Cyrano de Bergerac. Edmond Rostand
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Название: Cyrano de Bergerac

Автор: Edmond Rostand

Издательство: Public Domain

Жанр: Зарубежная классика

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СКАЧАТЬ style="font-size:15px;">      (À Bellerose.)

      Je peux rester ?

      BELLEROSE, respectueusement.

      Mais oui !…

      (On entend des cris au dehors.)

      JODELET, qui a regardé.

      C’est Montfleury qu’on hue !

      BELLEROSE, solennellement.

      Sic transit !…

      (Changeant de ton, au portier et au moucheur de chandelles.)

      Balayez. Fermez. N’éteignez pas.

      Nous allons revenir après notre repas,

      Répéter pour demain une nouvelle farce.

      (Jodelet et Bellerose sortent, après de grands saluts à Cyrano.)

      LE PORTIER, à Cyrano.

      Vous ne dînez donc pas ?

      CYRANO.

      Moi ?… Non.

      (Le portier se retire.)

      LE BRET, à Cyrano.

      Parce que ?

      CYRANO, fièrement.

      Parce…

      (Changeant de ton, en voyant que le portier est loin.)

      Que je n’ai pas d’argent !…

      LE BRET, faisant le geste de lancer un sac.

      Comment ! le sac d’écus ?…

      CYRANO.

      Pension paternelle, en un jour, tu vécus !

      LE BRET.

      Pour vivre tout un mois, alors ?…

      CYRANO.

      Rien ne me reste.

      LE BRET.

      Jeter ce sac, quelle sottise !

      CYRANO.

      Mais quel geste !…

      LA DISTRIBUTRICE, toussant derrière son petit comptoir.

      Hum !…

      (Cyrano et Le Bret se retournent. Elle s’avance intimidée.)

      Monsieur… Vous savoir jeûner… le cœur me fend…

      (Montrant le buffet.)

      J’ai là tout ce qu’il faut…

      (Avec élan.)

      Prenez !

      CYRANO, se découvrant.

      Ma chère enfant,

      Encor que mon orgueil de Gascon m’interdise

      D’accepter de vos doigts la moindre friandise,

      J’ai trop peur qu’un refus ne vous soit un chagrin,

      Et j’accepterai donc…

      (Il va au buffet et choisit.)

      Oh ! peu de chose ! – un grain

      De ce raisin…

      (Elle veut lui donner la grappe, il cueille un grain.)

      Un seul !… ce verre d’eau…

      (Elle veut y verser du vin, il l’arrête.)

      limpide !

      – Et la moitié d’un macaron !

      (Il rend l’autre moitié.)

      LE BRET.

      Mais c’est stupide !

      LA DISTRIBUTRICE.

      Oh ! quelque chose encor !

      CYRANO.

      Oui. La main à baiser.

      (Il baise, comme la main d’une princesse, la main qu’elle lui tend.)

      LA DISTRIBUTRICE.

      Merci, monsieur.

      (Révérence.)

      Bonsoir.

      (Elle sort.)

      Scène V

      Cyrano, Le Bret, puis le portier.

      CYRANO, à Le Bret.

      Je t’écoute causer.

      (Il s’installe devant le buffet et rangeant devant lui le macaron.)

      Dîner !…

      (… le verre d’eau.)

      Boisson !…

      (… le grain de raisin.)

      Dessert !…

      (Il s’assied.)

      Là, je me mets à table !

      – Ah !… j’avais une faim, mon cher, épouvantable !

      (Mangeant.)

      – Tu disais ?

      LE BRET.

      Que ces fats aux grands airs belliqueux

      Te fausseront l’esprit si tu n’écoutes qu’eux !…

      Va consulter des gens de bon sens, et t’informe

      De l’effet qu’a produit ton algarade.

      CYRANO, achevant son macaron.

      Énorme.

      LE BRET.

      Le Cardinal…

      CYRANO, s’épanouissant.

      Il était là, le Cardinal ?

      LE СКАЧАТЬ