Dictionnaire érotique moderne. Alfred Delvau
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Название: Dictionnaire érotique moderne

Автор: Alfred Delvau

Издательство: Bookwire

Жанр: Языкознание

Серия:

isbn: 4064066079840

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СКАЧАТЬ dit un sot.

       Oui, c’est l’humeur de Margot

       Nous t’en promettons treize:

       Viens, Margot, viens qu’on te baise.

      Béranger.

      Baladeuse. Fille de mauvaise vie,—par allusion à la boutique roulante des marchandes des quatre saisons.

      Elle t’a trahi sans te trahir. C’est une baladeuse, et voilà tout.

      Gérard de Nerval.

      Balance de boucher. Fille publique,—parce qu’elle pèse toutes sortes de viandes, des quéquettes de jouvenceaux, des courtes de maçons, des pines d’Auvergnats et des vits de maquereaux.

      Balancer le chinois (Se). Jouer avec son membre pour jouir, le faire dodeliner de la tête, comme un poussah, jusqu’à ce que, l’érection arrivant, il se tienne roide comme la justice et pleure silencieusement toutes les larmes de son œil unique.

      Balancer sa largue. Se débarrasser de sa maîtresse,—dans l’argot des filles et des maquereaux.

      Balancer une femme. La renvoyer comme Abraham Agar, soit parce qu’elle devient gênante, soit parce qu’elle est trop libertine.

      Elle m’a traité de mufle.—Alors, il faut la balancer.

      Charles Monselet.

       Balancer un homme. Le quitter, soit parce qu’il ne vous donne pas assez d’argent, soit parce qu’il vous ennuie.

      Toujours d’avance exigeras

       Qu’il fasse tinter son argent;

       Sinon tu le balanceras...

       On ne vit pas de l’air du temps

      (Parnasse satyrique.)

      Balançoires. Simagrées que fait une fille qui ne veut pas être baisée, mais qui veut bien être payée; promesses de jouissances qu’elle fait au miché racolé par elle.

      Car je connais ces balançoires,

       Je suis roublard,

       Et j’ pourrais écrir’ les mémoires

       Du lupanar.

      Lemercier de Neuville.

      Balayer ses enfants. Enlever avec un balai ou avec un torchon les gouttes de sperme qu’on a laissées tomber sur le parquet en se branlant ou en baisant une femme sur une chaise.

      Balcon (Faire le). Moyen ingénieux employé par les filles pour faire savoir à leurs abonnés qu’elles sont visibles:—il leur suffit de mettre au balcon une chaise sur laquelle sera déposée une chemise ou une jupe commencée... puis de retirer le tout quand le client est entré.

      Je vous dis que vous faites la fenêtre; on vous a vue au balcon.

      —Ah! M. le commissaire, comme on vous a trompé: je ne vais jamais à ce bal là.

      J. Ch.

      Balles. Les testicules, à cause de leur forme: c’est avec eux qu’on fusille les femmes—à bout portant.

      Ballon (Avoir du). Se dit d’une femme qui a des fesses énormes, naturelles ou artificielles, comme en ont aujourd’hui, grâce à la crinoline, les Parisiennes, élégantes Vénus hottentotes.

      Balloches. Les testicules.—Ce mot vient, soit du verbe

      ballocher—qui, en argot, veut dire tripoter—soit du fruit du Bélocier, qui portait autrefois le même nom, ou à peu près le même nom, et qui présente en effet une certaine analogie avec la forme des couilles.

      Un médisant dit que l’abbé auquel elle vouloit boire,—qui, à la vérité, avait en ses jeunes ans perdu ses deux témoins instrumentaires... en descendant d’un bellocier, c’est un prunier sauvage,—s’appelait monsieur de Non Sunt.

      (Contes d’Eutrapel.)

      Ballottes (Les). Les testicules, petites balles avec lesquelles les femmes aiment à jouer et à jouir; quelquefois les tétons des femmes ou le maniement de cul, tétons, etc.

      Elle lui met la main sur les ballottes qu’il a au-dessous de cet engin et les soulève mignardement en les passant et repassant doucement entre les doigts.

      Mililot.

      Les deux tétons, jolies ballottes du plaisir.

      (Moyen de parvenir.)

      Ils virent en leur présence ballotter leurs femmes sans y pouvoir apporter aucun remède.

      (Les Caquets de l’accouchée.)

      Bander. Être en érection, avoir envie de baiser une femme lorsqu’on est homme, ou un homme lorsqu’on est pédéraste. C’est l’arrigere (relever, hausser, dresser) des Latins.

      Qu’on le passe aux verges,

       Dit Vénus à part;

       Qu’il soit de ma bande

       Banni sans retour:

       Jamais il ne bande.

      (Les Archers de l’Amour.)

      Y bande encore... est-y gentil!

      Henry Monnier.

      Tout vis-à-vis,

       Je rends des vits

       Toujours bandants.

      Collé.

      —On a étendu la signification de ce mot, purement vénérienne, et on s’en sert maintenant au propre et au figuré: au propre, comme il vient d’être dit; au figuré, pour indiquer la violente envie qu’on a d’une chose.

      Ainsi Mirabeau, voulant peindre la pusillanimité du duc d’Orléans, qui voulait et n’osait pas être criminel, dit: «Ce d’Orléans est un Jean-Foutre qui toujours bande le crime et n’ose le décharger. Ignavum equidem fateor qui continuo erigit scelus et nunquam ejaculari ausus est.»

      Bander (Faire). Provoquer l’érection de l’homme par des discours libertins ou par des attouchements autour des parties sexuelles.

      L’air est plein d’odeurs spermatiques

       Qui font bander les plus usés,

       Et font sortir de leurs boutiques

       Les bourgeois les plus empesés.

      (Parnasse satyrique.)

      Bande-à-l’aise. Homme qui n’est que médiocrement porté par son tempérament vers les choses de la fouterie, et qui bande plus volontiers avec son cerveau qu’avec son membre—comme la plupart des СКАЧАТЬ