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the Laureat poeteHighte this Clerk, whose rethoric sweteEnlumined all Itaille of poetrie; etc.
Dans les vers suivants, le Clerc anglais, ou Chaucer par son organe, critique le Clerc italien d'avoir commencé son récit par un prologue ou proœmium (a proheme), où il fait une description inutile du Mont-Vésuve, de la partie de l'Apennin qui borde la Lombardie, du Piémont et du marquisat de Saluces. Il traite cette description d'impertinente (me thinketh it a thing impertinent); elle n'est point dans la Nouvelle de Boccace, et c'est une des additions que Pétrarque y fit en la traduisant. (Voyez Fr. Petrarchœ sp. Basil, 1581, in-fol., p. 541). Il y a quelque temps qu'on annonça dans le Publiciste (24 octobre 1810), la traduction prête à paraître d'une Histoire littéraire allemande, très-estimée. On parlait de Chaucer, dans cette annonce, qui n'a rapport qu'à la littérature anglaise; on avouait que ce poëte avait composé ses Fables de Cantorbery, à l'imitation du Décaméron de Boccace; mais on y affirmait très-positivement, que «Chaucer se montre fort supérieur à l'auteur italien, par l'agrément du récit, l'esprit qui règne dans les détails, la finesse des observations, le talent avec lequel il y peint les caractères.» Je ne veux point élever autel contre autel, et soutenir mes Italiens contre les Allemands et les Anglais: Multæ sunt mansiones in domo patris mei. Je crois cependant que Boccace, si recommandable par la beauté du style, l'est peut-être plus encore par ces mêmes qualités que l'on prétend trouver en lui inférieures à ce qu'elles sont dans Chaucer. Je voudrais qu'on nous en eût donné de meilleures preuves qu'un certain portrait d'une None, rempli de traits tels que ceux-ci: À table, elle se comportait en personne fort bien élevée, ne laissait pas tomber un morceau de ses lèvres, et se gardait bien de mouiller ses doigts dans sa sauce; elle savait porter un morceau, et le tenir de façon qu'il ne tombât pas une goutte sur sa poitrine.» Ce sont là de ces peintures de caractères, ou plutôt de ces caricatures très-fréquentes dans les poëtes anglais et allemands, et qu'on ne trouve guère, il est vrai, dans les Italiens, si ce n'est dans le genre Bernesque. Il n'est pas sûr que le bon goût ait le droit de les en blâmer.
114
Le texte anglais dit plus énergiquement: Éclaira, de poésie, l'Italie entière.
115
Voyez tom. II, p. 431.
116
Ce qui est ci-dessus, p. 109 et 110, change cette conjecture en certitude.
117
Le Grand d'Aussy ne fait aucune difficulté de dire (Fabliaux, t. I, p. 269), que, «selon le Duchat, dans ses notes sur Rabelais, Griselidis était tirée d'un vieux manuscrit, autrefois de la bibliothèque de M. Foucault, intitulé le Parement des Dames, et que c'est d'après ce témoignage sans doute, que Manni, dans son Illustratione del Boccaccio, en a restitué l'honneur aux Français.» Or, Manni ne fait point cette restitution, et ne cite point le Duchat. Il dit (Istor. del Decamerone, p. 603): «Le fait a été regardé comme véritable par un auteur qui a observé que cette Nouvelle est prise d'un ancien manuscrit intitulé le Parement des Dames, de la bibliothèque de M. Foucault, et que Griselidis vivait en 1025;» et il cite en note, Bouchet, Annal. d'Aquitaine, l. III. Le Grand d'Aussy dit encore: «Philippe Foresti, historiographe italien, donne aussi cette histoire comme véritable.» C'est d'après Manni qu'il le dit; mais sait-on ce que dit Manni? le voici: «Cette histoire est rapportée comme véritable par un historiographe de profession, par le Père Philippe Foresti de Bergame, qui, dans son Supplément des Chroniques, s'exprime