Absolution Providentielle. Pamela Fagan Hutchins
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Название: Absolution Providentielle

Автор: Pamela Fagan Hutchins

Издательство: Tektime S.r.l.s.

Жанр: Зарубежные детективы

Серия:

isbn: 9788835431541

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СКАЧАТЬ n’aidait pas mes yeux à sécher.

      - Mais ton copain a agi si bizarrement. Tu ne crois pas ?

      Elle me regarda, et ses yeux étaient doux et tristes.

      - L’officier sur cette affaire, celui qui est mort...

      - Michael Jacoby ?

      - C’était le frère de Darren. Son petit frère.

      - Je suis désolée. Oh mon Dieu, je suis tellement désolée. Je me sens égoïste. Je...

      Un coup sec sur la vitre derrière ma tête me coupa court. Je poussais un glapissement en sursautant, me cognant la tête contre le toit. Ava pris une goulée d’air.

      Je me retournai et me trouvai face à face au large visage de Darren Jacoby dans l’encadrure de la vitre. J’essayais de l’ouvrir mais les boutons ne répondaient pas. Ce n’est qu’à ce moment-là que je me suis rendu compte que nous étions assises dans une voiture en plein soleil, sans vitres baissées ni climatisation. Je tournai la clé et démarrai le moteur, puis je baissai la vitre.

      Ava se pencha sur moi, et prit son accent local.

      - Jacoby, tu nous as collé la trouille.

      Il ne souriait pas.

      - Je voulais lui dire... il me regarda directement,

      - Pour dire que je suis désolé pour vos parents. Je sais que c’est dur de perdre quelqu’un qu’on aime. Je sais que ça vous fait poser des questions. Mais mon frère était un bon flic, et je lui fais confiance. S’il a dit qu’ils sont morts dans un accident de voiture, c’est ce qui s’est passé.

      Il était repassé à l’accent local.

      - Je suis désolée pour votre frère, lui dis-je.

      Il inclina la tête, baissa les yeux, puis les remonta à nouveau pour rencontrer les miens.

      - Bonne journée, Mlle Connell.

      Je remontais la vitre alors qu’il s’éloignait. J’étais plus confuse maintenant que je ne l’avais été avant d’arriver à la station. Il aurait été préférable de laisser tomber, de faire confiance au jugement de Collin, de chercher la paix plutôt que les problèmes. Je le savais. Normalement, je faisais aussi entièrement confiance à Collin. Mais il avait eu des problèmes sentimentaux juste avant la mort de maman et papa. Sa fiancée l’avait largué pour une femme, et il n’était tout simplement pas lui-même alors, distrait par ses propres problèmes. Si j’avais des doutes, alors je le devais à mes parents de faire ce que je faisais. Je les avais laissés tomber pendant un an, laissant tout le reste être plus important que mon intuition, qu’eux, et tant qu’une once de doute subsistait en moi, je devais continuer.

      Je me dégageai de ma place de parking et pris la route.

      Chapitre 9

      Taino, St Marcos, USVI

      Le 18 mars 2012

      Quinze minutes plus tard, Ava et moi étions assises dans le bureau d’un certain Paul Walker au 32 King’s Cross Street. Son bureau était une longue pièce étroite dont les murs et le sol étaient recouvert de briques rouges. Il avait probablement été autrefois une ruelle ou un passage pour piétons. Il était coincé entre une boutique de friperie et un magasin de disques à l’abandon avec des albums couverts de poussière en vitrine et qui dégageait une impression de déchéance, de décrépitude. Je me demandai s’il renfermait des trésors cachés dans ses profondeurs. Probablement pas.

      Walker se rendit au fond de son espace jusqu’à un mini-réfrigérateur, duquel il extirpa deux bouteilles d’eau. Il essuya les bouteilles et les bouchons avec la manche de sa chemise en claudiquant sur le sol inégal devant nous. Les murs se resserraient derrière lui, projetant son ombre vers l’avant, du moins c’est ce que mes yeux me disaient. Ça ressemblait au palais des glaces d’une fête foraine de bas étage.

      - Parlez-moi donc de l’affaire, Mlle Connell, commença Walker en nous tendant les bouteilles avant de s’asseoir derrière son bureau.

      Je n’avais travaillé en étroite collaboration qu’avec un seul autre détective auparavant : Nick. Quel contraste entre Walker et lui. Le ventre de Walker lui donnait l’air d’être enceint de cinq mois sous son t-shirt publicitaire Cruzan Rum. De la sueur perlait sur son front. La pièce empestait la malpropreté. Si j’avais eu un mouchoir sur moi, j’aurais pu y enfouir mon nez, après avoir nettoyé ma bouteille d’eau avec. Je posai la bouteille sur le sol à côté de moi.

      - Mes parents ont passé une semaine à St Marcos l’année dernière. Ils sont venus ici pour leur quarantième anniversaire de mariage. Ils passaient un bon moment, et ils m’appelaient chaque jour. Un sentiment de culpabilité me traversa à l’idée de l’irritation que j’avais ressentie en voyant quotidiennement leur numéro sur mon téléphone. Des gens que j’aimais interrompant une vie que je n’aimais pas, et ils m’irritaient.

      - Ils ont participé à toutes les activités habituelles pour touristes. Ils ont pris un catamaran pour aller sur l’un des atolls. Ils ont fait de la randonnée dans la forêt tropicale. Ils sont allés sur une plage isolée pour faire de la plongée. C’est comme s’ils avaient retrouvé leur jeunesse. Ils m’ont même appelé un jour pour me dire qu’ils étaient tombés sur deux personnes faisant l’amour sur la plage, littéralement. Ma mère gloussait comme une adolescente en me racontant l’histoire, un grand homme blond aux cheveux touffus et une petite femme noire, m’a-t-elle dit. Mais elle s’amusait bien. Elle a tout aimé de ce voyage.

      Va droit au but, Katie. C’est drôle comme je pouvais être éloquente sur les problèmes des autres, mais si maladroite sur les miens. Je terminais le reste de mon histoire sans m’étaler sur des détails non pertinents.

      Les yeux de Walker scrutaient mon visage pendant que je parlais. Une fois terminé, il resta silencieux, tapotant lentement son stylo contre ses lèvres.

      - M. Walker ? Avez-vous des questions ? Demandais-je.

      - Oh. Désolé. Vous me rappelez quelqu’un que j’ai connu, répondit-il. Son commentaire rampa sur ma peau comme un scorpion.

      - Oui, juste quelques questions pour m’aider à démarrer. Avant la mort de vos parents, où sont-ils allés dîner ?

      Je me souvenais de ça. Ils avaient adoré le restaurant et y sont retournés pour leur dernier dîner.

      - Chez Fortuna’s. Vous connaissez ?

      - Oui, c’est un endroit très populaire.

      Mes yeux s’arrêtèrent sur le certificat encadré des dix ans de service de la police de New York, cloué sur le mur au-dessus de son épaule gauche. À côté, la photo de pêche obligatoire quand on vit sur une île : Walker, un homme noir de la même taille et un homme blond encore plus grand, debout sur le pont arrière d’un bateau nommé Big Kahuna, tous les trois soutenant un énorme marlin.

      Ava pris la parole pour la première fois depuis que nous avions échangé nos salutations au début de l’entretien.

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