Storey. Keith Dixon
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Название: Storey

Автор: Keith Dixon

Издательство: Tektime S.r.l.s.

Жанр: Триллеры

Серия:

isbn: 9788873040620

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СКАЧАТЬ m’occupe. D’ailleurs je suis un combattant du crime, non? Né pour combattre le crime.

      – Fais chier. Je suis sur le point de passer au quatorzième trou, alors vas te faire voir.

      – Fais gaffe de ne pas tomber, tu te feras mal.

      Rick raccrocha, se retourna et vit Kirkland le regarder en fronçant les sourcils pensant qu’il lui dirait sûrement qui était au bout du fil.

      N’y pense même pas. Il n’avait pas besoin de le savoir. Si Rick voulait enfreindre la loi en donnant à Storey des informations, moins de personnes le savaient mieux c’était.

      CHAPITRE DIX

      Il les avait aperçus avant même d’arriver à la porte d’entrée du pub – les trois hommes de Cliff traînaient dehors, deux d’entre eux fumaient, le troisième celui qu’il pensait être probablement Dutch, avait un demi à la main. Merde. Est-ce qu’elle était enchaînée à lui? Elle ne pouvait donc rien faire sans que Cliff soit présent?

      Il jeta un coup d’œil autour. Le Litten Tree était un gastro pub dans un quartier bondé non loin du centre-ville, sur la route qui menait à la gare et à Kenilworth. Il voyait la grande télé murale à travers la porte à double battant, mesurant facilement deux mètres, si ce n’est pas plus. L’endroit semblait être animé contrairement la rue.

      – Quelle foutue coïncidence de vous revoir ici, vous trois, dit-il.

      Gary, le plus petit avec le regard intense, écrasa sa cigarette de son pied.

      – Bavard comme d’habitude. Tu n’la mets jamais en veilleuse?

      – Tu fais ressortir ce qu’il y a de meilleur en moi. Araminta est là?

      Gary leva son regard vers Tarzan:

      – Tu crois, Tarz? Tu l’as vu?

      Il aimait utiliser le grand homme comme son larbin, pensa Paul, une façon de se monter contre les autres.

      – Je suis certain d’avoir senti son odeur dans le coin, continua-t-il avant que Tarzan ne réponde. Une jupe à la recherche de quelqu’un pour gigoter en-dessous, comme une putain de prostituée en chaleur. Hein, Tarzan? As-tu vu une personne qui répond à cette description?

      Tarzan prit une taffe de sa cigarette et secoua la tête:

      – Non, pas dernièrement. Pas de jupons puants par ici.

      – Alors quoi de neuf? dit-Paul. Vous attendez quelqu’un? Vous savez, il y a bien longtemps de cela une personne m’a dit: si tu vois trois hommes debout devant un pub, cela veut probablement dire que deux d’entre eux sont pédés et que le troisième est jaloux. Alors qui est qui?

      Gary remonta son pantalon par la ceinture, regarda autour de lui pour voir si quelqu’un regardait. Paul se prépara en cas de coup de poing. Tarzan écrasa sa cigarette. Paul croyait qu’ils se préparaient à le cogner, lorsque Dutch se mit à rire:

      – Putain, il vous a eu tous les deux, dit-il. Un expert en blague a réussi à froisser vos quéquettes.

      – Ferme ta putain de gueule, dit Gary.

      Paul remarquant son visage virer au rouge:

      – Contrairement à mon pote Tarzan, je suis sûr de ma putain de masculinité.

      – Ouais, je vois ça, dit Dutch. Je le vois très bien sur ta putain de gueule.

      La porte du pub s’ouvrit et Cliff apparut, costaud, musclé et ferme. Paul commençait à voir plus l’influence qu’il pouvait avoir sur les gens.

      – C’est quoi ça, un putain d’institut de femmes? dit Cliff.

      – On était juste…

      – Ouais, ouais, je vous ai dit de m’avertir lorsque ducon se pointe.

      – C’est moi? demanda Paul.

      – D’après toi? Il n’y a que la vérité qui blesse. Allez, amène-toi par ici, lui dit-il en saisissant Paul par le bras et l’éloignant de la lumière de la porte d’entrée.

      Il traversa l’enceinte de Bull Yard en direction du passage souterrain qui menait à un parking à plusieurs étages.

      Paul, secouant le bras pour se libérer, se demandait où ils allaient. Etait-ce le moment où Cliff entrait en jeu, lui faire son baratin sur la virée qu’il planifiait? Ou est-ce autre chose?

      Ils s’arrêtèrent au milieu du passage souterrain, face à un mur en céramique noir et blanc. Il tendit, puis détendit ses muscles. Son centre de gravité retrouvé. Son ouïe réglé, hypersensible maintenant au piétinement de leurs pieds sur le goudron, cinq hommes se mettant en position, une légère brise venant du passage souterrain, une puanteur s’échappant d’une demi-douzaine de poubelles industrielles bleues.

      – Je dois te parler de Minty, dit Cliff, tu le sais, c’est ça?

      – Est-ce qu’elle est là?

      – Peu importe. Que fais-tu avec cette fille? Tu cherches à tirer un coup avec elle? Une belle nana comme elle! Elle est peut être une peau de vache pour la plupart du temps, mais elle sait comment s’y prendre, je suis d’accord avec toi.

      Paul se pencha en arrière, en laissant une distance entre lui et Cliff, et dit à voix basse:

      – Qu’est-ce que ça peut te faire? Elle a un mec, non?

      – Tu l’as rencontré hier, c’est ça? J’ai eu tout le scénario. Elle était en pétard lorsqu’elle a su que tu lui avais parlé. Elle croit que tu es en train de ruiner sa vie sentimentale. Tu devrais faire gaffe à ça, mon vieux, ne te glisse jamais entre une fille et une queue sympa, tu sais de quoi je parle?

      Paul sentit qu’il se trouvait soudainement au milieu d’un cercle, les autres ayant changé de position.

      – C’est quoi ça? demanda-t-il. Est-ce que tu me menaces? pensa-t-il à ajouter.

      Cliff jeta un coup d’œil à chacun de ses hommes avant de se retourner vers lui.

      – Tu penses que c’est une menace? C’est juste cinq mecs qui parlent dans un tunnel de merde. On pourrait parler de pêche, non, si je savais la moindre putain de chose sur la pêche. C’est une chose que je n’ai jamais réussi à comprendre – pourquoi on l’appelle la ‘pêche à la ligne’? Qu’est-ce que cette putain de ligne? Je veux dire dans le contexte.

      – Qu’est-ce qui se passe avec Araminta et David? demanda Paul. Ce truc de cancer? Lui donner de l’argent pendant la durée de son traitement… Je suis surpris qu’il soit tombé dans le panneau.

      – Quoi, avec ta grande expérience en psychologie humaine en tant qu’agent d’assurances, c’est de ça qu’on parle?

      – Entre autres.

      Cliff hocha la tête dans l’obscurité, comme s’il savait que Paul allait lui donner cette réponse ou quelque chose similaire.

      – Eh bien, je savais que tu СКАЧАТЬ