Storey. Keith Dixon
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Читать онлайн книгу Storey - Keith Dixon страница 17

Название: Storey

Автор: Keith Dixon

Издательство: Tektime S.r.l.s.

Жанр: Триллеры

Серия:

isbn: 9788873040620

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СКАЧАТЬ tu étais dans l’armée, dit Cliff. Toutes ces conneries de voyager partout… je te parie que tu as fait un tour en Irlande ou en Irak, c’est ça?

      Paul continua à le fixer en silence… laisse faire, ne révèle rien.

      – Rien à foutre – fou juste la paix à David, dit Cliff l’air las. C’est un homme bien qui fait un travail important. Contrairement à toi.

      – Si tu le dis.

      – Oh, tu parles maintenant? J’pensais que les putains de fantômes du parking t’avaient coupé la langue. Donc tu vas le laisser tranquille, n’est-ce pas?

      – Je vais y réfléchir…

      Plus tard, il se demanda si Cliff lui avait donné là un signal qu’il n’avait pas compris ou si c’était tout simplement le moment qu’ils avaient convenu… il reçut un coup violent derrière la tête, le faisant chanceler et le renversant en avant, probablement un coup de poing de Tarzan. Il vit alors Dutch, là, en face de lui avec une étrange expression sur le visage qui lui tirait ses traits. Paul se plia en deux lorsqu’il prit un coup de poing dans le ventre, faisant jaillir l’air de ses poumons. A la fraction de seconde suivante, il s’attendait à quelque chose venant de Gary, mais rien.

      Cliff se tenait alors en face de lui. Il sentit des mains agripper ses bras et le redresser. Il avait du mal à respirer, sa vue était devenue floue et sentait un mal de tête lui monter à l’arrière du crâne. Il pensait qu’on le testait.

      Il se pencha à nouveau et voulut cracher, mais changea d’avis. Cliff le lâcha et lui tapota sur le dos: il venait de réussir le test. Paul se dit: ne parle pas et respire profondément. Sa vue commençait à s’éclaircir, il aurait pu facilement vomir.

      Cliff se rapprocha et lui chuchota à l’oreille.

      – Viens à l’intérieur quand tu te sentiras mieux, dit-il calmement. Prends ton temps. Personne n’est mort.

      Puis Paul entendit les hommes s’éloigner, se parlant entre eux. Il posa les mains sur ses genoux et sentit le goût de la bile au fond de sa gorge.

      Il était heureux qu’ils aient tiré cela au clair.

      Arrivé à la porte, il se sentait déjà mieux et se demandait pourquoi il retournait à l’intérieur du pub. Il voulait boire un verre, mais il ne savait pas s’il pourrait en encaisser plus de Cliff et des rites de sa pseudo-mafia. Mais il savait également que s’il partait maintenant, il passerait pour une mauviette. Et vu ce qui se passait entre lui et Cliff, il ne pouvait pas faire ça.

      Les voilà, assis près de la fenêtre, pas un cheveu de travers, graissés en arrière, tous sérieux à l’exception de Gary, voulant montrer qu’il avait marqué un point.

      Il tira sa chaise en la raclant et s’assit face à Cliff, le fixant du regard, puis se retourna vers Gary qui lui faisait un demi-sourire en lui montrant ses dents, les yeux brillants.

      D’un mouvement décontracté, Paul donna un coup au demi de Gary en le renversant sur ses genoux avant qu’il puisse reculer et se lever. Paul lui saisit les cheveux et lui plaqua le visage dans le liquide, le clouant là en relançant un regard vers Cliff sans tenir compte les tentatives de Gary à se libérer. Tarzan et Dutch se raidirent immobiles.

      Cliff n’avait pas bougé.

      – Gary ne t’a jamais touché, dit-il.

      – Vraiment? Il devrait alors faire attention à ses fréquentations.

      – Il est mouillé, maintenant. Il va puer.

