Théologie hindoue: Le Kama soutra. Vatsyayana
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Название: Théologie hindoue: Le Kama soutra

Автор: Vatsyayana

Издательство: Bookwire

Жанр: Языкознание

Серия:

isbn: 4064066073954

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СКАЧАТЬ était faite à souhait! Quelle peau douce et unie! Quelle taille superbe et quelles cuisses fermes!

      «Mais pourquoi entrer dans ces détails? Je n'ai vu que des choses parfaites, et il n'y avait point de voile entre ce beau corps et le mien!

      «Le reste est facile à deviner. Enfin, après une fatigue mutuelle, nous reposâmes tous deux.»

      Ce petit morceau nous charme autant, mais d'une autre manière que les poètes Hindous.

      Ce qu'Ovide laisse à deviner, Properce le dit dans l'Élégie v du livre

       II.

      Une nuit de Cynthée donnée à Properce.

      «O nuit fortunée! Que de mots échangés à la clarté de la lampe! Et la lumière éteinte, quels ébats!

      «Tantôt elle lutte contre moi, le sein découvert; tantôt à mon ardeur elle opposait sa tunique. Puis, quand le soleil eut vaincu mes paupières, c'est elle qui me réveilla en les pressant de ses lèvres.

      «Est-ce donc ainsi, me dit-elle, que tu dors nonchalamment?

      «Comme nos bras s'enlaçaient en mille noeuds divers!

      «Mais l'obscurité nuit aux jeux de l'amour.

      «Les yeux sont les guides de nos transports.

      «Endymion, par sa nudité, charme la chaste Diane qui vient, nue, reposer près d'un mortel.

      «Cesse de voiler tes attraits sur ta couche ou bien je déchirerai ce lin odieux; et même, si la colère m'emporte, ta mère en verra les traces sur tes bras.

      «Livre-moi ces globes charmants qui se soutiennent d'eux-mêmes; que mes yeux se rassasient tandis que les destins le permettent. Vivant ou mort, c'est à toi que j'appartiens pour toujours.

      «Si tu m'accordes encore de semblables nuits, une année sera pour moi plus qu'une vie.

      «Prodigue-les-moi, ces nuits, et je deviens immortel dans tes bras.

      «Une seule nuit de toi peut, du dernier des hommes, faire un dieu.»

       Table des matières

      § I.—Fêtes religieuses.

      A certains jours propices (fastes) une société d'amateurs s'assemble dans le temple de la déesse Sarasvati (déesse des beaux-arts).

      Là, on essaie les chanteurs récemment arrivés dans la localité. Le lendemain on leur donne quelque gratification et l'on retient ceux qui ont plu.

      Les membres de cette société agissent ainsi dans les temps de détresse comme dans ceux qui sont prospères.

      Ils exercent l'hospitalité envers les étrangers qui sont venus à la réunion.

      Ils agissent de même lors des autres fêtes en l'honneur de quelque divinité.

      § 2.—Promenades aux jardins et aux bains publics.

      Les hommes s'y rendent élégamment vêtus en compagnie de courtisanes et avec une suite nombreuse de serviteurs.

      Trois sortes d'hommes, dans ces circonstances, prêtent leurs bons offices aux personnes riches et aux courtisanes, ce sont:

      1° Le Pithamarda, qui ne possède rien que son talent à tout faire et à tout montrer (magister).

      2° Le Vita est celui qui, ayant perdu sa fortune, est, à cause de cela, de son ancienne éducation et de ses anciennes relations d'amitié dans la localité, admis chez les riches et les courtisanes et vit de ce qu'il en peut tirer.

      C'est le parasite officieux.

      3° Le Vidashka est une sorte de bouffon, d'utilité, toujours un brahmane, que tout le monde accueille pour sa bonne humeur et ses spirituelles saillies[16].

      [Note 16: C'est le fou du moyen âge dont Walter Scott nous a donné le type dans le personnage de Wamba (roman d'Ivanhoé).]

      Ces trois sortes de personnages sont ordinairement employées pour opérer les réconciliations entre les hommes riches et les courtisanes.

      On emploie également les femmes mendiantes, celles qui ont la tête rasée (les veuves) et les anciennes courtisanes qui possèdent des talents appropriés.

       Table des matières

      § 3.—Réunions de sociétés.

      Des hommes de même âge, de mêmes goûts, de même éducation, se réunissent en société, soit chez des courtisanes en renom et en leur compagnie, soit dans la demeure de l'un d'eux, pour converser, composer des vers et se les Communiquer. Dans ce dernier cas, les femmes distinguées par leur beauté, et qui ont des goûts et des talents semblables, peuvent être admises et recevoir des hommages.

      Souvent les conversations étaient une joute d'improvisations poétiques et de citations opposées de divers poètes.

      Pour en donner une idée, nous avons arrangé le dialogue suivant avec des citations de poètes:

      UN BRAHMANE SAVANT.—Par qui a été fabriqué ce dédale d'incertitude, ce temple d'immodesties, ce réceptacle de fautes, ce champ semé de mille fourberies, cette barrière de la porte du Ciel, cette bouche de la cité infernale, cette corbeille remplie de tous les artifices, ce poison qui ressemble à l'ambroisie, cette corde qui attache les mortels au monde d'ici-bas, la femme en un mot?

      UNE COURTISANE.—Le faux sage qui médit des femmes trompe lui-même et les autres; car le fruit de la pénitence est le Ciel et le Ciel offre les Apsaras à ceux qui l'obtiennent.

      LE BRAHMANE.—Les femmes ont du miel dans leurs paroles et du poison dans le coeur, aussi leur suce-t-on les lèvres, tandis qu'on leur frappe la poitrine avec le revers de la main[17].

      [Note 17: Pétrone a dit:

      «Toute femme, en soi, cache un venin corrupteur,

       Le miel est sur sa lèvre, et le fiel dans son coeur.»]

      LA COURTISANE.—Les fous qui fuient les femmes n'obtiennent que des fruits amers; leur sottise et le dieu d'amour les châtient cruellement. Le jour où des hommes honorables parviendront à maîtriser leurs sens, les monts Vindhyas traverseront l'Océan à la nage.

      LE BRAHMANE.—Il n'est ici-bas qu'un jardin rempli de fleurs pernicieuses, c'est la jeunesse; elle est le foyer de la passion, la cause de peines plus cuisantes que n'en feraient endurer cent enfers, le germe de la folie, le rideau de nuages qui couvre la lumière de la science, la seule arme du Dieu de l'amour, la chaîne de fautes de toute nature.

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