Roulette Russe. May Freighter
Чтение книги онлайн.

Читать онлайн книгу Roulette Russe - May Freighter страница 18

Название: Roulette Russe

Автор: May Freighter

Издательство: Tektime S.r.l.s.

Жанр: Детская проза

Серия:

isbn: 9788835432364

isbn:

СКАЧАТЬ style="font-size:15px;">      Elle appela Michael qui se matérialisa presque aussitôt devant elle. Son teint doré avait perdu un peu de sa couleur.

      - On doit parler, lui dit-elle.

      Michael resta immobile. Elle n'était pas sûre qu'il respirait.

      - Bien… commençons par ce qui s’est passé hier. Qu'est-ce que c'était ?

      - Ça ne te concerne pas.

      Contrariée, elle essaya de reformuler sa question. Elle savait qu’il détestait qu'on lui mette la pression pour avoir des réponses. S’il sentait qu’elle allait lui poser des questions sur sa vie d'ange, il disparaîtrait sans dire un mot.

      Elle se serra les mains et se retint de lui lancer des accusations inutiles. La créature d’hier soir avait essayé d’entrer à l'intérieur de ses boucliers mentaux. Bien sûr que cela la concernait !

      - Michael, dis-moi, s'il te plait.

      - Si t'as fini, j’ai d’autres choses à faire.

      Elle attrapa la manche crème de sa chemise, dont une grande partie était cachée par un gilet en cuir marron attaché par des boucles argentées sur sa poitrine. Le coton rugueux irrita sa peau, mais elle s'y accrocha tout de même.

      Il se renfrogna.

      - Tu ne peux pas partir. Et…

      Elle baissa les yeux en essayant de penser à ce qu'elle pourrait lui dire. La corde pâle, dont elle se souvenait du royaume du destin, lui sortait du ventre. D'un air absent, elle la caressa.

      - Et la corde ? Pourquoi est-elle toujours là ?

      Michael lui toucha la main et leurs regards se croisèrent. Pendant un bref instant, elle croyait qu'il était sur le point de lui dire quelque chose, mais il repoussa sa main.

      - Tu dois me faire confiance, Helena. Je suis ici pour veiller sur toi et non pour répondre à ta profusion infinie de questions.

      Ses mots irritants la blessèrent. Elle n'était pas sûre de vouloir des réponses à toutes ses questions. Ses doigts tirèrent sur la corde qui émit un léger bourdonnement. Puisqu'il l'avait emmenée dans le royaume des anges, elle pensait qu'il pourrait également l’aider dans ses recherches. Il pourrait avoir des ennuis pour avoir accepté de l’aider.

      - Je suis désolée, dit-elle.

      L’expression de Michael s’adoucit.

      - Tout ce que je te demande est de me faire confiance. Je serai toujours à tes côtés, quoi qu'il arrive.

      Ses doigts caressaient doucement sa joue, comme si elle était en verre fragile.

      - Le lien que tu as créé avec le vampire doit être rompu dès que possible. Tu es en danger. Ce soir, lorsque tu rentreras et que tu affirmeras tes sentiments pour ton ami humain, je ferai de mon mieux pour briser le lien. D'accord ?

      Helena ne voulait plus rien avoir avec le monde surnaturel. Tout ce qui lui importait pour le moment était de retrouver son père - où qu'il soit. Se mettre en danger ne lui serait d’aucune aide.

      - D’accord !

      *****

      Son sac dansait sur son dos alors qu'elle courait vers le bâtiment des arts. Elle ne s'était pas attendue à ce que son bus tombe en panne au milieu d’une rue encombrée. Ce n’était vraiment pas son jour de chance aujourd'hui.

      Elle releva le bord de la manche de sa veste pour vérifier l'heure. Son cours allait commencer dans trois minutes. En haletant, elle fit irruption dans le bâtiment rempli d'étudiants énergiques et de bavardages. En se faufilant dans la foule, elle se rua vers une salle de conférence. Près de la porte, elle aperçut sa camarade de classe.

      - Nadine, attends ! appela-t-elle.

      La fille s'arrêta.

      - Bonjour !

      Helena avait du mal à contrôler son malaise. Nadine était presque contrariée de la voir. Elle avait pris à cœur l'encouragement de Laura à se faire des amis et elle voulait être sûre de faire de son mieux pour y arriver.

      En glissant ses mains dans les poches de son jeans, Helena dit :

      - Je suis désolée de t'avoir vexée la dernière fois.

      Nadine la fixait de ses yeux marrons. Pour quelqu'un de si jeune, elle semblait avoir beaucoup de connaissances et d’expériences dans la vie. Dès qu’elle avait détecté son sourire ennuyé, Helena se dit mentalement qu’elle n’arriverait jamais à se faire de nouveaux amis.

      - Tu ne m'as pas vexée, j’avais un rendez-vous.

      Helena lutta pour ne pas laisser sa surprise paraître sur son visage. Est-elle sérieuse ? Elle se mordit les lèvres. Elle n’aurait jamais pensé que leur conversation irait plus loin qu’un simple bonjour.

      - Le cours va bientôt commencer. Tu veux bien t’asseoir à côté de moi ? demanda Nadine.

      Avec un sourire d’idiote, Helena la suivit dans la salle de conférence en se donnant mentalement une tape dans le dos pour se féliciter. Laura sera fière d’elle.

      *****

      Helena attendit à côté de Nadine que tous les étudiants sortent. Elle regarda sa nouvelle amie. Pour une raison quelconque, Nadine se comportait comme un chat perdu et Helena ressentit le besoin de lui venir en aide.

      - Es-tu libre pour le déjeuner ? demanda Helena.

      Nadine jeta un coup d'œil dans son journal. Plusieurs choses y étaient notées pour la soirée, mais Helena n’arrivait pas à lire ses minuscules gribouillis.

      - Oui.

      Elles sortirent ensemble de la salle de conférence. Le couloir était presque vide, seulement quelques étudiants assis par terre à bavarder.

      Helena décida de se rendre au café où elles s'étaient rencontrées la première fois. Ses doigts jouaient avec le crochet métallique de son sac, tandis que le silence entre elles était rempli des conversations occasionnelles des personnes qui passaient. Elle ne savait pas si Nadine préférait le silence ou si elle attendait qu’elle commence à parler.

      - L'essai que nous avons sur l'Égypte ancienne, as-tu décidé sur quoi tu vas écrire ?

      La fille pencha la tête sur le côté.

      - Je pense que ce devoir va beaucoup me plaire. Ça parle du long chemin que nous, les humains, avons parcouru.

      Elles tournèrent au coin. Les murs étaient couverts d'affiches pour une prochaine fête. Helena les regarda avec dégoût. Les fêtes, les boîtes de nuit et les concerts n'étaient pas son truc. Elle préférait s'éloigner des endroits bondés.

      - Je n'ai jamais trouvé les égyptiens intéressants, admit Helena. L'esclavage n'est pas ma tasse de thé.

      - Une âme pure ne peut СКАЧАТЬ