Absolution Providentielle. Pamela Fagan Hutchins
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Название: Absolution Providentielle

Автор: Pamela Fagan Hutchins

Издательство: Tektime S.r.l.s.

Жанр: Зарубежные детективы

Серия:

isbn: 9788835431541

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СКАЧАТЬ Je dis au-revoir à Collin lorsqu’il me déposa à mon appartement, alors qu’Emily se garait juste derrière nous.

      Après avoir enfilé un pantalon d’été couleur crème acceptable pour le travail, Emily et moi arrivâmes chez Hailey & Hart en milieu de matinée. Nous ne fîmes grand-chose d’autre que de préparer mon voyage et de libérer mon emploi du temps. Je présentai mes projets de vacances à Gino, m’attendant à ce qu’il chicane, mais il ne le fit pas. Il me tapota la main. Ugh.

      - Un congé vous fera le plus grand bien, dit-il. Vous avez travaillé dur cette année dans des circonstances difficiles, et vous avez besoin de vous ressourcer et de retrouver le meilleur de vous-même.

      Super. C’était le langage du patron pour dire « tu es une épave, dégage de là. » Eh bien, il n’avait pas tort. Humiliée et passant pour une bille. Il n’était pas trop tôt pour s’éloigner de ça après tout.

      À la demande de Collin, Emily allait rester avec moi cette nuit, laissant son mari seul à la maison. Emily était une bien meilleure amie que je ne le méritais, mais il fut un temps où j’avais joué son rôle lorsque Rich avait temporairement rompu leurs fiançailles. L’équilibre de la vie.

      Tard dans la soirée, j’avais finalement mentionné le nom que personne n’avait prononcé de toute la journée.

      - Si Nick demande où je suis, donne-lui la version aseptisée.

      Emily était assise sur un tabouret de bar, et je me tenais de l’autre côté du comptoir de ma cuisine. Elle se pencha vers moi.

      - N’y pense même pas. Nick se comporte comme un connard avec toi depuis Shreveport. Allez, ma fille. Laisse tomber.

      J’avais reçu de nombreux messages sublimés aujourd’hui. Celui-ci voulait dire « tu ne l’intéresse pas ». Aïe, mais elle avait raison.

      Mais pourrais-je laisser derrière moi mes sentiments à son égard et partir vraiment à St. Marcos l’esprit tranquille ? Je tournai et virai dans mon lit toute la nuit, ballottée entre les images de mes parents et de Nick.

      Chapitre 5

      Aéroport international DFW, Dallas, Texas

      Le 17 mars 2012

      - Veuillez maintenant éteindre et ranger tous les appareils électroniques, déclara la voix de l’hôtesse dans le système de sonorisation d’American Airlines. Merde. J’étais en train d’écrire un courriel à Emily lui promettant un dîner de côte de bœuf de chez Del Frisco, mon cadeau, si elle éliminait les restes de sushi de mon réfrigérateur, mais j’eus le temps d’appuyer sur Envoyer.

      Je m’étais installée dans mon siège de première classe en route pour St Marcos avec mes affaires indispensables étalées autour de moi : passeport, ordinateur portable Vaio rouge, iPhone dans sa boîte Otter à motifs zébrés. Je savais que Dell et Blackberry étaient les technologies de choix pour la plupart des avocats, mais j’aimais montrer que je n’étais pas comme tout le monde. Bien sûr, ces derniers temps, je correspondais au pire des stéréotypes de l’avocat : celui qui picole. C’était mauvais pour moi.

      Le courriel que j’avais envoyé hier à mes amis hors de mon cercle professionnel expliquait ma disparition soudaine comme des vacances. Ils m’imagineraient sirotant des piña coladas sur la plage et dansant toute la nuit sur de la musique calypso avec un Antillais sexy, retrouvant mon rythme comme Stella. Emily s’occuperait d’envoyer un mémo similaire au bureau pour moi ce matin.

      En parlant d’hommes antillais, celui qui était à côté de moi en première classe, légèrement bedonnant, tentait de lire mon écran. Je le tournai de l’autre côté. Où étaient ses manières de première classe ?

      Je reportai mon attention sur mon courriel. Devrais-je envoyer l’information à Nick moi-même ? Peut-être qu’il avait agi comme un connard, mais jusqu’aux évènements de Shreveport, je lui aurais envoyé un mot sexy sur mon voyage. Si c’était lui qui disparaissait, je voudrais en connaître la raison. Ipso facto, n’est-ce pas ? Sous l’emprise de ce manque de logique, je lui envoyai un courriel rapide.

      À [email protected]

      De [email protected]

      Sujet : Voyage

      Nick,

      Je voulais t’informer, au cas où tu remarquerais mon absence, que je suis en vacances aux Caraïbes. Je serais de retour dans une semaine. Emily s’occupera de mes affaires pendant mon absence. Et Nick, je suis désolée. Pour tout.

      Katie

      Je lui avais promis de lui dire la vérité après Shreveport. J’étais plutôt honnête, car c’était des sortes de vacances. Je fermais les yeux avec mon doigt vacillant au-dessus de la touche Envoyer.

      - Madame, vous devez l’éteindre et le ranger maintenant. L’hôtesse de l’air aux cheveux gris était penchée vers moi, un sourire crispé sur le visage. Comme elle devait détester répéter ces mots encore et encore et encore chaque jour à des gens comme moi qui mentaient, trichaient et volaient pour obtenir quelques précieuses secondes de plus de temps de connexion avant le décollage. Cependant, j’étais une bonne fille cette fois.

      - Pas de problème, répondis-je. J’appuyai sur Envoyer et éteignis mon écran. Eh bien, une sorte de bonne fille. Je me calais dans mon siège, dégageant ma maxi robe violette qui s’était inconfortablement torsadée sous mes jambes.

      - Je m’appelle Guy, dit l’homme à côté de moi. Il me tendit la main.

      Nooonnn. Je voulais dormir. Je lui serrais la main, une main très douce, douce comme de la vaseline, et je répondis

      - Katie. Ravie de vous rencontrer, puis je rompis le contact visuel. Je penchai ma tête en arrière. Ne pense pas aux pellicules, aux poux et aux autres parasites capillaires, marmonnais-je. Je fis immédiatement une fixation sur cette pensée.

      Un gamin hurlait. Je me penchai dans l’allée pour trouver le coupable. Un jeune père voyageait seul avec un enfant dans la première rangée. Cela ne présageait rien de bon.

      L’hôtesse de l’air était de retour. Sa peau semblait plus jeune que ses cheveux, et ses yeux étaient brillants.

      - Puis-je vous servir une boisson avant le décollage, madame ?

      J’étais anxieuse après avoir envoyé ce courriel à Nick. L’enfant terrible et le problème potentiel des poux me portaient sur les nerfs. J’étais en route pour conquérir des démons et affronter des problèmes personnels dans un environnement étranger. Même un buveur responsable aurait commandé un cocktail en première classe dans ces conditions.

      - Un Bloody Mary, dit quelqu’un.

      Moi.

      Oups.

      - Absolument, madame.

      Eh bien, je n’étais pas à l’hôtel, je n’étais СКАЧАТЬ