Absolution Providentielle. Pamela Fagan Hutchins
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Название: Absolution Providentielle

Автор: Pamela Fagan Hutchins

Издательство: Tektime S.r.l.s.

Жанр: Зарубежные детективы

Серия:

isbn: 9788835431541

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СКАЧАТЬ Plaque personnalisée. Pas surprise de ça. On pouvait lire « BondsEnt. »

      - C’est mon futur mari, dit Ava, en pointant la limousine.

      - Vraiment ?

      - Nan, il est juste assez riche pour m’entretenir.

      Un pâté de maisons plus loin, j’entendis un bruit sourd. Pneu à plat.

      - Merde, dis-je en me garant.

      - On est dimanche matin, dit Ava, comme pour m’expliquer quelque chose. Je devais avoir l’air perplexe, car elle ajouta : Du verre brisé par les fêtards en centre-ville.

      - Ah, répondis-je. Parce que je suis perspicace.

      - Ce n’est pas un problème, dit Ava en sautant de la voiture.

      Je la suivis sur le trottoir. Jouant à balancer ses cheveux par-dessus son épaule, elle fut bientôt entourée d’une foule d’antillais prêts à lui prêter main forte.

      - Ah, mon petit, c’est à ça que servent ces gros muscles. Elle encourageait le jeune homme, se penchant pour lui donner une bonne vue sur son décolleté.

      - Je peux te montrer à quoi ils servent, si tu me laisse faire, répondit-il.

      - Ah, tu es trop fort pour quelqu’un comme moi. Tu dois avoir des tas de poulettes qui se battent pour toi jour et nuit.

      - Tu es la seule fille pour moi, Ava. Tu n’as qu’un mot à dire.

      Une fois le changement de pneu terminé, elle se dégagea de la foule sans effort. On remonta dans la voiture.

      - Je suis impressionnée, lui dis-je.

      Ava répondit par un sourire.

      Nous continuâmes à rouler dans le centre-ville parmi les vieux bâtiments de style danois. Le stuc et des arches dans un arc-en-ciel de couleurs atténuées prédominaient. Presque tous les autres bâtiments étaient dans un état de délabrement. Certains avaient perdu leur toit. À cause d’ouragans, peut-être ? D’autres n’étaient que des décombres en ruine là où les murs auraient dû se trouver. Les habitants du coin traînaient en petits groupes aux coins des rues. Plus souvent que je ne l’aurais cru, nous croisions un sans-abri poussant un caddie rempli de trésors ramassés çà et là. Les touristes en t-shirt se faufilaient parmi les habitants, sacs à provisions dans une main, cônes de glace dans l’autre.

      Il ne nous prit pas trop de temps pour traverser la ville. À son extrémité, nous arrivâmes à un bâtiment danois de deux étages de couleur bleu layette. Quartier général de la police. On s’arrêta sur le parking pour sortir de la voiture.

      Il était temps de rendre justice à maman et papa.

      Chapitre 8

      Taino, St Marcos, USVI

      Le 18 mars 2012

      Ava s’était arrangée pour rencontrer son ami à 11h30 tapantes. Nous entrâmes dans la vieille maison convertie en commissariat de police avec un quart d’heure de retard, ce qui, selon Ava, était à la limite d’être trop en avance. Ava, roulant lascivement des hanches, et moi, je retenais ma longue foulée en me sentant ridiculement vierge dans ma robe blanche à ses côtés. J’enlevais mes lunettes de soleil et les rangeai dans leur étui dans mon sac.

      - Bonjour, annonçais-je à notre entrée dans la station. Un chœur de « bonjour » résonna en réponse. Je failli exploser de rire. Ava se tourna vers moi pour voir si je me moquais d’elle, puis me récompensa d’un signe de tête approbateur.

      - Bonjour ! Nous sommes ici pour voir Jacoby, dit-elle à la greffière assise au bureau derrière le comptoir d’accueil, l’interrompant au milieu d’une demi-sieste.

      Ava se retrouva entourée d’officiers serviables en quelques secondes, tous prétendant connaître Jacoby, être Jacoby, ou être plus viril que Jacoby ne le sera jamais. Ils occupaient le hall du rez-de-chaussée, une petite pièce qui, une centaine d’années plus tôt, avait probablement été le vestibule d’une grande maison. Il abritait désormais des chaises pliantes et une table basse en stratifié couverte de magazines et de journaux pas très frais. Je ramassais un journal pendant qu’Ava faisait la cour, et parcouru vaguement une histoire d’acquisition de la compagnie locale de téléphonie cellulaire par un gros patron de l’île. Son nom était Bonds. Gregory Bonds. Je gloussais à lisant son nom. Ah, oui, ça devait être le futur mari d’Ava, le gars avec un stupide chauffeur. La flagornerie des journalistes me dégouta de poursuivre ma lecture.

      Lorsque le vrai Jacoby se présenta, j’eus un choc. Il était un Shrek noir, pas le dieu d’ébène exotique que j’avais imaginé convenant à la beauté sulfureuse d’Ava. Ava gloussa comme une poule, ce qui me laissa bouche bée, et jeta ses bras autour de son cou sous un concert de murmures masculins déçus, de grognements et de bruits de bécotages humides. Beurk. Les autres policiers se dispersèrent, disparaissant derrière des portes et par un escalier visible dans une pièce adjacente au hall.

      - Katie, voici Jacoby. On a été copains d’école depuis la maternelle. Jacoby, Katie.

      Il me tendit sa main.

      - Darren Jacoby.

      Je la saisis.

      - Ravi de vous rencontrer, Officier Jacoby. Je suis Katie Connell.

      Jacoby pointa du geste vers l’une des pièces jouxtant le hall, et s’engagea dans cette direction. Il ouvrit la porte en bois massif donnant sur une salle de conférence vide, aux murs intérieurs épais en béton. Construite pour résister à Mère Nature. Il y avait là une table métallique pliante et d’autres chaises pliantes identiques à celles du hall. Encore une fois, mon esprit identifia les origines de la pièce. Je décidai qu’elle avait été une chambre. Nous prîmes place autour de la table.

      - Alors, Ava, je suppose que je n’ai pas rêvé de ton plan cul d’hier soir, commença-t-il.

      S’il existait un exemple d’espoir éternel, c’en était un.

      - Tu rêves d’un plan cul, mais c’est moi qui t’ai appelé, répondit-elle. Katie a besoin d’aide. Ses parents sont morts à St Marcos l’année dernière, pendant leurs vacances.

      Il détourna son attention d’Ava.

      - Je suis désolé, Mlle Connell, dit-il.

      - Katie, s’il vous plaît. Merci.

      Il me fit signe de continuer à parler.

      Ava voulait-elle continuer la conversation ? Je décidai qu’elle ne le voulait pas et je pris le relais.

      - La police nous a dit, à mon frère et à moi, que nos parents étaient morts dans un accident de voiture. Je ne voudrais pas offenser la police de St. Marcos, mais, compte tenu des circonstances telles qu’elles nous ont été expliquées, cela semble incohérent. Ça ne leur ressemble pas. J’espérais pouvoir parler à l’officier qui a travaillé sur l’affaire, et peut-être voir le dossier. Pour aplanir mes doutes, me faire à l’idée. Expliquais-je.

      Il СКАЧАТЬ