ainsi: «Ce trait de patience étant digne de servir d'exemple, comme je le trouve écrit dans François Pétrarque, je me suis déterminé à l'insérer dans cet ouvrage.» Le Père Foresti ne donne ici d'autre garant de l'histoire de Grisélidis, que Pétrarque, c'est-à-dire la traduction latine que Pétrarque avait faite de la Nouvelle de Boccace. C'est donc, en dernière analyse, Boccace lui-même qui est ici le garant de Foresti: la même question de savoir où Boccace avait pris cette histoire subsiste donc toujours, seulement un peu plus embrouillée qu'auparavant. Au reste, ce Foresti, que Le Grand d'Aussy transforme en autorité, était un pauvre moine augustin de la fin du quinzième siècle (mort en 1520, âgé de quatre-vingt-six ans); il donna ce titre de Supplément des Chroniques, à l'histoire générale qu'il fit en mauvais latin, parce qu'il prétendit recueillir tout ce qui était dispersé dans plusieurs autres Chroniques, et suppléer ce qui y manquait. Cet ouvrage fut composé avant 1473. (Voyez Tiraboschi, t. VI, part. II, p. 20), époque où le Décaméron de Boccace n'était imprimé que depuis peu d'années, les premières éditions n'étant que de 1470; et il est naturel de penser que ce bon moine ne les connaissait point. Son Supplément des Chroniques ne fut publié lui-même que vers 1483, à Venise; et malgré le peu d'élégance du style et le peu de critique de l'auteur (Tirab., loc. cit.), il a été réimprimé un assez grand nombre de fois.
118
Voyez ci-après, note 4.
119
Journ. X, Nouv. VIII.
120
Fables ou Contes, etc., t. II, p. 385.
121
M. Chénier est du même avis, dans son Discours sur les anciens Fabliaux, imprimé dans le Mercure de France, au commencement de l'an 1810, et qui fait partie d'une Histoire inédite de la Littérature française, dont tous les amis des lettres doivent désirer ardemment la publication.
122
I miei fati mi traggono a dover solvere la dura quistion di costoro, e non so quale iddio dentro mi stimola, etc. Bocc., loc. cit.
123
Voyez sa traduction, Manni, Stor. del Decamer., p. 562.
124
Le cardinal Ruberto Nobili di Montepulciano, V. ib., p. 583.
125
Voyez Fr. Petrarchœ opera, p. 540.
126
Pétrarque donne une raison de cette idée, qui prouve que Boccace n'avait pris que dans des traditions orales, le sujet de Grisélidis, et que c'était, en Italie, une histoire en quelque sorte populaire. «J'ai cru, dit-il, qu'elle pourrait plaire à ceux mêmes qui ne savent pas notre langue, puisque l'ayant entendu raconter depuis bien des années, elle m'avait toujours plu, et qu'elle vous avait fait, à vous-même, tant de plaisir, que vous ne l'aviez pas jugée indigne d'être écrite par vous en langue vulgaire, et d'être mise à la fin de votre ouvrage, où les règles de l'art enseignent qu'il faut placer ce qu'on a de plus fort.» Ub. supr.
127
Journée III, Nouvelle VII; Journée VII, Nouvelle III, etc.
128
Cet ouvrage est encore inédit. Manni en avait parlé, Hist. du Décamér., pag. 432; il en avait même inséré deux leçons, pag. 433 à 453. M. Baldelli nous apprend, Illustrazione IV, pag. 322, que l'ouvrage entier existe, et doit bientôt être imprimé; ayant eu communication du manuscrit autographe, il en a tiré les défenses de Boccace, dont je donne ici l'abrégé.
129
Voyez ci-dessus, p. 82, note I.
130
E solo lo rivestì di splendida e preziosa veste per opera della sua miraculosa eloquenza. M. Baldelli, ub. supr., p. 330.
131
Surtout dans la violente invective de Tedaldo degli Elisei, Journ. III, Nouv. VII.
132
Entre autres dans les Contes de Maset, Journ. III, Nouv. I; du Frère Albert, Journ. IV, Nouv. II; du Moine de Saint-Brancas, Journ. III, Nouv. IV; d'Alibech et de l'Hermite, ibid., Nouv. X, etc.