Gutenberg, pièce historique en 5 actes, 8 tableaux. Figuier Louis
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Название: Gutenberg, pièce historique en 5 actes, 8 tableaux

Автор: Figuier Louis

Издательство: Bookwire

Жанр: Языкознание

Серия:

isbn: 4064066084424

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      GUTENBERG.

      Que désires-tu, Annette? Parle. Si c'est en mon pouvoir, je te l'accorderai sur-le-champ.

      ANNETTE.

      Ce que je désire est bien simple, Jean. Donne-moi par écrit la promesse de m'épouser, que tu me fis il y a cinq ans... (Mouvement de Gutenberg.) Tu ne réponds rien!... Hésiterais-tu à ratifier avec la plume un serment fait avec le cœur?

      GUTENBERG.

      Ma vie s'annonce trop aventureuse pour que j'ose t'enchaîner à mon avenir. En vérité, je ne puis t'accorder ce que tu me demandes.

      ANNETTE.

      Une autre te reprocherait tes serments et ton abandon; une autre te poursuivrait de ses lamentations et de son ressentiment. Je ne te demande, moi, que quelques lignes de ta main!... (Jean regarde Annette, fait quelques pas, hésite et revient.) Auras-tu la cruauté de refuser cette consolation à celle dont ton départ va briser le cœur, à celle qui avait mis en toi son espoir et sa vie?...

      GUTENBERG.

      Tout engagement est sacré. Je ne puis faire une promesse que je ne saurais tenir.

      ANNETTE.

      C'est ton honneur qui est ici en jeu. L'homme n'est véritablement libre que par le devoir accompli. Mets-toi donc en règle avec le passé, pour que le ciel bénisse tes efforts à venir. Tu veux devenir un homme illustre: commence par être un honnête homme!...

      GUTENBERG.

      Allons! qu'il soit fait selon ton désir.

      Il entre dans la maison.

      ANNETTE, haletante, ne le perd pas de vue.

      Enfin!... Dieu soit loué! Je n'avais pas trop présumé de son cœur! Je n'aurai pas invoqué en vain les souvenirs de notre enfance!

      GUTENBERG, revient, avec un parchemin, qu'il remet à Annette.

      Voici la promesse de mariage que tu désires, Annette. Puissions-nous n'avoir à nous repentir jamais, toi de l'avoir exigée, moi de te l'avoir accordée!

      ANNETTE, mettant le parchemin dans son escarcelle, après l'avoir lu.

      Maintenant, je puis te dire adieu. Pars, je me considère comme ta femme. De loin mon cœur suivra le tien; il ressentira tes joies et tes souffrances... Adieu!

      Elle sort par la droite, deuxième plan.

      NOTES:

      [A] Gutenberg, Hébèle.

       Table des matières

      GUTENBERG, seul, puis FRIÉLO

      GUTENBERG[A].

      C'est peut-être une imprudence que j'ai commise, mais je n'ai pu résister à ses larmes, à sa douleur. Enfin, chassons ces tristes pensées. (À Friélo.) Que veux-tu, Friélo?

      FRIÉLO, sortant de la boutique du marchand d'estampes.

      Maître, le seigneur Fust, l'argentier, est en ce moment dans la boutique du père Grimmel, le marchand d'estampes, et il demande à vous voir.

      GUTENBERG.

      Que peut-il avoir à me dire?

      FRIÉLO.

      Il a longtemps examiné les feuillets gravés qui sont exposés à la devanture et dans la boutique du père Grimmel; et c'est à ce sujet, je crois, qu'il désire vous parler.

      GUTENBERG.

      Eh bien, va dire au seigneur Fust que je suis fort honoré de sa visite, et tout à ses ordres.

      Friélo sort par la boutique du marchand d'estampes.

      NOTES:

      [A] Gutenberg, Friélo.

       Table des matières

      GUTENBERG, FRIÉLO, puis FUST

      GUTENBERG, à part.

      Que peut avoir à demander le riche financier au pauvre orfèvre?

      FRIÉLO, revenant de la boutique du marchand d'estampes.

      Voici le seigneur Fust.

      C'est une chose vraiment merveilleuse que d'avoir pu contrefaire ainsi des manuscrits! Que de florins à gagner avec une pareille découverte! Si je pouvais décider l'inventeur à me dire son secret! Il est jeune, il est pauvre... j'en aurai facilement raison, (Haut, à Gutenberg.) C'est vous, jeune homme, qui avez gravé ces feuillets?

      GUTENBERG.

      Oui, messire.

      FRIÉLO, à part.

      Le vilain museau! On dirait une fouine!

      FUST.

      Mais avez-vous pensé au danger que vous pouvez courir en essayant d'imiter les manuscrits?

      GUTENBERG.

      À quel danger, messire?

      FUST.

      Au plus grand de tous, à une accusation de sorcellerie.

      GUTENBERG.

      De sorcellerie? Par exemple!...

      FUST.

      Ceci est plus sérieux que vous ne le pensez, jeune homme. Il est certain qu'en ce moment, les copistes de Mayence fomentent contre vous un complot. Ils prétendent que vous avez fait là œuvre de sorcellerie. Et je viens, en ami, vous engager à ne pas continuer des travaux, qui ne pourraient que vous devenir funestes.

      GUTENBERG.

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