit, et ce que je vis fut stupéfiant.

      Le visage dans l’ombre, la silhouette indistincte, occupé à renifler, il y avait Kyle. L’homme avait un mouchoir de papier en boule dans sa main, et il semblait seulement la pale copie du séducteur de quatre sous de jours avant. Je le regardai seulement, rendue muette par la stupeur.

      Il s’aperçoit de ma présence, et il fit un pas en avant. “C’est par pitié? Ou puisque tu as l’envie de t’amuser un peu?”

      Il me semblait d’avoir été surprise dans l’acte de l’espionner, telle qu’une voyeuse indiscrète. Je repoussai la tentation urgente de me justifier.

      “ Monsieur Mc Laine te cherche. Il voudrait se retirer dans sa chambre pour le diner. Mais... Tu es bien? Puis-je faire quelque chose?”

      Ses joues se remplirent de taches sombres, et je réalisai qu’il avait rougi par la gêne.

      Je fis un pas en arrière, même métaphoriquement. “Non, excuse-moi, oublie ce que j’ai dit. Je ne fais que fourrer mon nez dans les affaires des autres”.

      Il hoca la tête, inhabituellement galant. “Tu es trop délicieuse pour être une curieuse convaincante, Mélisande. Non, je... suis seulement bouleversé pour le divorce”. Seulement dans ce moment-là je me fus aperçu que dans la main il n’avait pas le mouchoir, mais un papier chiffonné. “C’est tout fini. Toutes mes tentatives d’assainir la rupture sont échoués”.

      Pendant un instant cela me fit rire. Tentatives? Et de quelle façon il avait tenté? En faisant avances oscènes à la seule jeune femme dans les parages?

      “Je le regrette” dis-je mal à l’aise.

      “Moi aussi”. Il fit un autre pas en avant, en sortant de l’ombre. Son visage était rayé par les larmes, à démentir la mauvaise opinion que j’étais faite de lui.

      Je restai incertaine à le regarder, très gênée. Qu’est-ce qu’il disait l’étiquette à propos des personnes venant de passer un divorce? Comment le consoler? Quoi dire sans courir le risque de les blesser? Oui, mais quand l’étiquette avait été rédigée, le divorce n’avait néanmoins admis.

      “Je dirai à Monsieur Mc Laine que vous êtes malade” dis-je.

      Il sembla paniqué. “Non, non. Je ne suis pas prêt à retourner dans le monde civil et je crains que Monsieur Mc Laine cherche seulement une excuse pour me chasser définitivement de Midgnight rose. Non, le temps de reprendre mes esprits et j’arrive”.

      “Le temps de reprendre tes esprits, bien sûr” je lui fis écho, peu convaincue. Kyle avait vraiment un aspect terrible, les cheveux ébouriffés, le visage rougi par les larmes, l’uniforme blanche sale, comme s’il y avait dormi sur.

      “D'accord, donc. Bonne nuit” je le saluai, aspirant seulement au refuge de ma chambre. Il avait été une longue journée, terriblement longue, et je n’étais pas d’humeur de consoler personne, qu’à moi-même.

      Il me fit un signe avec la tête, comme s’il n’avait pas confiance en sa voix.

      Je fis un petit tour dans la cuisine, avant de monter à l’étage supérieur. Je n’avais pas envie de diner, et il était mon devoir de renseigner la gentille Madame Mc Millian. Elle m’adressa un sourire radieux, et elle indiqua une casserole sur le feu. “Je suis en train de préparer une soupe. Je sais qu’il est chaud, toutefois on ne peut pas nous nourrir de salades jusqu’à Septembre ”.

      Le remord me prit au col. Je changeai lâchement ma réponse, quand elle était déjà en train de pousser pour me sortir de la bouche. “J’adore la soupe, chaud ou non chaud”.

      Avant qu’elle commençât à jacasser je lui racontai de Kyle, en laissant de côté les détails les plus sinistres.

      “Il semblait vraiment bouleversé pour le divorce” considérai-je en m’asseyant à la table.

      Elle hoca avec la tête, en continuant à remuer la soupe. “C’était un rapport destiné à finir. Sa femme s’est installée à Edimbourg il y a quelques mois, et la rumeur dit qu’elle ait déjà un autre homme. Vous savez comme elles sont les mauvaises langues... Il n’est pas un petit saint, toutefois il est attaché à ces lieux et il ne se sentait pas de quitter le village”.

      Je me versai un verre d’eau de la carafe. “C’est pour cette raison qu’il ne se décide pas à s’en aller?”

      La gouvernante servit la soupe dans les assiettes, et en un rien de temps je commençai à manger affamée. J’avais plus faim que ce que je pensais.

      “Kyle ne s’arrête pas de dire qu’il en a assez de ce lieu, de la maison, de Monsieur Mc Laine, toutefois il se garde bien de s’en aller. Qui d’autre l’embaucherait?”

      Je la regardai au-dessus de l’assiette, curieuse. “Il n’est pas un infirmier diplômé?”

      Madame Mc Millian coupa en deux un petit pain, scrupuleusement. “Il l’est, bien sûr, toutefois il est médiocre et fainéant. Sans doute on ne peut pas dire qui se tue au travail. Et de souvent son haleine sent d’alcool. Je ne veux pas dire qu’il est un ivrogne, toutefois...” Sa voix laissait filtrer désapprobation.

      “J’aime cette maison” dis-je, sans réfléchir.

      La femme était surprise. “Vraiment, Mademoiselle Bruno?”

      Je baissai les yeux sur l’assiette, les joues enflammées. “Je me sent chez moi ici” expliquai-je. Et elle comprit que j’étais en train de dire la vérité. Malgré les changements d’humeur de mon fascinant écrivain, j’étais à l’aise entre ces murs, loin des souffrances de mon passé écrasant.

      Madame Mc Millian reprit à jacasser, et soulagée je finis mon plat. Mon esprit courait sur les voies déviées et irrégulières, et la destination était toujours, inéluctablement, Sébastian Mc Laine. J’étais déchirée entre le besoin irrépressible de le rêver encore, et le désir de me débarrasser de toutes les illusions.

      Kyle apparut dans la cuisine quelques minutes après, plus sinistre que jamais. “Je déteste cordialement Mc Laine” commença-t-il.

      La gouvernante s’interrompit à moitié d’une phrase pour le reprocher. “Il est honteux, parler à tort et à travers ainsi de celui qui te nourrit”.

      “Il est mieux de mourir de faim que s’occuper de lui ” il fut la réplique énervée de l’autre. La rancœur dans sa voix me fit frémir. Il n’était pas un serveur dévot, cela je l’avais déjà deviné, mais sa haine était presque palpitante.

      Kyle ouvrit le frigo et sortit deux canettes de bière. “Bonne nuit chères mesdames. Je vais dans ma chambre à fêter СКАЧАТЬ