Storey. Keith Dixon
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Название: Storey

Автор: Keith Dixon

Издательство: Tektime S.r.l.s.

Жанр: Триллеры

Серия:

isbn: 9788873040620

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СКАЧАТЬ n’avez jamais gagné. C’était un dépotoir. Ils l’ont démoli, il y a dix ans, tu sais? Ils ont construit un nouveau, l’une de ces Académies.

      – Alors, comment ça s’est passé dans ta vie après cela?

      – Merde, tu ne t’intéresse pas à moi. Tu essayes juste de comprendre comment les choses fonctionnent ici.

      – C’est toujours bon de reprendre avec les vieux amis.

      Cliff sourit et regarda ses hommes, relevant brusquement le pouce vers Paul.

      – Tu vois? C’est ce que je voulais dire. Sympa, non? J’avais raison, c’est ça?

      – Raison à propos de quoi? demanda Paul.

      Cliff se pencha en avant par-dessus la table.

      – J’ai dit à ces sans-cervelles que tu étais quelqu’un sur qui on pouvait compter. Je l’ai remarqué plus tôt dans le café. Tu ne t’es pas dégonflé. T’aurais essayé de me foutre dehors si je n’étais pas parti. Agent d’assurances, tu ne l’es pas plus que moi – et je t’assure que j’en suis pas un.

      – Vraiment?

      – Qu’est-ce t’es devenu après le collège? Je ne t’ai pas vu en ville, qu’est-ce t’as fait alors? demanda Cliff en ignorant son commentaire.

      Paul hésita en portant attention à l’endroit où il se trouvait: les buveurs, la musique émanant des haut-parleurs d’une autre pièce. Il réalisa qu’il devait parler fort pour se faire entendre. Il se demanda à nouveau qu’est-ce qu’il faisait ici – était-il si désespéré d’avoir un contact avec les gens pour parler à Cliff et à ses morts-vivants à deux balles?

      Il remarqua qu’Araminta avait fini avec son téléphone et le regardait par-dessus un verre de vin rouge. Quel était son rôle dans tout ça? Quand elle lui avait demandé plus tôt de la rejoindre pour prendre un verre, avait-elle prévu d’inviter également Cliff? Ou était-ce uniquement une coïncidence qu’il se trouvait là?

      Il se sentait soudainement fatigué et bête, il n’était pas en forme pour affronter Cliff et son manège. Peut-être qu’il était valait mieux être franc et laisser tout tomber.

      Tout bien réfléchi, peut-être pas.

      – Je suis parti à l’étranger, me balader. J’ai découvert le monde. Je suis revenu à Londres pour chercher du boulot. J’en ai trouvé un dans les assurances, dit-il.

      – Alors pourquoi es-tu revenu ici?

      – Raisons personnelles.

      – Ta femme t’a plaqué? demanda Cliff avec un sourire.

      – Pas marié.

      – Alors… des trucs familiaux. Maman ou papa ont crevé.

      Paul resta silencieux.

      – Je l’ai eu dans le mil, c’est ça? Tu es revenu pour mettre quelqu’un en terre, dit Cliff.

      Paul s’éclaircit la voix.

      – Pour parler du bon vieux temps, tu n’as pas répondu à ma question. Raconte-moi donc un peu ta brillante carrière?

      Cliff écarta ses bras et haussa les épaules.

      – Quelques problèmes avec l’autorité. Impossible de garder un boulot. Donc je fais un peu de tout, par ci, par là. Moi et les gars, ici. J’aime bien les appeler les experts.

      – Vas te faire foutre, Cliff, dit Gary.

      Paul réalisa que c’étaient les premiers mots que l’un d’eux avaient prononcés.

      – Et au cas où tu te poses des questions, continua Cliff, je ne suis pas un agneau blanc. Est-ce que ça t’étonne? Non, j’ai eu l’honneur d’avoir été emprisonné chez Sa Majesté pendant un temps. Je dis cela avec un esprit ouvert et honnête. Je ne voudrais pas que tu penses que je te parle sous un prétexte.

      – Mais ton expérience ne t’a pas remis sur le droit chemin.

      Cliff sourit à nouveau.

      – Je ne connaîtrai jamais le droit chemin, même si je tombais dedans et que je me cassais le nez.

      – On fait tous tout ce qu’on peut pour joindre les deux bouts.

      – C’est exactement ce que je veux dire, dit Cliff en lançant un regard d’appréciation vers Paul. Donc, tu es revenu pour un enterrement. Laisse-moi deviner: tes deux parents sont partis, car si ce n’était que l’un des deux, tu serais à la maison à remonter le moral de celui qui reste. Tu ne serais pas dehors à te balader avec des gens comme nous. Tu es probablement en train de régler les problèmes de testament, de vendre la maison et de te débarrasser de vêtements et toutes les conneries… j’ai dû faire tout ça, il y a des années. Ma mère et mon père se sont tués trop tôt à force de trop fumer. Ils n’y allaient pas à la légère. Cinquante par jour, chacun. J’avais presque envie de leur donner une pelle et de leur demander de commencer à creuser leurs tombes.

      Paul se pencha en arrière sur sa chaise et jeta un coup d’œil à Araminta. Elle envoyait à nouveau des SMS.

      – Tout cela est fascinant, mais je ne sais vraiment pas ce que je fais ici, dit-il.

      – Je sais, dit Cliff en haussant les épaules, tu pensais venir prendre un pot en amoureux avec Minty et tu te retrouves avec quatre canailles à la place. C’est comme ce programme à la télé, c’était quoi déjà? en jetant un coup d’œil à ses hommes pour qu’ils l’aident, mais n’ayant que des regards vides comme réponse, il reprit: Dragons Den. Tu dois nous vendre quelque chose alors qu’on ne veut rien acheter.

      – Je ne vends rien.

      – Oh, je crois que oui. Tu vois, je m’intéresse à toi parce que ce que tu dis ne va pas du tout avec ton attitude. Tu as dit à Minty que tu travaillais dans les assurances. Mais tu m’as sauté dessus comme un flic. Sûr de toi, gonflant tes muscles. Je me suis demandé – quels projets as-tu pour cette pauvre fille? À quoi tu joues, hein? À quoi du joues?

      Maintenant Araminta s’était levée, rangea son téléphone et lissa le devant de sa robe. Paul remarqua à nouveau à quel point elle était mince aux hanches et à quel point son ventre était plat.

      – Ça va David? lui demanda Cliff en lui jetant un coup d’œil.

      Elle saisit un sac à main couleur crème du dossier de sa chaise.

      – Un peu en pétard contre moi, dit-elle. Ça fait un bon moment que je ne l’ai pas vu.

      – Fais en sorte qu’il te désire plus, chérie. Les hommes sont tous pareils, n’est-ce pas? dit-il en se tournant vers Paul. Donnez-nous une main et on vous demandera le bras. On parle du mec de Minty, au cas où tu te poses des questions. Tu vois, tu n’es pas le seul sur la liste des conquêtes.

      Paul se leva en repoussant sa chaise et dit à Araminta:

      – Je dois aller aux toilettes. Je vais t’accompagner à la porte.

      – Bon СКАЧАТЬ