Dictionnaire érotique moderne. Alfred Delvau
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Название: Dictionnaire érotique moderne

Автор: Alfred Delvau

Издательство: Bookwire

Жанр: Языкознание

Серия:

isbn: 4064066079840

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СКАЧАТЬ ravisse

       Sa Rose, sa Clarisse,

       Lui arros’ le bouton.

      Joachim Duflot.

      Arthur. Nom poli qu’on donne à l’amant de cœur d’une femme galante. C’est le chevalier à la mode de Dancourt.

      Toute lorette, inévitablement, a son Arthur, comme toute fille publique son maquereau, comme toute pomme pourrie son ver.

      Baron Wodel.

      Article (Faire l’). Se dit des maquerelles plantées le soir sur le seuil des bordels, qui essaient d’y faire entrer les passants en leur dépeignant rapidement, avec des couleurs un peu fortes mais saisissantes, les beautés diverses et les talents particuliers de leurs pensionnaires.

      Tu resteras sur le seuil du bazar et tu feras l’article pour nos demoiselles.

      Lemercier.

       Article (Être fort sur l’). Être toujours prêt à foutre,—porté sur sa pine comme un gourmand l’est sur sa bouche.

      Et sur l’article, ah! que j’étais solide;

       Dis-moi, Marton, dis-moi, t’en souviens-tu?

      (Chanson anonyme moderne.)

      La marquise est froide sur l’article.

      Louvet.

      Artillerie de Cupidon ou de Vénus. Les parfums, les aphrodisiaques en général—et surtout en particulier.

      Asperge. Le membre viril—dont les femmes sont si friandes, et qu’elles sucent volontiers, avec la sauce blanche qui les accommode ordinairement.

      Aspergès. Le membre viril avec lequel, en effet, nous aspergeons de foutre le con des femmes.—On dit mieux: Goupillon.

      C’est bien dit; car, comme j’estime,

       L’aspergès d’un moine sans doute

       Est si bon, qu’il n’en jette goutte

       Qu’elle ne soit bénie deux fois.

      (Ancien Théâtre français.)

      Assaillir une femme. La baiser; monter, la queue en main, à l’assaut de son vagin.

      Jean, cette nuit, comme m’a dit ma mère,

       Doit m’assaillir.

      Gautier-Garguille.

      Après que ce premier assaut fut donné, la belle recouvra la parole.

      Ch. Sorel.

      Mais Trichet du premier assaut

       Se contenta. Chétive était la dose

       Au gré d’Alix.

      Vadé.

      Asseoir sur le bouchon (S’). S’asseoir sur une pine, de façon à être baisée, soit en grenouille par devant, soit en levrette par derrière.

      Viens t’asseoir sur le bouchon, garce, et si tu ne jouis pas, c’est que tu ne le voudras pas.

      V. Caillaud.

       Asticot. Le membre viril, qui grouille dans la nature de la femme comme un ver blanc dans la viande.

      Tu écorches mon asticot, salope!

      Lemercier.

      Astiquer. Faire l’amour,—dans l’argot des filles et des maquereaux, l’astic pour eux étant une épée, et l’épée piquant.

      Astiquer (S’). Se masturber, soit seul, soit à deux.

      Deux gendarmes, un beau dimanche,

       S’astiquaient le long d’un sentier;

       L’un branlait une pine blanche

       Et l’autre un vit de cordelier.

      (Parnasse satyrique XIXe siècle.)

      Astiquer la baguette. Branler un homme,—le ventre de la femme servant de tambour à cette baguette-là, que nous savons tous manier aussi bien que les tapins de profession.

      Celle-ci, d’un tambour astiquait la baguette.

      Louis Protat.

      Atelier. La nature de la femme,—où se fabrique l’Humanité.

      Quand on entre à l’atelier, il faut avoir son outil en bon état afin de besogner convenablement, et toi, tu ne bandes seulement pas!

      A. Manvoy.

      Quoi, c’est là tout le stratagème?

       Dit un valet, voyant le drôle à l’atelier.

      Piron.

      Attraper quelque chose. Gagner la chaude-pisse ou la vérole dans un coït malsain, avec une coureuse ou avec une honnête femme.

      Que ces drôlesses-là sont souvent de bons greniers à chaudes-pisses! ce qu’on appelle de véritables attrape-michés.

      Comte de Caylus.

      Si j’attrape quéque chose, au moins j’ l’aurai pas volé.

      Lemercier de Neuville.

       Aumône amoureuse. L’acte vénérien,—la femme étant censée donner et l’homme recevoir, quoique, en réalité, l’un donne autant que l’autre.

      Belle dame, faites-moi l’aumône amoureuse, je vous en supplie, je bande trop!—J’en suis fâchée, mon cher, mais j’ai mes pauvres.

      Seigneurgens.

      Autel. La nature de la femme, où nous venons, prêtres fervents, officier chaque jour, culotte bas et pine en main.

      Et dévotement sur l’autel,

       Je pose mes lèvres tremblantes:

       De ma langue, en flammes ardentes,

       S’élancent...

      A. François.

      A l’autel de la volupté

       Soudain s’approche une inconnue

       Du morpion silencieux.

      B. de Maurice.

      Si tous les autels de Venus étaient aussi dégoûtants.

      (Les Maris à la mode.)

      Autel de plume (L’). Le lit, sur lequel l’homme et la femme officient avec СКАЧАТЬ