Название: Les compagnons de Jéhu
Автор: Dumas Alexandre
Издательство: Public Domain
Жанр: Зарубежная классика
isbn:
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On sonna d'une espèce de cornet pour savoir où était Michel;
Michel répondit.
En moins de dix minutes, les trois chasseurs furent réunis au jardinier, à la meute et aux chevaux.
Michel avait eu connaissance d'un ragot; il l'avait fait détourner par l'aîné de ses fils: il était dans une enceinte, à cent pas des chasseurs.
Jacques – c'était l'aîné des fils de Michel – fourra l'enceinte avec sa tête de meute, Barbichon et Ravaude; au bout de cinq minutes, le sanglier tenait à la bauge.
On eût pu le tuer tout de suite, ou du moins le tirer, mais la chasse eût été trop tôt finie; on lâcha toute la meute sur lanimal, qui, voyant ce troupeau de pygmées fondre sur lui, partit au petit trot.
Il traversa la route; Roland sonna la vue, et, comme l'animal prenait son parti du côté de la chartreuse de Seillon, les trois cavaliers enfilèrent le sentier qui coupait le bois dans toute sa longueur.
L'animal se fit battre jusqu'à cinq heures du soir, revenant sur ses voies et ne pouvant pas se décider à quitter une forêt si bien fourrée.
Enfin, vers cinq heures, on comprit, à la violence et à l'intensité des abois, que l'animal tenait aux chiens.
C'était à une centaine de pas du pavillon dépendant de la chartreuse, à l'un des endroits les plus difficiles de la forêt. Il était impossible de pénétrer à cheval jusqu'à la bête. On mit pied à terre.
Les abois des chiens guidaient les chasseurs, de manière qu'ils ne pouvaient dévier du chemin qu'autant que les difficultés du terrain les empêchaient de suivre la ligne droite.
De temps en temps, des cris de douleur indiquaient qu'un des assaillants s'était hasardé à attaquer l'animal de trop près et avait reçu le prix de sa témérité.
À vingt pas de l'endroit où se passait le drame cynégétique, on commençait d'apercevoir les personnages qui en composaient faction.
Le ragot s'était acculé à un rocher, de façon à ne pouvoir être attaqué par derrière; arc-bouté sur ses deux pattes de devant, il présentait aux chiens sa tête aux yeux sanglants, armée de deux énormes défenses.
Les chiens flottaient devant lui, autour de lui, sur lui-même, comme un tapis mouvant.
Cinq ou six, blessés plus ou moins grièvement, tachaient de sang le champ de bataille, mais n'en continuaient pas moins à assaillir le sanglier avec un acharnement qui eût pu servir d'exemple de courage aux hommes les plus courageux.
Chacun des chasseurs était arrivé en face de ce spectacle dans la condition de son âge, de son caractère et de sa nation.
Édouard, le plus imprudent et en même temps le plus petit, éprouvant moins d'obstacle à cause de sa taille, y était arrivé le premier.
Roland, insoucieux du danger, quel qu'il fût, le cherchait plutôt qu'il ne le fuyait, et l'y avait suivi.
Enfin, sir John, plus lent, plus grave, plus réfléchi, y était arrivé le troisième.
Au moment où le sanglier avait aperçu les chasseurs, il n'avait plus paru faire aucune attention aux chiens.
Ses yeux s'étaient arrêtés, fixes et sanglants, sur eux, et le seul mouvement qu'il indiquât était un mouvement de ses mâchoires, qui, en se rapprochant violemment l'une contre lautre, faisaient un bruit menaçant.
Roland regarda un instant ce spectacle, éprouvant évidemment le désir de se jeter, son couteau de chasse à la main, au milieu du groupe et d'égorger le sanglier, comme un boucher fait d'un veau, ou un charcutier d'un cochon ordinaire.
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