Название: Roulette Russe
Автор: May Freighter
Издательство: Tektime S.r.l.s.
Жанр: Детская проза
isbn: 9788835432364
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Helena leva la tête et avança en traînant des pieds. Le couloir sombre menait à une réception où une femme était assise derrière un comptoir, tenant un magazine de mode dans des mains parfaitement manucurées. Ses talons rouge vif reposaient sur la table. Helena fixa ses pieds. Sa position avait fait remonter sa jupe noire jusqu'aux cuisses, exposant sa lingerie en dentelle.
- Bienvenue à Russian Roulette.
La blonde regarda ses vêtements et fit une grimace.
- Tu dois être la candidate pour le poste.
Helena répondit par un signe de tête et attendit les instructions. La blonde lui désigna le couloir adjacent.
- C’est par là. La deuxième porte au fond sur ta droite.
Helena avait la gorge sèche. Elle avala le peu de salive qui s'était accumulée dans sa bouche. En faisant de grands efforts pour se rassurer, elle prit la direction indiquée. Elle sentait des picotements au ventre. Qu’est-ce qui lui arrivait ? C'était comme si son lien essayait de lui dire quelque chose.
Helena s'arrêta devant la porte pour vérifier si elle était au bon endroit. Elle frappa, mais elle n’eut aucune réponse. Elle décida de rentrer. C'était probablement la salle d'attente.
Elle enclencha la poignée métallique froide et, avec un clic presque silencieux, la porte s'ouvrit. Elle jeta un coup d'œil à l'intérieur et étudia le décor monochromatique. Un minibar en bois noir sur sa droite avec des bouteilles de whisky à moitié vides, deux canapés en cuir blanc au centre d’une vaste pièce. Ses yeux se posèrent sur deux hommes assis, comme le jour et la nuit.
Un homme aux cheveux blanchâtre et platine l'étudiait du regard. Ses yeux argentés troublants reflétaient presque le dégoût et l'irritation, contrairement à l'accueil chaleureux auquel elle s’était attendue. Elle baissa les yeux sur ses vêtements. Ils étaient parfaits pour un entretien.
Une sonnette d’alarme retentit dans son esprit. Elle l’ignora et essaya de reprendre le contrôle de ses nerfs.
L’homme se leva, exhibant son costume blanc impeccable, et lui fit signe de s'asseoir face à lui. Aucun de ses recruteurs n’avait prononcé un seul mot. C'était peut-être une sorte de test ? Et si c'était le cas, elle espérait que cet entretien ne soit pas long.
- Helena, cours !
Les mots de Michael résonnèrent fort dans sa tête, la faisant grincer des dents. Elle s'arrêta dans son élan dans l’espoir qu’il lui donne des explications.
- Ils ne sont pas ce que tu crois. Excuse-toi. Dis-leur que tu veux aller aux toilettes. N'importe quoi. Vite !
Helena sentit son rythme cardiaque s’emballer de panique, alors qu’elle essayait de trouver une excuse.
- Je... Je... est-ce qu'il y a des toilettes, ici ?
L'homme pâle tourna son regard vers le deuxième inconnu. Ce dernier avait les cheveux courts couleur corbeau et portait une veste en cuir noir cintrée aux épaules. Il lui semblait familier.
- Sors d’ici ! Maintenant ! lui cria Michael dans sa tête.
Helena ne prit pas la peine d’attendre qu’on lui réponde. Elle tourna ses talons et se précipita vers la porte. Mais avant qu’elle n’y arrive, une chose la claqua contre le mur et elle poussa un grognement de douleur.
- Nous n’avons pas encore fini avec toi, ma chère, lui chuchota une voix rauque à l’oreille.
Elle avait détecté un accent anglais.
- Je veux m’en aller !
Elle se poussa du mur.
- Si tu essayes de t’enfuir, tu mourras.
Ses mots froids l’envahirent d'une terreur paralysante. Le grand inconnu lui serra les bras et la fit tourner, lui pressant le dos contre sa poitrine solide. Son sac à dos glissa de son épaule. Il le ramassa et le balança près du minibar. Le deuxième homme était maintenant assis sur le canapé.
Helena pencha la tête sur le côté, essayant de comprendre comment quelqu’un pouvait se déplacer aussi vite sans qu’elle ne le remarque.
Il la tira vers le canapé, la poussa dessus et se laissa choir à côté d'elle avec élégance tout en gardant ses yeux bleu-marron pénétrant fixés sur elle.
Helena se souvint soudain.
- Vous…
Elle voulait se maudire de ne pas avoir compris plus tôt. Elle avait ressenti le même étrange picotement au ventre la première fois qu'elle l'avait croisé dans la rue.
Le bel inconnu révéla une paire de dents blanches avec deux canines allongées.
- Vampire ! s’exclama-t-elle.
- Lucious, es-tu sûr que cette enfant est Wiccan ? lui demanda son compagnon.
Sans briser leur contact visuel, Lucious répondit :
- Je ne sais pas ce qu’elle est, Alexander. Je n'ai pas d'influence sur elle.
Helena était confuse, que voulaient-ils dire ?
Rapide comme l'éclair, sa main attrapa son épaule et l'attira assez près pour que leurs cuisses se touchent.
Elle fit la grimace.
- Qu'est-ce que tu pensais faire ?
Lucious gloussa.
- Je l'aime bien. Elle a l’air intelligente.
- Arrêtez de parler comme si je n’étais pas présente dans la pièce !
Elle se mordit la lèvre, sentant leurs yeux la fixer. Pourquoi Michael ne dit plus rien ? Attend-il qu’une chose arrive ? Elle appela mentalement son tuteur. Comment a-t-il pu m'abandonner dans cette situation ?
Alexander se leva et serra sa mâchoire entre son pouce et son index.
- Si tu oses encore parler sans qu’on te le demande ou si tu nous mens, sorcière, je t'arracherai le cœur.
Helena frissonna, ne sachant pas si le froid qui la consumait était sous l’effet de ses paroles froides ou de son toucher.
Alexander la relâcha et se rassit face à elle. Il posa ses coudes sur ses genoux en joignant les mains.
- Maintenant, dis-nous ce que tu es.
Paralysée par ses nerfs déchaînés, elle réunit tout son courage.
- Je ne sais pas de quoi vous parlez. Je suis humaine.
Lucious leva la tête, la forçant à le regarder. Ses yeux bleu СКАЧАТЬ