      – Il avait besoin de se changer de toute façon. J’en avais marre de le voir avec ce blouson.

      Paul repoussa la tête de Gary et le petit homme se releva, la bière dégoulinant du visage, puis fit un pas en avant.

      – Ne fais pas ça, dit Cliff à voix basse. Pas ici. Vas t’essuyer le visage. Ça t’apprendra à te moquer des malheurs des autres.

      – Je vais l’enculer, dit Gary en s’essuyant le menton. Attends pour voir si je ne vais pas le faire. Juste au moment où tu t’y attendras le moins.

      Il s’éloigna et se dirigea vers les toilettes. Dutch alla au bar et revint avec des serviettes pour essuyer la table.

      – Je me rappelle de toi au bahut, dit Cliff, mais c’est un peu vague. Des choses qui me reviennent – tu jouais au rugby, tu étais le capitaine de l’équipe de tennis. Je ne me souviens pas t’avoir beaucoup vu dans le coin. Remarque, je n’allais pas souvent au bahut. Je me foutais toujours dans la merde. Ma vie a pris un chemin différent du tien? Je me suis mis dans la drogue, puis des petits délits pour me payer ma drogue. Les conneries habituelles. J’ai réussi à arrêter avant de me mettre dans les drogues dures. J’ai toujours vécu ici. Un petit poisson dans un petit étang. Hé, comment as-tu appris ces choses?

      – Quelles choses?

      – Gary essayait de se libérer, mais tu arrivais à le maintenir en bas avec une seule main. Putain de forces spéciales ou quoi? Points de pression et tout?

      Paul se dit qu’il avait eu de la chance – il était assis dans une position qui lui permettait d’appuyer sur la tête de Gary sans avoir besoin de faire trop d’efforts. Il n’avait pas entièrement perdu sa forme, non plus. Il a pu alors pivoter son épaule et son coude pour garder le petit homme fermement maintenu.

      – J’ai appris un ou deux trucs, dit-il. Autodéfense. Les assurances peuvent être un sale boulot.

      Cliff regardait par-dessus son épaule.

      – Voilà Gary de retour. On peut y aller maintenant. Lève-toi.

      Sortis, Paul savait qu’ils allaient quelque part lorsqu’il vit Cliff se diriger vers un grand fourgon blanc garé dans la rue près d’une station de taxi.

      Cliff déverrouilla la porte du conducteur et monta, Dutch glissa le panneau de la porte côté passager et dit à Paul de monter. Une fois à l’intérieur, Paul s’installa sur un siège et remarqua que Tarzan était monté derrière lui pour s’affaisser sur le siège en face en faisant grincer les ressorts. Tarzan était sûrement supposé le surveiller. Dutch et Gary étaient à l’avant avec Cliff. Ce dernier démarra le moteur, engagea la première et prit la route en quittant le centre-ville.

      Les trois sur les sièges avant se mirent à discuter entre eux, mais Paul ne pouvait pas les entendre à cause du bruit à l’arrière. Il jeta un coup d’œil autour de lui, mais ne trouva rien d’intéressant. Un siège libre à côté de lui et un autre à côté de Tarzan, en fait le fourgon était presque entièrement vide: un plancher en tôle à nervures, des logements de roue et quelques sangles en plastique avec des crochets en métal à l’extrémité pour attacher des marchandises. Les fenêtres-arrière étaient recouvertes de planches.

      – Alors à qui appartient la Batmobile? demanda-t-il à Tarzan.

      Tarzan se pencha en avant, ses longs bras pendant entre les genoux. Paul remarqua que contrairement à la première fois, l’homme portait une chose qui ressemblait à un costume – une veste et un pantalon appariés, des chaussures noires unies, une chemise blanche avec col à pointes boutonnées mais sans cravate. Il paraissait gêné et Paul pensa qu’il n’était pas habitué à s’habiller en tenue de gala.

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