Storey. Keith Dixon
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Название: Storey

Автор: Keith Dixon

Издательство: Tektime S.r.l.s.

Жанр: Триллеры

Серия:

isbn: 9788873040620

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СКАЧАТЬ Vendez-la mais n’abandonnez pas, dit-il.

      – Je n’abandonnerai pas.

      – Je sais que vous ne le feriez pas, Jeremy. Je compte sur vous pour ventre la maison. Vous devez savoir que financièrement, je n’en ai pas besoin. Vous me comprenez? Je veux donc que vous m’obteniez la meilleure offre sans faire fuir les gens. Si je n’ai aucun aboutissement dans les trois prochaines semaines, je me mettrai à la recherche d’un nouvel agent. Si je ne veux pas le faire, c’est uniquement pour éviter les prises de tête. Je ne veux pas avoir à subir à nouveau ces conversations bizarres. Vendez la maison pour un bon prix et vous aurez votre part. C’est très simple. Ne restez pas assis là à compter les mouches. Je sortirai de la maison, si vous venez pour une visite et je n’interviendrai pas. Mais il faudra que vous soyez au sommet de votre forme, vous et moi savons cela.

      Il remarqua que Frost était devenu pâle, sa fierté écrasée.

      – Rassurez-vous, je ne suis pas un mauvais gars. Je suis tout juste impatient de temps en temps. Aidez-moi et tout ira bien. D’accord? dit Paul.

      Il était debout à dévisager de haut le visage pétrifié de Frost. Il pensa que l’embarra et la peur qu’il percevait sur son visage reflétaient sûrement les siennes, bien qu’il ne l’ait jamais admis, ni à lui-même ni à personne d’autre.

      – Vous avez mes numéros. N’hésitez pas à les utiliser, dit-il.

      Il rentra en prenant des rues qui semblaient plus bondées que dans ses souvenirs, se gara enfin devant la maison de son père. Il y avait bien un garage à l’arrière, mais son accès était difficile, et d’ailleurs, il était rempli de choses que son père n’avait jamais voulu jeter: une vieille machine à laver Hotpoint, une table avec un pied cassé, un fauteuil. Il avait dit à son père de se débarrasser de tout cet encombrement, mais apparemment il n’avait jamais eu le temps de le faire. Trop occupé au pub ou dans son jardin potager, à faire pousser des choses qu’il n’a jamais mangées.

      Alors qu’il chauffait un repas au micro-onde, le téléphone sonna.

      – Milly.

      – Storey. Tu n’appelles pas, tu n’écris pas…

      – Lorsque ton père décède, tu as beaucoup de choses à faire. Papoter n’en fait pas partie.

      – N’essayes pas de me culpabiliser. La dernière fois que je me sentie culpabilisée, était en 2004 lorsque j’ai heurté un vieil homme en déambulateur.

      – Tu conduisais?

      – Non, je marchais trop vite sans regarder où j’allais. Mais ce n’est pas pour cela que je t’appelle.

      – Pourquoi tu appelles?

      Elle laissa échapper un souffle rauque et Paul se l’imagina allongée sur son canapé dans l’appartement qu’elle louait à côté du sien à Battersea. Elle portait sûrement un juste-au-corps noir et transpirait de ses exercices quotidiens de danse en face de la télévision, ses trophées brillants entassés sur l’étagère au-dessus. Elle allait au bal chaque week-end danser avec un type de Fulham, et répétait ses foulées en solo du mieux qu’elle pouvait.

      Storey était un plan pour elle. Ils auraient pu avoir une liaison depuis longtemps, mais le moment était mal choisi. Ils avaient arrêté de se parler pendant trois mois, puis recommencèrent mais sur de nouvelles bases. Il aimait le fait qu’elle accepte toujours de lui parler, bien qu’il ne lui ait donné que deux jours de préavis avant son départ et qu’il lui avait laissée la responsabilité de vendre ses meubles avant que le propriétaire ne s’en débarrasse. Elle était débrouillarde – elle assumera.

      – Un type est venu te voir hier soir, dit-elle. Je l’ai entendu frapper à ta porte et je suis sortie. Il a dit qu’il travaillait avec toi et qu’il voulait te parler.

      – À quoi ressemblait-il?

      – Un peu plus grand que toi, cheveux blonds, grosses lèvres rouges écarlates. On aurait cru qu’il portait du rouge à lèvres.

      – Rick. Je savais qu’il allait passer.

      – Merci de m’en avoir averti.

      – Que lui as-tu dis?

      – Écoutes bien, c’est là que la conversation devient intéressante. Je suis une fille assez calme pour la plupart du temps, mais tu me fais vraiment chier, Storey. Je n’ai pas besoin que ton passé vienne se déverser devant ma porte. J’ai ma propre vie, tu sais? Ça me va que tu ais été obligé de partir pour t’occuper des funéraires et tout ce qui s’en suit, mais ce n’est pas une raison pour disparaitre. Je m’en fou de ton stress, je m’en fou de ton travail. Je m’en fou de tes étagères. Tu n’as pas le droit de me tout balancer sur le dos et de te casser aux Midlands.

      – Je suis tout-à-fait d’accord avec toi. J’ai mal agit. Alors qu’est-ce Rick t’as dit?

      Il se l’imaginait fixer le plafond en essayant de se rappeler de ce que son conseiller lui avait dit: ne pas laisser la colère prendre le dessus. Elle était peut-être en train de compter jusqu’à dix ou de s’imaginait des anges. Il n’avait aucune idée de ce qu’elle faisait pour arriver à se calmer.

      – Je lui ai dit que tu étais parti. Je ne lui ai pas dit où, ni pourquoi. J’ai fait semblant de ne pas le savoir. C’est ce que tu voulais, non? dit-elle.

      – Tu n’as pas mentionné mon père, j’espère? Ni Coventry?

      – J’ai suivi tes instructions à la lettre, dit-elle d’un ton familier lui donnant l’impression d’être calme mais un peu contrariée.

      – Bref, qu’est-ce que Rick voulait? Je croyais que tu avais démissionné.

      – Je l’ai fait. Il pense sûrement arriver à me faire changer d’avis. Il s’est toujours un peu pris pour un psy. Il est convaincu de me connaître mieux que moi-même.

      – Merde, Storey, tu ne te connais pas du tout. Tu avances dans le noir.

      – Je m’incline devant ton grand savoir.

      – Repenses un peu à ton passé. Tu en apprendras beaucoup sur ta personne.

      – Je dois y aller. Mon micro-onde vient de bipper.

      – Ouais, c’est ça, ne laisse pas ton hamburger refroidir.

      – C’est une tourte à la viande.

      – Tu as déjà retrouvé tes origines. Je m’inquiète vraiment pour toi, sincèrement!

      – Je t’appellerai quand je me sentirai mieux.

      – Comme si ça allait arriver un jour, dit-elle en raccrochant.

      CHAPITRE TROIS

      Avant d’entrer, Janice l’aperçut à travers la vitre. Le culot – prendre sa chaise préférée et se délasser dessus comme si c’était la sienne. Elle pensait qu’il était beau gosse du type basané, comme Pierce Brosnan de parents grecs, une barbe mal rasée et des cheveux noirs secs. Les vêtements semblaient être faits pour lui, dévoilant une poitrine large et des hanches fines, la physionomie d’un СКАЧАТЬ